Rembrandt Van Rijn est déjà célèbre à son arrivée à Amsterdam. Son oeuvre coïncide avec le goût de son temps. C'est un homme comblé qui épouse la belle Saskia. Dix ans plus tard, elle meurt alors que la disgrâce du peintre a commencé. La mode demande alors une peinture légère, mais le peintre s'obstine dans ses ombres. Sa vie privée est scandaleuse, il choisit ses femmes parmi ses servantes et ses relations ailleurs que dans la bonne société. C'est alors que la puritaine société d'Amsterdam trahit et châtie celui qu'elle avait porté aux nues.

Sissi, la jeune épouse de l'empereur François-Joseph, a quelques difficultés à se plier au protocole de la cour des Habsbourg. Elle renâcle à accepter l'autorité de sa belle-mère, la sourcilleuse archiduchesse Sophie. Elle met au monde une petite fille. Sa joie est de courte durée. Au nom des bons usages, l'archiduchesse Sophie lui en retire aussitôt l'éducation. Ulcérée mais aussi profondément désespérée, Sissi quitte brusquement Vienne et se réfugie auprès de ses parents, en Bavière. François-Joseph trouve alors le temps de s'extraire de son cabinet de travail et décide de reconquérir son impétueuse épouse...

Nommé dans une paroisse de Rome, Don Giulio, jeune prêtre, quitte la petite île où il officiait depuis dix ans. En retrouvant ses parents et ses vieux amis, il se confronte à leurs choix de vie, parfois discutables... C'est avec ce film, où le réalisateur interprète lui-même le rôle du prêtre, que le nom de Nanni Moretti s'est imposé au-delà de son pays. Ours d'argent au Festival de Berlin, en 1986, "La Messe est finie" est la meilleure introduction possible au cinéma politique et intime de ce cinéaste italien, le plus important des vingt dernières années.