33 résultat(s) trouvé(s)
Vous souhaitez nous faire une suggestion d’achat ? Remplissez le formulaire !
Mêlant historiographie récente, archives et animation, ce documentaire remarquable les replace au coeur des événements, en retraçant les parcours de plusieurs d’entre elles, telles Pauline Léon, Olympe de Gouges ou encore Théroigne de Méricourt.
Danton, Robespierre, Marat, Mirabeau… La Révolution a ses héros, et tous sont des hommes. Des femmes de tous horizons ont pourtant pris part aux événements, en première ligne des insurrections comme des débats politiques qui ont jalonné cette période de basculement. La très populaire marchande de la Halle Reine Audu, la dramaturge humaniste Olympe de Gouges, l’amazone belge Théroigne de Méricourt, la journaliste républicaine Louise-Félicité de Keralio, la soldate émérite Catherine Pochetat ou la chocolatière militante Pauline Léon, fondatrice d’un club féminin avec sa comparse comédienne Claire Lacombe, se sont ainsi illustrées, chacune à leur manière, pendant ces temps agités, avant d’être impitoyablement rayées de l’histoire.
Invisibilisation
Aujourd’hui, ces figures longtemps oubliées reprennent peu à peu leur place dans le grand récit national grâce au travail d’une nouvelle génération d’historiens. Nourri de leurs découvertes et de précieuses archives (iconographie, documents officiels, coupures de presse…), ce documentaire au souffle épique fait revivre leurs destins en animation, et les inscrit dans la chronologie tumultueuse des premières années de la Révolution. De l’Assemblée au champ de bataille, des marchés aux clubs et salons, cette fresque met en lumière le rôle essentiel des femmes dans ce moment fondateur, mais aussi le processus d’effacement dont elles ont été victimes. Car si la Révolution leur offre de nouveaux droits – notamment celui de divorcer –, les femmes qui occupent le terrain politique vont faire l’objet d’attaques misogynes d’une violence inouïe, avant d’être implacablement bâillonnées à partir de 1793. Quelques années plus tard, le Code Napoléon (1804) inscrira dans le marbre juridique la sujétion civique de leur sexe, étouffant les revendications féministes des pionnières pendant plus d’un siècle et demi. Racontée par Romane Bohringer, une vibrante page d’histoire au féminin, tissée d’idéaux, de faits d’armes et de tragédies.
Cent ans après sa disparition, ce documentaire fait revivre l'auteur des "Gymnopédies" à travers ses écrits autobiographiques, de savoureuses archives et les interventions d'artistes amoureux de son oeuvre inclassable.
Deux pianos à queue sans cordes empilés l'un sur l'autre, des montagnes de linge sale, des paquets de lettres non ouvertes… Le désordre indescriptible de son petit appartement d'Arcueil, dans lequel ses amis pénétrèrent pour la première fois au lendemain de sa mort, le 1er juillet 1925, dit tout de la misère tragique, dissimulée aux regards, dans laquelle Erik Satie finit sa vie, à 59 ans. Mais s'il fut mal aimé de ses contemporains en raison de son goût avant-gardiste pour l'extravagance et le minimalisme, le pianiste et compositeur, né à Honfleur en 1866, a laissé derrière lui une production jalonnée de pièces phares : Gymnopédies et Gnossiennes, œuvres de jeunesse écrites dans la foulée de son installation montmartroise ; Vexations, fruit amer de sa rupture avec Suzanne Valadon, dont le motif à exécuter 840 fois a influencé la musique répétitive ; Trois morceaux en forme de poire, réponse espiègle à son ami Debussy qui lui recommanda un jour de "plus songer à la forme" ; sans oublier le ballet surréaliste Parade, conçu avec Picasso et Cocteau, et hué à sa création, qui lui valut d'être attaqué en justice par le critique Jean Poueigh, traité de "cul, mais un cul sans musique" dans une carte postale devenue mythique.
Clown triste
"Je me suis toujours efforcé de dérouter les suiveurs par la forme et par le fond à chaque nouvelle œuvre." À l'occasion du centenaire de sa disparition, Gregory Monro fait revivre Erik Satie, génie facétieux et tourmenté qui refusa obstinément de se fondre dans les canons de l'époque. S'appuyant sur ses écrits autobiographiques, gorgés d'humour et de désespoir, et les anecdotes en archives, souvent savoureuses, de ses compagnons de route (Jean Cocteau, les compositeurs Georges Auric et Jean Wiéner…), ce film sensible déroule le fil de sa vie et de ses expérimentations en compagnie de fervents admirateurs – musicologue, critique, mais aussi artistes, parmi lesquels les pianistes Alice Sara Ott et Nicolas Horvath, la harpiste Kety Fusco ou le compositeur électro Thylacine. Lesquels se penchent sur ses partitions, constellées de dessins fantasques et d'indications énigmatiques ("Enfouissez le son"), et les interprètent avec passion. Ponctué d'interludes poétiques, un portrait à la fois érudit et enlevé, qui témoigne de l'influence profonde de Satie sur les générations suivantes, jusque dans la pop culture.
Au cœur du chaos politique, elle vit sa propre révolution, naviguant entre amour et identité, prise dans la tourmente des événements qui s’intensifient et des pertes qui la mettent à l’épreuve.
Le premier film, sanglant et déjanté, de Quentin Tarantino, qui annonce toutes ses oeuvres à venir.
Joe Cabot embauche six truands affublés de surnoms de couleur pour commettre un braquage. Mais le coup échoue suite à un guet-apens de la police. L’un des braqueurs, Mr. Orange, est grièvement blessé, tandis que deux autres ont péri dans l’attaque. Mr. White emmène l’éclopé à l’entrepôt où ils doivent se partager le butin. Bientôt rejoints par Mr. Pink, qui a réussi à emporter des diamants, les survivants s’interrogent : qui a prévenu la police ? L’un d’eux les a-t-il trahis ? Pourquoi Mr. Blonde a-t-il ouvert le feu comme un fou ?
Polar réinventé
Dès le début, le style Tarantino est à l’œuvre. Pour préparer leur casse, les gangsters dissertent de longues minutes sur "Like a Virgin" de Madonna et s’écharpent sur le fait de donner ou non un pourboire à la serveuse. Loin des clichés du polar, le cinéaste américain réinvente le genre avec ses propres références. Dialogues ciselés, culture populaire omniprésente, acteurs charismatiques, tout y est. Tarantino affirme aussi déjà son appétence à filmer la violence extrême, qui jalonnera chacun de ses films, avec la fameuse scène de l’oreille, accompagnée par la magnifique bande-son de la radio fictive très seventies K-Billy. Dans ce premier long métrage déjanté, le réalisateur fait du huis clos son décor principal avant de le dynamiter à coups de flash-back qui déroutent le spectateur, parfois en avance sur les personnages, parfois pris à contre-pied. Dans la peau de ces truands que l’on n’arrive pas à détester, Tim Roth, parfait dans sa lente agonie, et Harvey Keitel, en vieux malfrat qui se découvre une conscience, se distinguent. Brillant, drôle et percutant, Reservoir Dogs, une révélation à sa sortie, se regarde avec toujours autant de bonheur.
Pour se connecter au site d'ARTE.tv cliquer ici.
Le film est interdit au - de 16 ans
Des années durant, il a pédalé en tête, essorant tous ses concurrents. Retour sur la carrière du plus grand des cyclistes, 80 ans tout rond, et sur la cruauté du public à l'égard de celui qui gagnait trop.
Il roulait "pour gagner". Le "Cannibale", comme l’ont surnommé ses concurrents au fil d'un long règne sans partage au sommet du cyclisme sportif, a cumulé les exploits, remportant entre 1969 et 1974 cinq victoires consécutives du Tour de France, Everest du cyclisme. "Tour de France", c'était déjà le surnom à l'école de ce petit Belge hyperactif auquel le vélo aura servi de cadre. Après avoir remporté le Championnat du monde amateur en 1964, il amorce sa gloire professionnelle en gagnant le Paris-Nice, puis son premier Tour de France. Au total, le géant Merckx a remporté 525 courses sur route, battu tous les records et imprimé sa marque sur le monde du cyclisme, pour qui il reste le plus grand, près de cinquante ans après avoir quitté la compétition.
Sur "son petit surhomme de chemin"
"Exact au rendez-vous que sa jeune légende lui a prescrit, sans hargne, rogne ou grogne, par le jeu naturel de dons hors du commun, Eddy Merckx allait son petit surhomme de chemin", disait de lui Antoine Blondin dans ses chroniques pour L'Équipe. Grâce aux images d'archives et aux témoignages de sa famille ou d'anciennes gloires du cyclisme (comme Bernard Thévenet, auréolé de son statut de "tombeur de Merckx"), le documentaire de Christophe Hermans et Boris Tilquin revient sur la formidable carrière du champion, qui a célébré ses 80 ans le 17 juin, sans occulter le scandale de dopage qui aura sali son entrée dans l'arène. En miroir, les documentaristes racontent également, par de stupéfiantes images d'archives où l'on voit Merckx conspué, agoni d'insultes, frappé à son passage par les spectateurs du Tour, la cruauté à son égard d'un public lassé de ses succès qui, au pic de sa gloire, espérait le voir s'effondrer. Sic transit…
Une savoureuse comédie pince-sans-rire, où l'on retrouve Michael Palin et Maggie Smith, deux ans après "Drôle de missionnaire".
1947, dans un village du Yorkshire. Si l'Angleterre a gagné la guerre, les temps restent durs pour les sujets de la couronne britannique, soumis à un rationnement alimentaire de plus en plus strict – pas plus d’une tranche de bacon par semaine ! Aussi, dans l’austérité ambiante, la nouvelle du mariage de la jeune princesse Elizabeth avec Philip, duc d'Édimbourg, fait-elle l'effet d'une bouffée d'oxygène. Pour célébrer l'événement, un grand banquet est organisé par les notables du coin pour des invités triés sur le volet. La viande servie proviendra d’un réseau clandestin déjà bien rodé, que surveille de près l’opiniâtre inspecteur Wormold… Observant ces manigances au fil de ses visites à domicile, et encouragé par les rêves de grandeur de son épouse, le débonnaire Gilbert Chilvers, pédicure de son état, se met en tête de subtiliser le porc engraissé clandestinement pour le festin…
Coups bas et cochonnailles
Situé dans une période assez rarement traitée au cinéma, Porc royal choisit à dessein un sujet des plus triviaux pour esquisser une satire particulièrement bien sentie d’une société britannique d’après-guerre écrasée par les privilèges de classe. Une comédie pince-sans-rire, avec un soupçon de l'esprit foutraque des Monty Python, qui prêtent à l'entreprise l'un de leurs dignes représentants, Michael Palin. Comme dans Drôle de missionnaire, deux ans plus tôt, il forme avec la délicieuse Maggie Smith un couple curieusement assorti, surnageant au milieu d’une galerie de personnages rivalisant de mesquineries et de coups bas.
Une troublante exploration des bouleversements causés par l'irruption de l'intelligence artificielle dans le monde de l'art.
Microcosme feutré régi par des traditions immuables, le monde des professionnels de l'art a vu, ces dernières années, ses usages bouleversés par la déferlante de nos outils numériques. Un bouleversement étendu désormais à l'intelligence artificielle, qui commence à y déployer son impressionnante puissance de calcul après une irruption fracassante… Les experts professionnels, spécialisés dans l'authentification des tableaux de maîtres, voient avec inquiétude émerger de jeunes start-up qui menacent de révolutionner les usages d'un métier jusqu'alors resté proche de l'artisanat. Ce n'est plus l'œil avisé d'un connaisseur, mais des algorithmes s'appuyant sur des bases de données numériques, recensant des milliers d'œuvres du patrimoine artistique, qui promettent d'analyser les caractéristiques physiques d'un tableau pour lui attribuer une paternité… Et les premiers résultats sont déjà troublants, malgré des technologies encore balbutiantes. Face aux ambitions des entreprises de la tech, les "gardiens du temple" des cabinets d'experts sauront-ils faire le poids ? À l'autre bout du spectre, les IA génératives, capables de produire en un instant des images singeant le style des grands maîtres, nourrissent déjà les ambitions de talentueux faussaires...
Révolution en marche
L'IA pourrait-elle devenir un atout pour authentifier les tableaux ? Les outils numériques sauront-ils fabriquer des répliques capables de tromper les spécialistes ? Des cabinets d'experts aux plus prestigieuses maisons de vente, en passant par les fonds des musées – désormais accessibles en ligne –, entre Paris, Chicago, Zurich, Amsterdam et Madrid, ce documentaire explore les facettes encore méconnues d'une révolution en marche qui pourrait bien changer en profondeur notre rapport à l'art, à travers d'édifiants cas d'école.
Véritables murs d'eau surgissant de nulle part, elles menacent même les bateaux les plus modernes.
Les "vagues scélérates", "monster waves" en anglais, représentent un risque imprévisible pour la navigation. Si de nombreux naufrages leur ont été attribués, leur existence a pourtant souvent été mise en doute, vue comme un mythe marin. Mais avec l'essor du transport maritime international et l'évolution des technologies navales, des survivants de plus en plus nombreux ont pu témoigner de leur expérience. Aujourd'hui, des scientifiques s'emparent de ce phénomène pour tenter de percer son mystère.
Dans cet insolite western-spaghetti parlant italien, un James Bond de l'Ouest (fine gâchette mais mains baladeuses) enquête, au lendemain de la guerre de Sécession, sur la disparition d'un bataillon de soldats nordistes dans une bourgade hostile du Nouveau-Mexique (en réalité, la province d’Almería, où fut tourné le film). Humour, sexisme d'époque et bagarres héroïques au menu.