A la fin du XIXe siècle, Tullio Hermil, mondain oisif de la grande bourgeoisie italienne, vit une aventure tumultueuse avec sa maîtresse. Mais lorsqu'il apprend que sa propre femme a, elle aussi, eu une aventure il est scandalisé. Bientôt, celle-ci est enceinte et il ne vit plus que pour se venger... L'ultime oeuvre de Visconti, d'après D'Annunzio, présenté au Festival de Cannes 1976. Le cinéaste, qui dirigea le film jusqu'à ses derniers instants, n’eut jamais le temps de voir le film achevé.

"Gadjo" c’est l’étranger en langue Rom. L’étranger, c’est Stéphane, un jeune français qui traverse la Roumanie à la recherche d’une chanteuse inconnue, Nora Luca, dont il possède une cassette qui appartenait à son père. Arrivé un soir d’hiver dans un village très isolé, Stéphane se lie d’amitié avec un personnage haut en couleurs, Izidor, autour d’une bouteille de vodka. Ce dernier prend alors Stéphane sous son aile et se bat pour que l’ensemble du village l’accepte. Peu à peu, Stéphane s’intègre dans la communauté. Sabina qui a vécu en Belgique lui sert d’interprète et, à la faveur de rencontres avec des musiciens roms, Stéphane enregistre leurs chansons, musique des moments de fête et des moments de douleur... Le film a obtenu le César de la Meilleur musique en 1999. Il a également été soutenu par l'ACID lors de sa sortie en salle.

Pour Marthe, 24h seulement pour règler une dette de jeu. Et pendant ce temps là, un meurtrier rôde dans la ville... Vingt ans après "L'Ibis rouge" de Mocky, le roman noir de Fredric Brown est de nouveau adapté en France, cette fois en version thriller et "frissons dans la nuit"...

Milieu des années 1970. L’hiver, dans une petite ville perdue de Turquie. À travers le regard de deux enfants, trois générations d’une même famille traversent les quatre saisons de l’année... Premier long métrage de Nuri Bilge Ceylan, primé à Angers en 1999, "Kasaba" est adapté d’une histoire écrite par Emin Ceylan, sœur du cinéaste, elle-même inspirée par leur enfance commune. Le cinéaste fit appel à son entourage proche pour interpréter la quasi totalité des rôles principaux et tourna en équipe réduite, au rythme des saisons. Tentant de conserver, dit-il, une « touche à l’ancienne », Nuri Bilge Ceylan opta pour un superbe traitement en noir et blanc, qu’il utilisait déjà pour son travail de photographe. Grand admirateur de Tchekhov, dont les dialogues de "Kasaba" sont imprégnés, le cinéaste reconnaît « regarder le monde à travers le filtre de cette littérature » et s’attacher à « raconter l’ordinaire des gens ordinaires ». « Je veux simplement raconter des histoires à partir des choses que je ressens le mieux. Je mêle mes observations, mes propres expériences et mes lectures. Tout s’assemble comme dans un collage » (N.B.Ceylan)