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Plombé par des déficits publics de plus de 500 milliards de dollars et une dette internationale qui explose, tout autre pays que les Etats-Unis aurait été emporté, avec sa monnaie, par un ouragan financier. Pourtant la patrie de l’oncle Sam n’est pas à feu et à sang ; ses dirigeants gardent leur calme et la population vaque à ses occupations. Qu’il grimpe ou qu’il dégringole, c’est toujours pour les autres que le dollar semble induire des conséquences négatives.
Ce « privilège exorbitant » d’exporter ses déficits chez les autres est l’effet du statut de monnaie de réserve et de paiement international. Cette position privilégiée, pratiquement jamais remise en cause, s’est construite progressivement depuis la deuxième guerre mondiale avec la montée en puissance de l’Amérique. En ce sens, le dollar est le symbole même de l’efficacité économique des Etats-unis, de leur impérialisme ou de leur hyper puissance.Toute la question étant de savoir si, aujourd’hui, nous assistons ou non à la fin de ce cycle historique.
Alors qu'une foule en vacances longe les côtes méditerranéennes à bord du Costa Concordia (4 ans avant son naufrage), deux enfants réinventent la politique en forçant leurs parents au débat. Qu'est devenu le berceau de la démocratie ? Godard filme la légendaire méditerranée et livre pour bilan une "symphonie en trois mouvements" dont les invités sont Bernard Maris, Elias Sanbar ou Alain Badiou.
Pratique millénaire, les pèlerinages connaissent un succès grandissant. Comment expliquer cet engouement ? À quoi ressemblent les pèlerinages du 21ème siècle ? Dessous des Cartes tente de répondre à ces questions à travers plusieurs exemples comme La Mecque, Lourdes ou Amarnath?
Le 12 janvier 1998, le juge chilien Juan Guzman est désigné pour instruire les premières plaintes pénales contre l’ancien dictateur Augusto Pinochet. Au moment du coup d’État de 1973, le magistrat était lui-même un opposant à Salvador Allende. Le film documente autant son cheminement personnel – il vient d’une famille politiquement conservatrice – que les épisodes marquants du régime militaire mené par Pinochet et sa police secrète, la DINA : la Caravane de la Mort (1973), l’opération Colombo (1974) ou l’opération Condor (1976).
Les victimes de la dictature exercée par le général Pinochet jusqu’en 1987 se compteraient par milliers: plus de 3 200 morts et "disparus" et près de 38 000 personnes torturées. Le film fait état de la chronologie judiciaire du général : en 1998, les premières plaintes et l'arrestation alors qu'il est à Londres pour des examens médicaux ; en 2000, la levée de son immunité parlementaire et son inculpation pour la mort de soixante-quinze opposants ; en 2001, le diagnostic de "démence légère" formulé par les médecins ; en 2006, la mort de Pinochet, à l’âge de 91 ans...
Il existe huit espèces d’ours sur la terre. Toutes ont des problèmes de cohabitation avec l’homme et se trouvent au cœur d’enjeux complexes, qu’ils soient territoriaux, environnementaux, historiques, politiques ou symboliques. Le dessous des cartes dresse une cartographie des ours à l’échelle mondiale, européenne et locale, dans les Pyrénées.
Influencé par le peintre allemand Hans Holbein, Félix Vallotton (1865-1925) regarde les corps en clinicien, tenu par l'obligation de vérité héritée de son éducation protestante. Graveur et illustrateur subversif, dessinateur prolifique, peintre de portraits, de nus, de scènes mythologiques et de paysages, le peintre suisse est multiple.
Fait rare, c’est aussi un homme de plume à qui l'on doit critiques d'art, essais, pièces de théâtre et romans. L'homme comme l'œuvre sont complexes. Pour les comprendre, Juliette Cazanave (auteure du très beau portrait intimiste "Sandrine Bonnaire, actrice de sa vie") convie le spectateur à un délicat jeu de pistes, nourri d'images d'archives, des œuvres et des écrits de l'artiste.
À travers ses différents styles de l'artiste, deux indices émergent : l'obsession de l'eau et surtout sa distance au monde : "J'aurai été celui qui, de derrière une vitre, voit vivre et ne vit pas", écrit-il alors âgé de 50 ans. Une force mystérieuse qui le tenait hors de la vie mais nourrisait aussi sa créativité débordante. Une créativité qui sut conquérir l'avant-garde parisienne et le monde entier.
"Imaginez toutes les cathédrales de France réunies dans une grande forêt." Au Cambodge, la forêt tropicale a envahi l'ancienne capitale khmère, mais les vestiges des sanctuaires érigés par les souverains successifs, entre le VIIIe siècle et l'abandon d'Angkor en 1431, témoignent de son influence passée. Comment la cité est-elle née et s'est-elle développée jusqu'à devenir la plus grande ville jamais édifiée au XIIIe siècle ? Près de cent cinquante ans après leur découverte, ses ruines émouvantes et spectaculaires commencent tout juste à livrer leurs secrets. Grâce à un laser révolutionnaire, des scientifiques ont réussi à relever les empreintes laissées par les bâtiments disparus, et à reconstituer la topographie des lieux et les vagues d'expansion de la ville. Mais c'est à un archéologue français que l'on doit la résolution d'une énigme tenace : en étudiant le site de Koh Ker, où fut déplacée la capitale au cours d'une parenthèse de vingt ans, Éric Bourdonneau a levé le voile sur le fonctionnement des temples, le sens de leur architecture et de leur statuaire, dominée par des représentations des dieux Shiva et Yama. Monuments funéraires, ces constructions avaient pour vocation de préparer le passage des rois khmers dans l'au-delà. Une théorie que confirment les statues et moulages légués par Louis Delaporte – l'un des premiers explorateurs de la cité cambodgienne – et exhumés de la cave de l'abbaye de Saint-Riquier, dans la baie de Somme, par Pierre Baptiste, conservateur au musée Guimet. De son côté, aiguillé par la découverte d'un tronc d'arbre sacré à Angkor Thom, l'archéologue Jacques Gaucher aurait identifié le centre historique, politique et religieux de l'empire…
Trésors inestimables
Captivant de bout en bout, Angkor redécouvert propose un tour d'horizon des dernières avancées scientifiques en retraçant, non sans suspense, les étapes qui ont conduit les archéologues français à percer les mystères de la cité endormie, dont la beauté fascinante habite le film. Le documentaire met ainsi en évidence le rôle fondamental des dessins et moulages rapportés par Louis Delaporte pour la recherche actuelle. Conservés en France, ces trésors apparaissent d'autant plus inestimables qu'un champignon altère inexorablement le grès des monuments d'Angkor, menaçant, à terme, d'engloutir à jamais les secrets de la civilisation khmère.
L’une des conséquences du changement climatique est l’élévation du niveau de la mer. Comment prendre en compte cette nouvelle donne dans les politiques d’aménagement du territoire ? Le dessous des cartes s’interroge sur la question à travers les exemples de la Belgique et des Pays-Bas.
Cette chronique familiale dans une communauté rurale du Nicaragua s’ouvre sur un plan surprenant – un paysage à la beauté si paisible que seule une énorme tête de statue émergeant des eaux suggère la gravité de l’inondation qui l’a dévasté. Dans le quotidien de don Sebastian, de son épouse et de leur cadet (le seul de leurs dix enfants à n’avoir pas quitté le pays), les allées et venues des volailles, le cochon à tuer ou les matchs de football télévisés tissent une temporalité cyclique, hors de l’Histoire. La énième victoire électorale des Sandinistes entendue aux nouvelles semble participer de ce retour du même qui confine à l’absurde. Pourtant, comme l’inondation qui ouvre le film, ce fragment de vie politique dont la radio se fait le faible écho, constitue l’un des rares liens avec l’extérieur.
« Ce pays étrange ne m’est pas étranger » : de la banlieue où il a vécu une partie de son enfance, Mehdi Benallal retient la rectitude des rues, dont la toponymie– en écho à la présence à Bois d’Arcy des Archives françaises du film – porte sans conviction les noms de Chaplin, Tati, Lang ou Von Stroheim. Si le cinéaste n’avait pas conscience, comme il le dit dans une voix off ciselée dans une colère froide, que Bois d’Arcy abritait l’une des plus grandes prisons de France, il l’a toujours ressenti confusément : dans cette zone filmée comme stérile, où seul le ciel ménage des ouvertures, il a fallu, fils d’Algérien, endurer un racisme ordinaire dont de menus signaux marquent, encore aujourd’hui, les murs, le mobilier urbain.