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Comment accorder le pardon à ceux qui ont tué vos enfants ? En 1994, au Rwanda, des centaines de milliers de Hutu sont incités à exterminer la minorité tutsi.
De la capitale à la colline la plus retirée du pays, les "patrouilles" locales hutu, armées de machettes et d'autres outils improvisés, massacrent sans distinction parents, amis et proches. Sept ans plus tard, en 2001, le gouvernement met en place les Gacaca, des tribunaux de proximité dans lesquels les Rwandais des collines sont appelés à juger leurs voisins.
Dans le cadre de cette expérience de réconciliation, les génocidaires ayant avoué leurs crimes sont relâchés, tandis que les survivants traumatisés sont invités à leur pardonner et à vivre à leurs côtés. Filmé sur près de dix ans sur une même colline, Mon Voisin Mon Tueur retrace l'impact de ces Gacaca sur les survivants et les bourreaux. A travers les peurs et les colères, les accusations et les dénis, les vérités floues, l'inconsolable tristesse et l'espoir dans la vie retrouvée, Anne Aghion nous donne à voir le chemin émotionnel vers la coexistence.
Nina est gynécologue-obstétricienne dans un petit hôpital en Géorgie. Après la mort d'un nouveau-né lors d'un accouchement, sa réputation professionnelle et morale est mise en cause. Des rumeurs l'accusent de pratiquer des avortements illégaux...
Anne Aghion compose une poignante lettre cinématographique à sa mère, disparue l'année de ses 10 ans, en 1970.
"Tu sais, maman, j'ai longtemps voulu faire un film sur toi, sur moi, sur notre histoire, mais je ne m'y mettais jamais. Et puis un jour, je suis tombée…" Plus de cinquante ans après la mort brutale de sa mère, emportée par la maladie alors qu'elle était âgée de 10 ans, la réalisatrice Anne Aghion entreprend d'explorer l'empreinte que ce traumatisme a laissée en elle. Documentariste reconnue, notamment pour son travail sur le génocide rwandais (Mon voisin, mon tueur, la trilogie des "Gacaca") et globe-trotteuse inlassable, elle a tourné et cheminé du Nicaragua à l'Antarctique. Marcher, filmer : les voyages et les projets se sont enchaînés, aiguillonnés par ce deuil jamais accompli, même si, au Rwanda, elle s'est sentie sombrer face à l'immense souffrance des survivants. Lorsqu'elle se fracture le pied en chutant sur un trottoir parisien, elle n'en continue pas moins de parcourir des kilomètres à travers le monde, insensible à sa propre douleur. Jusqu'à ce que sa blessure l'oblige enfin à s'arrêter, pour effectuer ce retour sur elle-même, et sur cette mère qu'elle a eu si peu le temps de connaître.
Arrêt sur images
Avec ses films et photos de famille, ses propres archives de réalisatrice et les images splendides glanées de ses voyages réguliers, dont ses aquarelles – entre New York et Paris, les villes de sa mère et de son père, où elle a elle-même vécu, le mont Ventoux et la Bretagne, hauts lieux de son enfance auxquels elle est restée fidèle, et l'Inde du Nord-Est, où elle est repartie à la recherche d'elle-même –, Anne Aghion compose pièce à pièce, pas à pas, une méditation tout sauf narcissique sur son histoire et sur le sens d'une vie. Dans cette lettre cinématographique adressée à sa mère, elle évoque aussi l'ombre portée de la Shoah sur sa famille paternelle, et la force de résistance des êtres qu'elle a filmés tout au long de son existence. Un documentaire à la fois profond et doux sur la possibilité de faire la paix en soi-même.