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A la veille de la 2nd Guerre Mondiale, 20 000 Vietnamiens étaient recrutés de force dans l’Indochine française pour venir suppléer dans les usines d’armement les ouvriers français partis sur le front allemand. Pris à tort pour des soldats, bloqués en France après la défaite de 1940, livrés à la merci des occupants allemands et des patrons collabos, ces ouvriers civils appelés Công Binh menaient une vie de parias sous l’Occupation. Ils étaient les pionniers de la culture du riz en Camargue. Considérés injustement comme des traîtres au Vietnam, ils étaient pourtant tous derrière Ho Chi Minh pour l’’Indépendance du pays en 1945. Le film a retrouvé une vingtaine de survivants au Vietnam et en France. Cinq sont décédés pendant le montage du film. Ils racontent aujourd’hui le colonialisme vécu au quotidien et témoignent de l’opprobre qui a touché même leurs enfants. Une page de l’histoire entre la France et le Vietnam honteusement occultée de la mémoire collective.
Comment, au Moyen Âge, un tel prodige a-t-il été possible ? Derrière son élégante façade de grès rose et sa célèbre rosace qui s'embrase au crépuscule, se sont succédés pendant trois siècles des maîtres d’œuvre visionnaires et inspirés – Erwin de Steinbach, Ulrich d’Ensingen ou encore Jean Hültz – et des artisans au savoir-faire envié dans l'Europe entière. Lesquels revivent ici dans des séquences de fiction. Une épopée qui mêle mystères, doutes et révélations, intrigues et tragédies.
Pour retracer cette folle aventure humaine et les étapes de la construction de ce chef d'œuvre, le film combine reconstitutions historiques, parole d'experts et images de synthèse, dans un voyage habilement mis en scène entre jadis et aujourd’hui. Et avec la troisième dimension du relief, la cathédrale et ses figures – vertus, vierges et prophètes – offrent un vertigineux spectacle qui conte les espoirs caressés et les défis artistiques relevés. Produite par la Rhénanie ancestrale, la cathédrale de Strasbourg, du haut de sa flèche, rappelle encore cette part oubliée du passé franco-allemand. Un film spectaculaire signé Marc Jampolsky, déjà auteur sur ARTE du remarqué "Poilus d'Alaska".
21 décembre 2012 : mentionnée par les Mayas il y a presque mille quatre cent ans, cette date déchaîne les passions.Tandis que certains en attendent une série de catastrophes voire la fin du monde, d'autres pensent au contraire qu'elle marquera l'heure de révélations et de renouveau. En plongeant au cœur des textes sacrés mayas, ce film apporte une réponse et nous emmène aux quatre coins du monde, sur le site de Copán au Honduras où se trouve le temple Margarita, bien conservé pour ses 1 600 ans ; en Allemagne, où se cache un précieux document appelé "Code de Dresde" ; sur les hauts plateaux du Guatemala pour mieux cerner le chamanisme maya ; et au Mexique, à l'extrême sud de l'État de Tabasco, où le monument n° 6 du site de Tortuguero comporte la seule mention connue de la date du 21 décembre. Tout au long de cette enquête interviennent des archéologues, des experts et des descendants des mayas. Un documentaire éclairant qui remonte aux origines du calendrier maya et décrypte leurs connaissances astronomiques, leurs cérémonies sacrées et leur spiritualité.
Pourquoi juste consommer quand on peut consommer juste ?
C'est la question – sous forme de slogan – que posent les acteurs du commerce éthique. En glissant dans son caddie un produit arborant la mention "équitable", le consommateur fait un choix qui prend tout son sens à l'autre bout du monde. En Afrique ou en Amérique latine, des petits producteurs auront été payés décemment pour produire la matière première. Et ils n'auront pas été contraints de courber l'échine face aux importateurs et aux distributeurs, comme le veut la règle de l'économie mondialisée.Qu'en est-il réellement ? Max Havelaar, Rainforest Alliance... : les labels se multiplient et les consommateurs les plébiscitent. Mais quelle réalité se cache derrière les étiquettes ?
La rançon du succès
Du Mexique au Kenya en passant par la République dominicaine, Donatien Lemaître a décortiqué toute la filière. Il montre comment l'idée généreuse du commerce équitable est de plus en plus récupérée par des as du marketing ou des multinationales en quête de virginité, bien loin de l'objectif de ses créateurs. Les premiers à s'en emparer ont été les grands réseaux de distribution : les "consommacteurs" sont prêts à payer leur café plus cher si les producteurs sont correctement rémunérés ? Les grandes surfaces ont accordé de plus en plus de place au label "équitable". Mais elles ont parallèlement augmenté leurs marges sur ces produits...
Résultat : tandis que les producteurs labellisés gagnent à peine plus que les producteurs lambda (et jamais assez pour sortir de la pauvreté), les grandes enseignes, elles, s'enrichissent. Du côté des producteurs, le système n'est pas forcément plus vertueux : Donatien Lemaître observe que, dans les plantations de bananes de la République dominicaine, des petits propriétaires ayant obtenu le label Max Havelaar exploitent des travailleurs haïtiens sans-papiers. Ainsi, le commerce équitable a ses coopératives, ses programmes de développement, mais aussi ses forçats invisibles… Autre surprise : pour répondre à la demande croissante de bananes équitables, Max Havelaar a accordé son label à de gros producteurs : chez Savid, on produit 150 tonnes de bananes par semaine avec des ouvriers haïtiens mal payés et mal logés, mais dont les papiers sont en règle...
Bienvenue dans l'ère de l'équitable industriel ! Enfin, Donatien Lemaître s'intéresse aux multinationales de l'agroalimentaire. Et constate qu'au Kenya, le partenariat entre Rainforest Alliance et Lipton (groupe Unilever) a profité à la marque, mais absolument pas aux travailleurs saisonniers des plantations de thé. Où il apparaît que si le commerce équitable était une belle idée, il renforce aujourd'hui essentiellement le système dominant.
Trois jours dans l’enfer de l’internement psychiatrique vécu par Camille Claudel, interprétée magistralement par Juliette Binoche. Bruno Dumont pose un regard frontal et bouleversant sur « les fous ». Hiver 1915. Internée par sa famille dans un asile du sud de la France – là où elle ne sculptera plus – chronique de la vie recluse de Camille Claudel, dans l’attente d’une visite de son frère, Paul Claudel.