Jazz métissé -- Influence orientale
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Le Caire, fin 2013. Dans une ville en ébullition où le couvre-feu vient d'être levé après un deuxième coup d'État, où le rêve et la révolte s'affichent toujours en grand sur les murs, où les slogans hostiles aux islamistes et à l'armée résonnent jusque dans les clubs du centre-ville, je me retrouve touché au plus profond de moi par la voix d'Abdullah Miniawy au Studio 100Copies, à deux pas de la Place Tahrir. Chanteur, écrivain, poète, slameur et étudiant venu de la ville-oasis d'El-Fayoum, ce porte-voix de la jeunesse égyptienne agite la scène et les réseaux sociaux par sa voix hypnotique, son mélange unique de d'électro, de jazz et de soufisme, à la fois punk, psychédélique, séculaire et avant-gardiste. Trois mois plus tard, premiers chocs scéniques ourdis avec Abdullah par le festival La Voix est Libre au Caire avec le "Jimi Hendrix du oud", Mehdi Haddab, et première rencontre avec le compositeur et saxophoniste Peter Corser au festival D-CAF (Downtown Contemporary Art Festival), créé au lendemain de la révolution par l'homme de théâtre Ahmed El-Attar. Après trois ans de batailles administratives, alors que la censure fait son retour dans les milieux artistiques égyptiens, Abdullah débarque enfin à Paris où il enregistre avec Peter Corser une première version de Purple Feathers diffusée sur Soundcloud. En 2017, saisi dès les premières secondes par ces envolées vocales et instrumentales, Erik Truffaz accepte notre invitation à se hisser sur les boucles hypnotiques de Peter et les chants électrique d'Abdullah, bientôt rejoints par les cordes incarnées du violoncelliste Karsten Hochapfel. Cinq ans plus tard, le Cri du Caire n'en finit plus de faire tourner les têtes, devant un public souvent ému aux larmes. À la fois libre et spirituel, sensible et insaisissable, leur musique touche au vertige de l'âme, volant vers ce qui pourrait bien être l'un des plus courts chemins entre zéro et l'infini. Après cinq ans de tournées dans de multiples hauts lieux du jazz et de la création française (Avignon, La Voix est Libre, Les Suds, Institut du Monde Arabe, Jazz à Marciac, Paris Jazz Festival...), le quartet mené par Abdullah Minawy, et composé de Peter Corser, Karsten Hochapfel et Erik Truffaz continue sa route et présente son premier album studio.
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"Le sujet de l'album est avant tout de voyager..." dit Dhafer. "Après avoir voyagé aux quatre coins du monde, à la recherche de nouveaux sons, ici je chante différemment et utilise des effets vocaux avec lesquels j'ai grandi. En particulier l'effet sonore des mégaphones pour l'appel à la prière - d'où le titre record Street of minarets." Le reste des invités a également pris part au voyage magique.
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By the Sket est une rencontre humaine et musicale entre la chanteuse, musicienne et comédienne Alima Hamel, et le contrebassiste Vincent Ferrand. Une rencontre autour d'une épure, d'un profond désir de silence, matière précieuse qui peut être traduite humblement en musique. Les textes d'Alima, content l'histoire des femmes de sa famille. Une histoire douloureuse pour ces femmes qui ont traversé la décennie noire en Algérie, connu la migration, puis subi un retour forcé au bled pour certaines. En concert, Alima capte l'auditoire naturellement, elle apprivoise, envoûte, et illumine l'air de sa voix, de sa présence et de son chant. Incantations, mélopées, lyrisme, retenue, force, rage, terreur, joie, jouissance. Les textes sont poétiques, elliptiques. Ils évoquent le deuil, le mensonge, la sororité, la culpabilité, la beauté à son apparition, la grâce, la peur, le fiel, l'horreur et l'amour. Les textes sont beaux et forts. La présence vocale et scénique est ample, généreuse et radieuse.
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