Outre son talent d'instrumentiste, Viotti fut un compositeur prolifique, écrivant principalement pour le violon. Le chef d'orchestre et violoniste italien Guido Rimonda se propose de nous faire découvrir, à travers une série de 15 disques, l'ensemble de ses Concertos pour violon. Ceux-ci eurent une influence majeure sur cette forme musicale au cours du XIXe siècle romantique. Sur ce premier disque figurent le Concerto pour violon Nº22 en la mineur, que Brahms prit comme modèle et cita dans son Double concerto en la mineur, ainsi que le Concerto pour violon Nº24 en si mineur. Enfin, Guido Rimonda nous gratifie d'une première mondiale, l'enregistrement d'une courte pièce mélancolique de Viotti intitulée Meditazione in pregheria.

Après avoir enregistré le premier concerto de Brahms, il a fallu une quinzaine d'années à Hélène Grimaud pour s'attaquer au deuxième, première oeuvre de Brahms qu'elle a entendue. Une oeuvre dont elle reconnaît qu'elle lui est nécessaire physiquement et psychiquement. Sa relation avec le deuxième concerto est plus complexe, et aussi paradoxale. Longtemps, il lui a paru moins essentiel que le premier. Pour autant, il lui était inimaginable de ne jamais l'aborder. Le premier concerto a été enregistré avec l'Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, et le deuxième avec le Philharmonique de Vienne. C'est la première fois qu'elle enregistre avec le prestigieux orchestre viennois. Deux formations, mais un seul chef : Andris Nelsons, que la pianiste admire et avec lequel elle est liée.