Décentrer le regard. Voici une promesses que le monde occidental peine à tenir. Et pourtant, c'est sans doute dans cette démarche à rebours de l'histoire que notre avenir se joue. Si l'on considère la photographie comme un outil d'appropriation de la réalité, une revue comme 6Mois doit se laisser embarquer dans ce décentrement du point de vue. Ce numéro consacré à un pays "vu de l'intérieur" est un véritable contrechamp à nos préjugés. Pour tenir cette promesse, nous avons travaillé avec des rédacteurs et des photographes libanais ou vivant de longue date au Liban, chapeautés depuis Beyrouth par notre confrère Arthur Sarradin. Ces regards vont vous interroger, vous déranger parfois, comme ils nous ont ébranlés. Parce que voir le Liban par l'objectif de ses photojournalistes ne se résume pas à une plongée dans un pays au bord de l'effondrement, mais révèle également des initiatives et des révoltes prometteuses. Entre une jeunesse à bout de souffle tentée par l'exil, un patron de la Banque centrale poursuivi pour détournement de fonds et une myriade de milices confessionnelles quadrillant la vie des quartiers, le Liban de 2023 cherche sa voie vers le monde d'après. Ce pays en crise fait face à des enjeux universels, qui nous concernent tous. Sur quoi repose notre identité ? Comment protéger notre bien commun ? Quelle place assurer aux minorités ? Autant de questions pour une multitude de réponses possibles. En tournant les pages de 6Mois nouvelle formule, nous espérons que vous prendrez toujours autant de plaisir à découvrir des portfolios qui placent l'humain au coeur de notre monde.

Revivals, remakes, rééditions, références vintage... Jamais la pop culture n'a semblé autant en panne d'inspiration. De Marvel à Star Wars en passant par Harry Potter, toutes les grandes franchises culturelles jouent la carte de la rétromania. Comment expliquer cette complaisance nostalgique ? Faut-il blâmer les scénaristes ou les fans ? Et d'ailleurs, est-ce si grave ? Et si la nostalgie était en fait un puissant moteur pour définir de nouveaux imaginaires ? Comment prouver qu'on est humain ? : En 2025, d?après Europol, %90 des contenus (texte et image) générés sur Internet le seront par ou via des intelligences artificielles. Dans ce contexte, comment prouver qu›on est humain et que le contenu qu'on publie est authentique et pas fake ? Quelles méthodes utiliserons-nous pour nous repérer et nous comprendre entre "vrais" humains ?

Marc Pépin, 58 ans, grand reporter et auteur de quatre romans, entreprend de coucher sa vie sur le papier. Sans concession, il revient sur son parcours, depuis son enfance dans la classe moyenne jusqu'à sa propre vieillesse, en passant par sa carrière, ses faiblesses et les épreuves de la vie, dont sa séparation avec Claire ou encore le décès de son père. Premier roman.

Malgré leurs différences, Lark et Robin sont des demi-soeurs soudées. Elevées à Montréal, elles partent vivre ensemble à New York où elles font face à de nombreuses difficultés, mettant en péril leur relation. Alors que Lark développe un intérêt pour le montage au cinéma, Robin est en conflit avec ses professeurs de Juilliard qui ne veulent faire d'elle qu'une technicienne au piano.

Après avoir entendu parler de femmes de ménage qui refusaient de travailler devant certaines oeuvres du musée du quai Branly, P. Carey a mené une enquête sur l'une d'elles, un boli, une statuette malienne réalisée avec du sang, rituel après rituel.

Au XVIIe siècle, une jeune fille tente de survivre dans une forêt d'Amérique du Nord après avoir fui la servitude et les brimades. De nombreuses épreuves l'attendent.

Lara participe à un stage où des psychiatres suivent des adolescents accros aux écrans. Cette expérience fait resurgir les souvenirs de la jeune femme. Il y a cinq ans, elle entame une liaison secrète avec le médecin de ses enfants. Après leur rupture, elle découvre que ce dernier envoie des messages à son mari et à son père, et craint qu'il n'utilise certains éléments pour la faire chanter.

Une marche blanche pour honorer la mémoire d'Hugo, qui s'est donné la mort à 14 ans, est organisée à Saint-Nazaire. Au fil de la progression du cortège, Vincent, son père, se parle à lui-même. Il s'interroge notamment sur les persécutions qu'a subies son enfant, sur le pardon et sur ce que sa femme Juliette et lui auraient pu faire en tant que parents.

Dans un lotissement ouvrier où vivent dix familles, la plupart originaires du Maghreb, Bassou cherche sa place entre le bourg et ses cousins de banlieue. Les filles, quant à elles, tentent de s'émanciper des moeurs familiales, avides de vivre libres dans la grande ville. Entre harmonie et discorde, les cultures se partagent à travers le chant, la danse ou encore la cuisine. Premier roman.