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Duch, directeur de S-21, l’un des principaux centres de répression du régime Khmer rouge, a été condamné le 3 février 2012 à la réclusion à perpétuité par le Tribunal international chargé de juger les responsables des crimes contre l’humanité commis au Cambodge entre 1975 et 1979. Cette condamnation définitive marque une étape décisive dans le processus judiciaire engagé au Cambodge. Le procès entre désormais dans une deuxième phase : contrairement à Duch, qui a reconnu sa culpabilité et a accepté de collaborer avec l'instruction, les quatre autres accusés, qui étaient ses supérieurs (Khieu Samphan, Nuon Chea, Ieng Sary, Ieng Tirith) se murent dans le silence. Munis d'une autorisation exceptionnelle, Rémi Lainé et Jean Reynaud ont pu suivre tout au long de l’instruction le juge mandaté par l'ONU, Marcel Lemonde, ainsi que son équipe, pour nous ouvrir les coulisses du procès, et nous éclairer sur ses enjeux et ses limites.Parcours du combattantLes enquêteurs et les magistrats dont on découvre dans ce film passionnant le travail au quotidien, ont eu pour mission de rechercher, trente ans après les faits, les éléments juridiques, notamment des témoignages, permettant d'inculper les derniers dirigeants du régime encore en vie. Accusés combatifs en dépit de leur grand âge, avocats retors, victimes toujours sous le choc, témoins cherchés à l'aveuglette, pressions politiques exercées par le gouvernement de Hun Sen… : la procédure apparaît comme un véritable parcours du combattant. D'une reconstitution dans l'ancien centre de détention S-21, où Duch retourne pour la première fois, à une déposition recueillie sur le terrain, en passant par les interrogatoires successifs menés par les juges, cette plongée au cœur de l'instruction, émaillée de séquences cathartiques, permet aussi de comprendre, à travers les aléas de la justice, l'histoire et les séquelles d’une des plus grandes tragédies du XXe siècle.
Dans la collection créée par Serge July, ce documentaire propose un regard particulièrement pertinent sur le film qui valut à Michael Haneke sa première Palme d’or. Dixième long métrage du cinéaste autrichien, "Le ruban blanc" montre la violence éducative pratiquée en Allemagne au début du XXe siècle, et en quoi elle porte en germe le nazisme. Haneke renvoie ainsi les Allemands à leur propre histoire, mais aussi les Autrichiens, dont le leader populiste Jorg Haider, mort en 2008, était coutumier de propos antisémites et d’éloges d’Hitler.
Extraits choisis et interviews s’entrecroisent pour approcher au plus près ce film ample et complexe, porteur de multiples implications. Quelques-uns de ses acteurs et techniciens, mais aussi un historien et une psychanalyste, commentent la genèse d’une œuvre longuement mûrie. Ils en dévoilent les coulisses artistiques, l’arrière-plan historique et les possibles interprétations. On y découvre aussi de précieuses images d’Haneke au travail (le casting avec les enfants est un moment admirable), assorties de détails biographiques qui éclairent sa démarche. L’art du cinéaste témoigne d’une rigueur méthodique, qui offre un contraste amusant avec sa tranquille bonhomie. Film après film, il travaille à questionner en profondeur notre regard, en nous rendant témoins d’événements implacablement mis en scène.
L’Ouzbékistan est le seul pays d’Asie centrale à posséder une frontière commune avec tous les pays de la région. Cette position géopolitique si particulière, qui a influencé son riche passé, pourrait désormais influencer son avenir. Le dessous des cartes fait le point sur ce pays, considéré comme l’un des pires régimes autoritaires de la planète.