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Comment accorder le pardon à ceux qui ont tué vos enfants ? En 1994, au Rwanda, des centaines de milliers de Hutu sont incités à exterminer la minorité tutsi.
De la capitale à la colline la plus retirée du pays, les "patrouilles" locales hutu, armées de machettes et d'autres outils improvisés, massacrent sans distinction parents, amis et proches. Sept ans plus tard, en 2001, le gouvernement met en place les Gacaca, des tribunaux de proximité dans lesquels les Rwandais des collines sont appelés à juger leurs voisins.
Dans le cadre de cette expérience de réconciliation, les génocidaires ayant avoué leurs crimes sont relâchés, tandis que les survivants traumatisés sont invités à leur pardonner et à vivre à leurs côtés. Filmé sur près de dix ans sur une même colline, Mon Voisin Mon Tueur retrace l'impact de ces Gacaca sur les survivants et les bourreaux. A travers les peurs et les colères, les accusations et les dénis, les vérités floues, l'inconsolable tristesse et l'espoir dans la vie retrouvée, Anne Aghion nous donne à voir le chemin émotionnel vers la coexistence.
Le parcours d’un journaliste de la presse à sensation dans la jungle romaine, faune bigarrée en agitation constante. Un film sensuel et désarçonnant, une œuvre totale dans laquelle Fellini concentre certaines de ses obsessions.
Marcello, chroniqueur mondain, sillonne Rome à la recherche du scandale et du sensationnel. Toujours entouré d’une nuée de paparazzi, il fréquente avec détachement les lieux où se presse la foule…
L'ambiguité
Comme l’a lui-même raconté Fellini, une image est à l’origine de La dolce vita : celle d’un style de robe qui était à la mode à la fin des années soixante. Un vêtement élégant mais coupé d’une façon qui dissimulait le corps féminin. Quelle créature se trouvait à l’intérieur ? Était-ce un être plein de vie et pur, comme son apparence pouvait le faire penser ? Ou bien un squelette rongé par le vice et la solitude ? Pour filmer la réalité, Fellini en filme l’idée, le rêve. Il le fait avec une ferveur et un investissement proches du sentiment religieux. Mais il ne se revendique d’aucune chapelle. Avec La dolce vita, il rompt les amarres qui l’attachent à l’école néoréaliste. Pour lui, les maîtres sont du côté de Jung et de Buñuel, du décryptage des pulsions contradictoires et de la surréalité qui en dit long sur le monde dans lequel nous vivons. Sans préjuger des mœurs observées, Fellini agit en moraliste. La décadence l’obsède, mais il ne la met pas sur le compte de son époque – et ne propose pas non plus de remède. En dépit d’Anita Ekberg, naïade inattendue de la fontaine de Trévi, et malgré l’agitation mondaine des fêtes qui se succèdent, le film tend à l’immobilité. "Je prends la température d’un monde malade ; mais si le mercure indique 40 °C au début du film, il en indique également 40 à la fin. Rien n’a changé." Les personnages répètent les mêmes actions, s’enferrent dans des modes de fonctionnement. À force d’en avoir trop vu, ils regardent sans voir, tel, à la fin du film, l’atroce poisson échoué sur le rivage qui contemple d’un œil morne l’immensité du ciel.
Palme d'or du Festival de Cannes 1960