Des hauts pas très élevés, des bas assez peu profonds... Sempé épingle avec férocité et tendresse les mille petits incidents des vies ordinaires. @Babelio Réunit des dessins humoristiques dans lesquels Sempé pose un oeil ironique sur la societé moderne. Cette nouvelle édition est enrichie de nouveaux dessins tirés de l'album Bonjour bonsoir. A reçu le prix Alphonse Allais 2003.@Electre

Écrire sur les livres ou les albums de Sempé n'est pas chose facile. D'abord, c'est élémentaire, parce qu'il s'agit de dessins, des dessins prétendument regroupés par "thèmes", mais qui n'ont finalement pas grand-chose en commun, puisque chacun d'entre eux constitue une histoire à lui tout seul, un petit moment de la vie quotidienne gracieusement croqué par la plume mince et astucieuse d'un maître en la matière. Et ensuite, parce qu'il s'agit de dessins humoristiques, dans lesquels c'est la petite phrase croquignolesque qui illustre le dessin (et pas l'inverse). Autant dire que faire un résumé "général" de ces petits chefs-d'oeuvre est tout à fait impossible, c'est comme ces excellentes plaisanteries qu'il est bien hasardeux de vouloir raconter quand on n'en est pas l'auteur ou qu'on n'en a pas le talent. Comme tous les précédents recueils de Sempé, Multiples intentions ne se raconte ni ne se résume, il s'émiette, se grignote doucement avec gourmandise, comme l'on dégusterait un cookie juste sorti du four @ Babelio

Charlotte est célibataire. Elle écrit des romans érotiques, mais ça n'est qu'alimentaire, car le sexe ou le désir lui semblent étrangers. Elle vit dans un duplex en permanent désordre. Quand son père meurt, sa mère, professeur de piano, débarque chez elle avec son quart de queue, ses meubles et ses élèves. Charlotte se replie au deuxième étage, laissant à sa mère le le rez-de-chaussée...

Beyrouth, 1983. La vie secrète de Lina, douze ans, tourne autour de Siham, la bonne de sa tante, de six ans son aînée. La petite cautionne les amours clandestins de la grande et défend ses intérêts. Mais elle passe inaperçue aux yeux de la bonne et d'ailleurs aux yeux de sa famille, notamment du père : destructeur, aventurier et flambeur. Dans un quotidien incertain, celui de la guerre, des passions et des frustrations, Lina accède au monde des adultes, sans conscience du bien et du mal... Le film a été soutenu par l'ACID lors de sa sortie en salle.

Leurs chemins se croisent par hasard, dans le Nord de la France. Isa et Marie ont vingt ans et la vie ne leur fait pas de cadeaux mais entre deux petits boulots, entre deux rencontres, il y a de la place pour l'espoir... Surprise-choc de ce premier long métrage : deux actrices renversantes (Elodie Bouchez, Natacha Regnier : double prix d'interprétation au Festival de Cannes) et une mise en scène écorchée qui a remporté tous les prix, dont le César du Meilleur Film en 1999. Il a également été soutenu par l'ACID lors de sa sortie en salle.

Deux femmes, deux générations, liées par l’amour commun qu’elles vouent pour le même homme. L'une (Luca, interprétée par l'ex-jeune première de "Un petit Carrousel de fête", Mari Töröcsik) est professeur et attend avec fidélité son mari, Janos, prisonnier à la suite des événements révolutionnaires de 56, alors même que leurs anciens amis ont peur et lui ferment leur porte. L'autre femme est la mère de ce mari absent. Une vieille dame mourante pour laquelle Luca a inventé une histoire pour atténuer l'attente. Janos serait parti vivre le rêve américain aux Etats-Unis... Inspiré de deux nouvelles de Tibor Déry ("Deux femmes" et "Amour"), un film fort et pudique qui remporta le Grand prix du Jury au Festival de Cannes 1971 et confirma, après une dizaine de films et déjà vingt ans de carrière, l'importance du réalisateur comme l'un des meilleurs cinéastes hongrois du moment.