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Serge July rencontre les principaux artisans de Tess, dont Roman Polanski, Nastassja Kinski et Claude Berri. Récit d’une aventure cinématographique.
En 1978, Roman Polanski décide de tourner un mélodrame en costumes adapté du roman de Thomas Hardy Tess d’Urberville, qui était l’un des préférés de Sharon Tate, la première femme du cinéaste, assassinée en 1969 (Tess lui est dédié). Avec Tess, qui décrit un monde agricole encore largement traditionnel, Polanski renoue aussi avec son enfance en Pologne : pendant la guerre, ses parents ayant été déportés, il fut recueilli par des paysans chez qui il apprit les travaux des champs. Longuement interrogé par Serge July, Polanski explique en quoi le tournage fut une expérience cathartique. Tess fut d'ailleurs un moment marquant pour tous ceux qui y participèrent. Nastassja Kinski, 17 ans à l’époque, explique en quoi le film constitua une étape essentielle vers sa vie d’adulte. Le producteur Claude Berri y mit toute sa passion et, faute de financements extérieurs, hypothéqua ses biens pour le boucler. Si le tournage fut une fête, le montage fut un calvaire, Polanski et Berri se déchirant notamment sur la longueur du film (Berri avait compté sur 2h30mn mais la première version faisait plus de 3h06mn !).
Outre Roman Polanski, Nastassja Kinski et Claude Berri, Serge July a notamment rencontré Philippe Sarde (qui a composé la musique), Pierre Grunstein (producteur exécutif), Anthony Powell (chef costumier), Leigh Lawson (l’acteur qui joue Alec d’Urberville). Le documentaire mêle leurs témoignages à des extraits du film et des photos noir et blanc du tournage, ainsi qu’à des montages d’images d’actualité qui servent à remettre Tess dans le contexte de l’époque. Défilent ainsi, à l’arrière-plan du tournage, les luttes sociales et les bouleversements politiques de la fin des années 1970.
En plein synode à ce sujet convoqué par le pape François, considéré comme progressiste, état des lieux d’une institution profondément divisée entre volonté de réforme et résistances conservatrices.
Élu en 2013, le pape François prend la tête d’une institution fragilisée, en proie à l’érosion de la pratique et aux nombreux scandales d’abus sexuels commis en son sein. Le nouveau souverain pontife – dont le nom, choisi en référence à François d’Assise, le saint des pauvres et des exclus, sonne comme une promesse – ambitionne de retisser le lien avec les 1,4 milliard de fidèles catholiques à travers la planète et de projeter l’Église dans le XXIe siècle, en revoyant en profondeur sa doctrine et son fonctionnement. En octobre 2023, dans la foulée du "chemin synodal" allemand lancé deux ans plus tôt, qui a débouché sur une série de propositions de réformes, le jésuite argentin convoque à Rome cardinaux, évêques, prêtres et laïcs du monde entier pour discuter de plusieurs sujets : la répartition du pouvoir entre le Vatican et les églises locales, la place des femmes dans l’Église catholique ou encore la bénédiction des couples de même sexe. Pour la première fois, les femmes y ont le droit de vote et les émissaires venus du Sud y occupent une place de choix, reflet de leur poids dans la communauté catholique mondiale. Mais l’assemblée se tient dans une atmosphère de divisions, une guerre interne opposant progressistes et conservateurs depuis une décennie. Deux mois à peine après le début du synode, la déclaration Fiducia supplicans, qui ouvre la possibilité de bénir les couples homosexuels, va ainsi provoquer la fronde de l’Église d’Afrique…
Révolution impossible ?
François parviendra-t-il à imposer un changement d’époque au Vatican sans faire imploser l’Église catholique ? Quel héritage laissera-t-il ? Tourné en Allemagne, en Italie, aux États-Unis et en République démocratique du Congo, ce documentaire donne la parole à des femmes qui militent pour l’égalité et le droit à prêcher – dont la théologienne Gisela Forster, excommuniée après avoir été ordonnée prêtre par un évêque en 2002 –, à des hauts représentants du clergé opposés à toute ouverture (l’archevêque américain Timothy Broglio, le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, son homologue congolais Fridolin Ambongo…) et à des journalistes spécialistes du Vatican. Ces voix offrent un aperçu éclairant des luttes intestines qui déchirent l’Église catholique et des immenses défis qu’elle devra surmonter pour enrayer son déclin.
"Le dernier tango à Paris" revu par ceux qui l'ont fait et replacé dans l'effervescence du début des années 70 : un passionnant documentaire signé Serge July et Bruno Nuytten.
L'odeur de soufre, le scandale, l'aura de Marlon Brando ont fait la notoriété du film "Le "dernier tango à Paris". Mais qu'en est-il du film lui-même ? Le journaliste Serge July et le réalisateur Bruno Nuytten (Camille Claudel) ont interrogé ceux qui ont participé à l'aventure : Bernardo Bertolucci, Maria Schneider, le chef opérateur Vittorio Storaro, les assistants... Tous se souviennent d'un tournage éprouvant, d'une expérience folle et douloureuse. Personne ne pensait que le film deviendrait un phénomène de société. Personne n'en est sorti indemne. "Le dernier tango à Paris" est-il "la face noire de la révolution sexuelle", reflet des changements et des contradictions du début des années 70 ?
Une variation sur le motif des "Mille et une nuits", avec Nahuel Pérez Biscayart et Lars Eidinger.
1942. Arrêté par les nazis alors qu’il tente de gagner la Suisse, Gilles, un jeune Belge fils de rabbin, échappe de justesse à une exécution sommaire en prétendant n’être pas juif mais d’origine persane – l’idée lui est venue d’un livre en farsi qu’un camarade, moins chanceux que lui, venait de lui confier. Le jeune homme se trouve alors affecté de force à la cuisine d’un camp de concentration, et mis au service de Klaus Koch, capitaine désireux, par une incroyable coïncidence, d’apprendre le farsi. Pour ne pas être démasqué, le malheureux prisonnier s’évertue à inventer les mots et la grammaire d’une langue imaginaire, qu’il enseigne avec patience et fébrilité à l’officier nazi, de plus en plus investi dans ses leçons…
Mystifier pour survivre
Inventer, jour après jour, mystifier son bourreau pour ne pas être tué : c’est une audacieuse variation sur le motif des Mille et une nuits qui se dessine dans ce film au scénario adapté d’une pièce de théâtre radiophonique de l’auteur allemand Wolfgang Kohlhaase. Face à Lars Eidinger, l’épatant – et polyglotte – Nahuel Pérez Biscayart (120 battements par minute) habite de son regard inquiet ce drame tout en tension psychologique, où la barbarie nazie, bien qu’omniprésente, reste en grande partie hors champ.
Alors que l'extrême droite progresse et que la question migratoire divise la population, il doit remilitariser le pays et gérer une économie défaillante. Comment maintenir la stabilité de l'Allemagne et affronter les défis qui redéfinissent le rôle du pays dans une Europe en pleine évolution ?
Dirigé en 1978 par Philip Kaufman ("L’étoffe des héros"), Donald Sutherland mène l’enquête dans un remake sous haute tension du film de Don Siegel (1956).
Elizabeth ne reconnaît plus Geoffrey, son compagnon : physiquement, il est le même, mais lui, si prévenant et amoureux, ne manifeste plus depuis le réveil aucune sorte d’affect ou d’émotion. Persuadée qu’il se passe quelque chose d’inhabituel, elle convainc Matthew, son collègue du service de l’hygiène de San Francisco, de mener l’enquête avec elle…
Envahisseurs
En ville, de mystérieuses graines arrivées de l’espace prospèrent. D’abord fleurs odorantes, elles mutent bientôt en cosses génitrices qui produisent une réplique de chaque habitant, remplacé un à un par un double placide après avoir succombé au sommeil. Se distinguant davantage par ses créations sonores que par ses effets spéciaux, L’invasion des profanateurs trouve sa haute tension dans la course contre la montre du groupe d’amis qui tente de comprendre l’inexplicable phénomène et surtout d’empêcher le grand remplacement de notre espèce par des envahisseurs venus d’ailleurs. Deuxième des quatre adaptations – après celle en noir et blanc de Don Siegel (1956) et avant celles d’Abel Ferrara (1993) et d’Oliver Hirschbiegel (2007) – du roman de SF L’invasion des profanateurs (1955) de Jack Finney, le film de Philip Kaufman (L’étoffe des héros) offre un rôle en or à Donald Sutherland et à ses personnages féminins, campés par Brooke Adams (Dead Zone) et Veronica Cartwright (Alien, le huitième passager). Les extraterrestres sont là. Pourront-ils les arrêter ?
En juillet 2000, le président américain Bill Clinton réunit autour de la table des négociations le Premier ministre israélien Ehud Barak et le premier président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, en affichant un objectif ambitieux : mettre fin au conflit israélo-palestinien. Pourtant, malgré des propositions de part et d’autre, ce sommet de Camp David II ne débouche sur aucun accord, attisant même les tensions entre les deux parties, jusqu’à contribuer à déclencher la deuxième Intifada. Qu’a-t-il manqué à cette rencontre, alors que la précédente, vingt-deux ans plus tôt, avait abouti aux accords de Camp David et instauré une paix durable entre Israël et l'Égypte ? Quels ingrédients faut-il réunir pour parvenir à la réconciliation ?
Succès et impasses
Nourri de nombreuses images d’archives et de témoignages, ce documentaire s’intéresse aux dessous de négociations qui ont marqué l’histoire de la diplomatie de la fin du XXe et du début du XXIe siècle, avec des réussites variables : l’obtention d’une paix réelle mais fragile en Colombie et en Afrique du Sud, l’échec d’un processus de paix inclusif en Afghanistan et l’impasse du conflit israélo-palestinien. Comment mettre fin à la guerre et construire la paix ? De l’actuel président sud-africain Cyril Ramaphosa à la négociatrice afghane et militante des droits des femmes Fatima Gailani en passant par le prix Nobel de la paix et ancien président colombien Juan Manuel Santos, celles et ceux qui ont participé de près à une médiation politique partagent leur expérience de ces délicates négociations.
Portrait d’une héroïne de l'ombre, grande oubliée de l'histoire.
Avec le film culte de Steven Spielberg, Oskar Schindler s’est imposé dans la mémoire collective comme un héros et un "Juste", dont la fameuse liste a permis de sauver entre 1 200 et 1 300 juifs des camps de concentration nazis. Mais que sait-on de sa femme, Emilie Schindler ? Née en 1907 dans les Sudètes, elle est surtout connue pour avoir épousé et accompagné le célèbre industriel allemand. L’histoire a oublié, en revanche, le rôle pourtant décisif qu’elle a joué dans l’organisation de ce sauvetage en acheminant des vivres et des médicaments pour les travailleurs juifs et leurs familles. Accablée par un cruel manque de reconnaissance, Emilie Schindler a passé les dernières années de sa vie en Argentine, dans une totale solitude, oubliée de tous.
Filmer contre l’oubli
Scénariste, réalisatrice et documentariste allemande engagée, Annette Baumeister avait, dans le très remarqué docu-fiction Quand les femmes s'émancipent, retracé le combat pour le droit de vote de quatre militantes oubliées. Avec Emilie Schindler – Une liste, une héroïne, elle réitère sa démarche avec force, restituant sa pleine identité à une femme longtemps réduite à son seul statut d’épouse du grand homme. Au fil d’éclairages historiques et d’émouvants témoignages se dessinent les contours d’une héroïne qui, comme tant d’autres à son époque, n’a eu de cesse d’agir dans l’ombre. Un portrait sensible qui redonne à cette grande oubliée sa place dans l’histoire.