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En plein synode à ce sujet convoqué par le pape François, considéré comme progressiste, état des lieux d’une institution profondément divisée entre volonté de réforme et résistances conservatrices.
Élu en 2013, le pape François prend la tête d’une institution fragilisée, en proie à l’érosion de la pratique et aux nombreux scandales d’abus sexuels commis en son sein. Le nouveau souverain pontife – dont le nom, choisi en référence à François d’Assise, le saint des pauvres et des exclus, sonne comme une promesse – ambitionne de retisser le lien avec les 1,4 milliard de fidèles catholiques à travers la planète et de projeter l’Église dans le XXIe siècle, en revoyant en profondeur sa doctrine et son fonctionnement. En octobre 2023, dans la foulée du "chemin synodal" allemand lancé deux ans plus tôt, qui a débouché sur une série de propositions de réformes, le jésuite argentin convoque à Rome cardinaux, évêques, prêtres et laïcs du monde entier pour discuter de plusieurs sujets : la répartition du pouvoir entre le Vatican et les églises locales, la place des femmes dans l’Église catholique ou encore la bénédiction des couples de même sexe. Pour la première fois, les femmes y ont le droit de vote et les émissaires venus du Sud y occupent une place de choix, reflet de leur poids dans la communauté catholique mondiale. Mais l’assemblée se tient dans une atmosphère de divisions, une guerre interne opposant progressistes et conservateurs depuis une décennie. Deux mois à peine après le début du synode, la déclaration Fiducia supplicans, qui ouvre la possibilité de bénir les couples homosexuels, va ainsi provoquer la fronde de l’Église d’Afrique…
Révolution impossible ?
François parviendra-t-il à imposer un changement d’époque au Vatican sans faire imploser l’Église catholique ? Quel héritage laissera-t-il ? Tourné en Allemagne, en Italie, aux États-Unis et en République démocratique du Congo, ce documentaire donne la parole à des femmes qui militent pour l’égalité et le droit à prêcher – dont la théologienne Gisela Forster, excommuniée après avoir été ordonnée prêtre par un évêque en 2002 –, à des hauts représentants du clergé opposés à toute ouverture (l’archevêque américain Timothy Broglio, le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, son homologue congolais Fridolin Ambongo…) et à des journalistes spécialistes du Vatican. Ces voix offrent un aperçu éclairant des luttes intestines qui déchirent l’Église catholique et des immenses défis qu’elle devra surmonter pour enrayer son déclin.
Premier mouvement authentiquement américain, l’expressionnisme abstrait, né dans le New York de l’après-guerre, est une déflagration dans le paysage artistique mondial, imposant une nouvelle manière de peindre – spontanée, non figurative, puissamment émotionnelle. Autour des "stars" de la première génération comme Mark Rothko ou Jackson Pollock se tiennent des femmes, souvent plus jeunes, dont le génie et l’audace n’ont rien à envier à leurs homologues masculins : Lee Krasner (1908-1984), héritière du cubisme, compagne de Pollock, avec qui s’échangeront de riches inspirations mutuelles, et qui se réinventera plusieurs fois au cours de sa longue carrière ; Joan Mitchell (1925-1992), qui glisse du cubisme aux paysages abstraits puissamment rythmés ; ou Helen Frankenthaler (1928-2011), initiatrice de la technique du "Soak and Stain" – des nappes mouvantes de couleur fluide –, s’exprimant sur de très grands formats.
Couleur et geste spontané
Des années 1950 jusqu’aux dernières décennies du XXe siècle, de New York à Paris, ce documentaire s’attache à retracer les trajectoires parallèles de trois artistes puissantes aux œuvres empreintes d’une grande force évocatrice, toutes trois portées par un esprit d’innovation faisant fi des règles établies et transfigurant la couleur par le geste spontané. Bien qu’elles adoptent des approches similaires à celles de leurs collègues masculins et remportent des succès d'exposition, Krasner, Mitchell et Frankenthaler ont été reléguées dans les marges par un marché de l’art alors émergent qui préférait miser sur les hommes, et par une histoire de l’art largement écrite par ces derniers.
Dans la Lettonie soviétique de 1979, résister au KGB peut encore coûter cher, comme l’apprend à ses dépens un jeune costumier de théâtre tombé amoureux de la metteuse en scène finlandaise qu’il devait espionner. Le début de la fin de l’URSS à Riga dans une vibrante comédie romantique en forme de plaidoyer pour la liberté.
Épisode 1
Riga, 1979. Dans une Lettonie sous le joug de l’URSS, Renars travaille comme costumier dans un théâtre et marchande en parallèle des produits de l’Ouest. Le jeune homme, peu impressionné par l’autorité, est surveillé de près par Maris, officier du KGB qui veut l’utiliser comme mouchard, notamment auprès d’une metteuse en scène finlandaise, Tina. Quand Renars et Tina nouent une relation amoureuse, Maris, également sensible au charme de celle-ci, profite d’une provocation à son encontre pour expédier à l’hôpital psychiatrique son insolent rival.
Retrouver les autres épisodes de la série en cliquant ici.
Stratégie militaire, influence géopolitique, bataille de l’information : Vladimir Poutine use de tous les moyens pour venir à bout de l’Ukraine. Comment réagit son économie face aux sanctions internationales et aux contraintes de la guerre ?
Malgré les sanctions qui frappent son secteur énergétique et technologique, la Russie affiche une croissance de son PIB grâce à la diversification de ses exportations d’hydrocarbures, notamment à destination de l’Asie. Mais cette résilience cache des faiblesses : inflation galopante, pénuries de main-d'œuvre et dépendance croissante envers la Chine. L’économie russe pourra-t-elle surmonter ces défis ?
L’humour soude ces compagnons d’infortune dont l’épopée tourne à la comédie catastrophe. En toile de fond, les ambiguïtés de la politique de l’État face au mal-logement.
Installée au quatrième étage d’un petit immeuble à Pantin, à deux pas du périphérique parisien, Marion Angelosanto croyait avoir trouvé le nid idéal. Des voisins agréables, originaires de nombreuses contrées du monde, et un cadre de vie convenant parfaitement à ses attentes. Mais quatre ans après son emménagement, plus rien ne va. Des fuites d’eau dévastent le bâtiment, des rats grouillent dans la cour, des squatteurs s’incrustent par les toits dans les chambres de bonne du cinquième étage, des dégradations en tous genres se multiplient et, pour couronner le tout, les charges impayées atteignent des sommets. Frappé d’un arrêté de péril par les autorités, son immeuble survivra-t-il à cette très mauvaise passe ?
Galères collectives
Entre espoir et découragement, la réalisatrice Marion Angelosanto chronique avec humour son combat aux côtés d’une poignée de copropriétaires pour sauver leur bien. De l'arrivée d’un nouveau syndic aux premiers travaux de rénovation, de conflits en déconvenues, elle témoigne de leurs galères collectives pour échapper au pire, mais aussi des ratés désastreux des politiques publiques contre le mal-logement.
Une visite récente à l’expo Disco à la Philharmonie de Paris nous a donné envie d’un sujet dans Blow up tout en dance-floor, boules à facettes, DJ, strass et paillettes, bref d’un sujet sur le disco au cinéma.
Très remarqué dans les festivals, le premier film de Monia Chokri, découverte comme actrice dans "Les amours imaginaires" de Xavier Dolan, qui a réalisé son montage.
"Ce premier concert offre un programme musical autour des racines de Bach, tout ce carrefour d’influences dont le jeune Jean-Sébastien s’est nourri. On y redécouvre des compositeurs dont la musique est d’une profondeur et d’une vérité extraordinaires ; je pense à par exemple à Philipp Erlebach, Nicolaus Bruhns, Daniel Speer, Johann Christoph Bach… " - Raphaël Pichon.
Avec Sabine Devieilhe, Maïlys de Villoutreys, Perrine Devillers, Lucile Richardot, Paul-Antoine Benos-Djian, Laurence Kilsby, Antonin Rondepierre, Tomáš Král, Christian Immler et Renaud Brès.
Portrait d’une immense artiste et d’une icône à l’irrésistible espièglerie.
Depuis près de soixante ans, elle enchante l’Amérique à coups de hits devenus planétaires, de "Jolene", reconverti brûlot indie rock par les White Stripes, à "I Will Always Love You", dont la reprise par Whitney Houston reste la chanson d’une artiste femme la plus vendue de tous les temps. Choucroute peroxydée et combinaisons moulantes à paillettes, la reine absolue de la country a su en outre s’attirer tous les suffrages par ses aphorismes – les "dollismes" – et sa générosité de businesswoman philanthrope. Immense auteure-compositrice-interprète autant que virtuose de l’autodérision – "Ça coûte cher d’avoir l’air bas de gamme !" –, Dolly Parton, née en 1946, grandit en Cendrillon dans un cabanon sans eau ni électricité des Appalaches auprès de onze frères et sœurs, avant d’emporter, à 17 ans, sa voix de soprano, sa guitare et son rêve de devenir star dans un car pour Nashville. Sûre de son talent, celle qui d’emblée prévient "Just because I'm blonde, don't think I'm dumb" ("Juste parce que je suis blonde, ne crois pas que je suis idiote") s’émancipe vite de ses pygmalions pour écrire trois mille chansons et vendre cent millions de disques au cours d’une carrière hors norme. Jouant de sa caricature, l’autoproclamée Backwoods Barbie ("Barbie de la cambrousse"), titre d’un album de 1967, s’honore de servir de modèle aux drag-queens : "Si j’avais été un garçon, j’en aurais été une, c’est sûr"… Plus équitable qu’engagée, mais surtout courageuse et maligne, Dolly, qui a ouvert un parc d’attractions à son nom dans le Tennessee, sait faire entendre la voix de la tolérance. En plein mouvement Black Lives Matter, cette fille du Sud profond rappelle ainsi : "Il n’y a pas que nos petits culs de blancs qui comptent." Taylor Swift, qui se réclame de son héritage, raconte que, lors d’un concert, son aînée pré #MeToo aurait taclé un importun qui lui hurlait sa flamme d’un sobre : "Je t’avais dit de rester dans le camion."
"Mae West de Nashville"
Retraçant la flamboyante carrière de cette légende vivante de la country – vénérée par Beyoncé qui, à son tour, a repris "Jolene" –, ce documentaire montre comment Dolly Parton, icône queer, a su conjuguer extrême artificialité et vraie profondeur. Car derrière ses extravagants costumes et son maquillage outrancier, la "Mae West de Nashville", attachée à ses Appalaches natales, raconte dans ses textes son intimité et sait y insuffler la gravité d’enjeux de société. Avec sa musique, un inébranlable optimisme qui voile sa mélancolie, et son espièglerie, "sainte Dolly" réussit à fédérer une Amérique fracturée, ralliant à sa bannière colorée Blancs et Noirs, progressistes et conservateurs. Féministe par le parcours plus que par le discours, elle s’investit dans de justes causes, pourvoyant en bibliothèques les enfants privés de livres ou participant en 2020 au financement de la recherche sur le vaccin contre le Covid-19. Au fil de ses apparitions télévisées explosives et en chansons, le réjouissant portrait d’un phénomène attachant qui n'a jamais rendu de comptes qu’à Dieu.
Seul survivant, à 121 ans, de la bataille de Little Big Horn, où il combattit avec les Cheyennes, sa tribu d'adoption, Jack Crabb (Dustin Hoffmann, époustouflant) retrace sa très longue existence de "go-between" entre deux cultures ennemies.
À 121 ans, le vieux Jack Crabb, se prétendant le seul survivant de la bataille de Little Big Horn, qui vit la défaite du général Custer, fait le récit de sa vie tumultueuse dans l'Ouest américain à un journaliste. Recueilli enfant par une tribu de Cheyennes et leur chef qui le surnomme "Little Big Man" ("petit grand homme"), il retrouve à l'adolescence la société blanche et ses valeurs prétendument chrétiennes dans la maison d'un pasteur. Dès lors, son parcours oscille sans cesse entre les deux sociétés…
Entre tragédie et bouffonnerie
Adapté du roman Mémoires d'un visage pâle de Thomas Berger, Little Big Man, devenu culte, marque la première démystification de l'Ouest américain au cinéma. Flash-back historiques, alternance d'épisodes tragiques et de scènes bouffonnes : Arthur Penn, au sommet, signe un western atypique et offre à Dustin Hoffman un de ses premiers grands rôles. Une prouesse, car l'acteur, époustouflant, y incarne tous les visages de l'anti-héros. Un film picaresque qui dénonce la violence américaine envers les Améridiens mais fait aussi écho, à l’époque, au bourbier de la guerre du Viêtnam. Un (grand) classique.