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Paul est un paysan fruste qui ne chérit que ses bêtes. Emprisonné dans son incapacité à transmettre la tendresse, il rudoie ses proches. Dans son ombre, sa femme souffre d’un mal qu’il refuse d’admettre. Elle arrête de travailler à ses côtés et soudain tout s’effondre pour Paul. Il se résout à engager un ouvrier. Cette rencontre va bouleverser sa vie, l’engageant pour la première fois à s’interroger sur son rapport aux femmes.
Après douze ans d'absence, le jeune cinéaste revient auprès de ses parents dans un petit hameau de Haute-Savoie. Quand leur pavillon avait été vendu aux enchères suite à la faillite de son père, il les avait littéralement fuis. Eux sont restés là à vivoter dans des logements de fortune, sans eau courante, avec pour seul bien sauvé de la déroute, un jardin qu’ils cultivent amoureusement. Comment revenir, renouer les liens après tant d'années de relation en pointillé ? L'ART DE LA DISTANCE Délicate partition à quatre temps qui, de l’automne à l’hiver, conte la reconquête d’un amour perdu, Hors saison tire toute sa force et sa qualité d’un dispositif qui travaille avec soin la distance : partant des cadres essentiellement fixes, observant d'abord le trio qu'il forme avec ses parents par les yeux d'un cadreur extérieur, le cinéaste s’empare de la caméra pour renouer directement avec ses parents, s’approcher de plus en plus près. Jusqu’à cet instant fragile où sa main effleure celle de son père. Jusqu’à ce que la caméra caresse le visage de sa mère… Une rare émotion cinématographique qui se conclut par un bain de lumière aveuglant qui absorbe l’image fragile d’un père.
Volker Schlöndorff adapte la terrifiante fable dystopique de Margaret Atwood, avec Faye Dunaway, Robert Duvall et Natasha Richardson.
Aux États-Unis, une catastrophe nucléaire a fait drastiquement chuter la fécondité. Une nouvelle société s’est mise en place, la “république de Gilead”, dont les dirigeants ont entrepris de mettre à leur service les rares femmes encore en mesure de procréer. Vêtues de robes écarlates, les “servantes” sont privées de leurs droits et réduites à l’état de machines reproductrices. Kate a ainsi été arrachée à sa famille pour être envoyée dans la maison d’un commandant et de son épouse…
Obscurantisme
Bien avant la série télévisée portée par Elisabeth Moss et Joseph Fiennes, Volker Schlöndorff s’est lui aussi emparé du roman dystopique de Margaret Atwood, qui dépeint une société totalitaire où le pouvoir politique et la religion s’allient pour anéantir les libertés et réprimer violemment toute opposition. Profondément pessimiste, cette fable féministe dénonce les dérives de nos sociétés, alors que la dégradation de l’environnement et les crises économiques ont poussé l’humanité au bord du précipice. Mêlant science-fiction et drame psychologique, le réalisateur allemand ancre le récit dans des couleurs glacées et des atmosphères figées qui accentuent son caractère cauchemardesque. Trente-cinq ans après sa sortie, ce film saisissant, servi par un casting remarquable, résonne puissamment avec les peurs suscitées par l’avènement de l’Amérique trumpiste.
Entre hautes technologies et extrême pauvreté, enquête sur des contrastes qui menacent la stabilité du pays le plus peuplé au monde.
Vendue par la machine à propagande du premier ministre Narendra Modi, "l’ascension de l’Inde" semble tenir du miracle. Avec 6 % à 7 % de croissance, le pays désormais le plus peuplé au monde – 1,4 milliard d’habitants – affiche un développement vertigineux. À Bangalore, capitale des technologies de pointe désignée nouvelle Silicon Valley, l’aéroport aux allures de palais doré incarne à lui seul les rêves de grandeur de Narendra Modi, qui ambitionne de transformer son pays, déjà puissance nucléaire et spatiale, en superpuissance économique. Métros, autoroutes, ponts, lignes ferroviaires : un énorme plan gouvernemental d’infrastructures est censé doper sa compétitivité, quand un programme vise à attirer les investisseurs étrangers. Dans un monde multipolaire, l’Inde veut aussi se voir comme le porte-voix du "Sud global", professant "l’autonomie stratégique" pour pouvoir choisir ses alliances. Mais si elle est courtisée par l’Occident comme une alternative à la Chine – et par la Russie –, elle ne se hisse encore qu’à la 10e place des partenaires de l’Union européenne notamment et ne représente que 2 % des échanges commerciaux mondiaux. Systèmes de santé et d'éducation insuffisants (3 % du PIB, 15 % seulement des enfants savent lire et écrire correctement), accès à l’eau potable ou encore qualité de l’air dégradés : le sous-continent cumule aussi les indices de pauvreté, quelque 230 millions d’Indiens vivant aujourd’hui dans une extrême précarité. De plus, l’Inde ne parvient pas à créer des emplois, condamnant au chômage les jeunes qui déferlent chaque année sur le marché et une partie de la classe moyenne. Les inégalités salariales, comme la main-d’œuvre non rémunérée (35 % des femmes), moteur de sa croissance, augmentent. L’abîme se creuse ainsi entre les privilégiés et les plus démunis, 1 % de nantis concentrant 40 % des richesses du pays.
Bombe à retardement
Derrière l’euphorie affichée des nouveaux milliardaires, des start-up au développement stratosphérique à l’expansion de l’industrie pharmaceutique (30 % des médicaments génériques dans le monde y sont produits), ce documentaire montre comment les contrastes de l’Inde du XXIe siècle pourraient in fine menacer son avenir. Si le pays fait preuve d’un prodigieux dynamisme, certains économistes alertent sur la bombe à retardement de ses légions d’oubliés, qui risque de l’entraîner vers une crise sociale et politique explosive. Donnant la parole à ceux qui profitent de la politique libérale du "roi" Modi comme à ceux qui la subissent, le film met en lumière la course d’une nation qui navigue à vue entre essor économique et déclin démocratique.