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"Alexandre va faire pâlir le dieu des morts." Disparu à l’âge de 32 ans, l’inlassable guerrier a connu un destin fulgurant. Héros pour les Grecs et les Romains, prophète pour les Arabes, et mythe pour les Occidentaux, il a tant servi de référence que l’histoire s’est effacée devant la légende. Né en 356 avant J.-C., il a hellénisé le monde antique jusqu’aux confins de l’Inde, en poursuivant sans relâche son ennemi juré Darius, roi des Perses.
Mais que sait-on réellement du monde dont il est issu et de l’héritage qu’il lui a laissé ? Jusqu’en 1977, la connaissance de la Macédoine antique était limitée. Mais la découverte du tombeau de Philippe II, le père d’Alexandre, a ouvert la voie à une épopée archéologique qui se poursuit aujourd’hui.
Présent sur plusieurs chantiers d’importance, le réalisateur Bernard George expose ici une série d’objets somptueux sortis de terre, qui témoignent du quotidien des élites à l’époque d’Alexandre. Loin des descriptions des auteurs anciens, qui présentaient les Macédoniens comme des barbares, ces découvertes redonnent vie à un royaume florissant et tourné vers les arts. Entre les interventions de chercheurs grecs et français, s’insèrent des extraits, interprétés par Jonathan Hostier, du Tigre bleu de l’Euphrate de Laurent Gaudé, dialogue imaginaire entre Alexandre le Grand et la mort. Entre lyrisme et didactisme, le mythe croise ainsi l’histoire dans ce film passionnant qui retrace le parcours de celui qui rêvait d’une symbiose entre l’Est et l’Ouest.
Octobre 2010. L'Égypte se prépare pour les législatives prévues le mois suivant. Ce qui devait être une formalité pour le régime - une victoire écrasante pour le Parti national démocratique d'Hosni Moubarak, soigneusement orchestrée par ses soins - va se transformer en un mouvement de contestation inédit. La jeune réalisatrice Katia Jarjoura, venue filmer le processus électoral, capte ainsi plusieurs semaines durant, malgré la menace omniprésente de la répression, l'exaspération et la soif de changement d'un pays en passe de basculer. Au Caire et à Alexandrie, mais aussi à Mahallah, dans le delta du Nil, berceau de la contestation ouvrière depuis les manifestations d'avril 2008, ceux qui vont se trouver aux avant-postes de la révolution exposent leurs revendications et leurs espoirs. Hausses des salaires, fin de l'état d'urgence, réformes de la Constitution : des Frères musulmans aux jeunes blogueurs occidentalisés des villes, du prix Nobel de la paix, Mohammed El Baradaï, à l'ancien prisonnier politique Ayman Nour, la condamnation du régime, jugé arbitraire et déconnecté du peuple, est unanime. Les Egyptiens ont la paroleCampagne quasi clandestine des candidats de l'opposition, qui attendent la nuit pour s'adresser aux électeurs ; réunion de jeunes contestataires dans un bateau sur le Nil pour éviter une descente de police ; images volées dans les bureaux de vote des fraudes organisées par le pouvoir... Ces chroniques montrent une Égypte qui, sans vraiment y croire, prépare déjà l'après-Moubarak. L'étincelle tunisienne suffira à déclencher le soulèvement, le 25 janvier, et à balayer en deux semaines un régime apparemment tout-puissant. Alors que le plus peuplé des pays arabes s'interroge sur un nouveau scrutin législatif, d'abord promis pour septembre, puis reporté, la parole des Égyptiens nous révèle les lignes de force d'un changement encore en gestation.
"Bienvenue au club" : au lendemain des oscars 1976, Milos Forman reçoit un télégramme de Frank Capra, le seul qui, avant lui, a remporté les cinq statuettes principales - meilleurs film, réalisateur, scénario, acteur et actrice - avec New York-Miami, en 1936. Vol au-dessus d'un nid de coucou vient d'entrer dans l'histoire.
Pourtant, cette adaptation du best-seller de Ken Kesey a bien failli ne jamais voir le jour. Kirk Douglas, qui a acquis les droits du roman avant même sa publication en 1962, joue le personnage de McMurphy à Broadway mais se heurte à la tiédeur des studios de cinéma. Quelques années plus tard, son fils, Michael Douglas, reprend les rênes du projet et contacte Milos Forman.
Séduit par cette histoire qui le renvoie à la toute-puissance du parti communiste sur la vie de ses concitoyens, le cinéaste tchécoslovaque - il a été naturalisé américain en 1977 - installe son équipe de tournage dans l'hôpital psychiatrique de Salem. Avec le concours du docteur Dean Brooks, les acteurs assistent aux séances de thérapie, côtoient les patients et observent leur comportement. Et tandis qu'une cinquantaine de malades font de la figuration, les autres aident ponctuellement les techniciens.
Tournée dans des conditions exceptionnelles, la révolte de McMurphy, magnifiquement interprété par Jack Nicholson, émeut les spectateurs américains, et le film connaît un succès commercial inattendu à sa sortie, en novembre 1975. Ce documentaire regorgeant d'anecdotes passionnantes mêle habilement images d'archives du tournage et entretiens avec les principaux protagonistes de cette aventure : Milos Forman, Michael Douglas, qui a coproduit le film, Dean Brooks, qui a participé à l'écriture des dialogues, et Louise Fletcher, qui a obtenu le rôle après le refus de cinq grandes stars.
Ils avaient entre 20 et 30 ans. Originaires de Rome, Bari, ou Reggio Emilia, ils travaillaient pour la plupart en usine, mais certains étaient étudiants. Ils formaient les Brigades rouges (BR), organisation révolutionnaire née à Milan en 1970 et prônant la lutte armée. À Rome, le 16 mars 1978, certains ont participé à l’enlèvement d’Aldo Moro, dirigeant de la Démocratie chrétienne (DC) et symbole de l’État italien, avant de l’enfermer pendant cinquante-cinq jours dans une “prison du peuple”. Les BR exigent, en échange de sa libération, celle de treize militants prisonniers. Mais à l’époque du compromis historique entre la DC et le Parti communiste, le gouvernement ne cède pas. L’otage est exécuté. Cet événement traumatique pour toute l’Italie sonne le glas d’un mouvement qui voulait imposer la révolution par les armes.Engagement Quarante années ont passé depuis et les ex-brigadistes ont pour la plupart purgé leurs peines de prison. Aujourd’hui, ils ont repris une activité professionnelle et ont accepté de raconter leur expérience au documentariste Mosco Levi Boucault. Alors qu’une militante de gauche anonyme resitue leurs témoignages dans le contexte de l’époque, ils se souviennent... De leur enfance à leurs années d’apprentissage, de leurs luttes syndicales à leur engagement corps et âme dans les Brigades rouges, quatre parcours personnels dessinent une histoire collective. “Ce ne sont ni des fous ni des martiens”, explique le réalisateur, mais des Italiens ordinaires, fils de paysans ou d’ouvriers, qui avaient 20 ans dans les années 1970 et se sont engagés dans un combat meurtrier contre l’État. Un film captivant sur l’histoire complexe des “années de cuivre” (selon le mot de l’écrivain Erri De Luca) en Italie.
Le 15 janvier 2004, le chalutier Bugaled Breizh sombrait dans la Manche en trente-sept secondes. Comment a-t-il pu couler si rapidement ? La belle-sœur d’un pêcheur disparu n’accepte pas les explications des autorités. Série inspirée d’une histoire vraie, "37 secondes" raconte le combat pour la vérité mené par les familles des victimes. Avec Nina Meurisse et Mathieu Demy. - Sacrée meilleure série française au festival "Séries Mania" 2025.
Épisode 1
Le 15 janvier 2004, le chalutier breton Bugaled Breizh chavire brutalement au large des côtes anglaises. Des secours sont aussitôt dépêchés sur place, en vain : deux marins sont retrouvés noyés, trois autres sont portés disparus. Familles et proches endurent la tragédie sans comprendre. En l’absence d’incident notable, comment le bateau a-t-il pu couler si rapidement ? Le procureur chargé du dossier conclut à une collision avec un cargo, mais Marie Madec, la belle-sœur d’un pêcheur disparu, n’accepte pas ces explications. D’autant que les autorités persistent à ignorer qu’un sous-marin a été vu dans la zone du naufrage… Au nom des victimes et de leurs familles, elle demande à un avocat, maître Costil, de leur venir en aide.
Retrouver les autres épisodes de la série en cliquant ici.
Signée Philippe de Broca, une comédie douce-amère sur l'égoïsme masculin (incarné par Jean Rochefort), sublimée par ses actrices (Nicole Garcia, Annie Girardot, Danielle Darrieux) et le talent du dialoguiste Michel Audiard.
Édouard Choiseul est partout chez lui. Charmeur aussi égocentrique qu'extravagant, ce pianiste renommé musarde de concerts en soirées parisiennes et collectionne les femmes, promettant monts et merveilles à celles qu'il abandonne invariablement. Deux fois marié, trois fois père, il entretient de bons rapports avec son ex-femme qui a eu l'intelligence de l'oublier, et néglige celle qui vit à ses côtés, lui laissant les enfants à charge et affabulant à souhait pour couvrir ses escapades. Mais le charmant numéro d'Édouard a vieilli, comme lui, et il ne trompe plus grand monde...
Épaisseur lucide
Sous la douceur fantasque des comédies des années 1970, Philippe de Broca jette une lumière cruelle sur les conséquences de l'égoïsme masculin. Lorsque la farce devient amère, abandonné par toutes les femmes qu'il a dupées, Édouard Choiseul (Jean Rochefort), après avoir joyeusement cabotiné, sombre dans un pathétisme glaçant. Quant aux dialogues de Michel Audiard, ils donnent au film toute son épaisseur lucide, comme lorsque Annie Girardot déclare à son ancien mari : "Tu es comme un coup de vent qui passe sur l'eau : tu laisses des rides."
Ce documentaire plonge en profondeur dans la science de leurs cerveaux : un portrait riche et nuancé pour nous aider à enfin comprendre cette phase dramatique, mystérieuse et d'une importance cruciale dans la vie de tous les êtres vivants.
Une comédie dramatique émouvante sur fond de bandonéon et de manifestations.
En 2001, dans une Argentine en plein marasme économique, ravagée par le chômage et la corruption, Julio n’a plus d’espoir. Propriétaire d’un petit magasin de chaussures, ce passionné de bandonéon décide de quitter au plus vite Buenos Aires, avec sa mère et sa fille, pour émigrer en Allemagne. Mais le destin va en décider autrement, quand Mariella, chauffeuse de taxi, emboutit sa voiture après avoir grillé un feu rouge, et entre avec fracas dans sa vie, sans intention d’en sortir. Julio va-t-il tout abandonner pour un ailleurs inconnu qu’il idéalise, alors qu’en engageant une icône vieillissante du tango il permet à son orchestre de renouer avec sa gloire passée ? Mais dans les rues, les manifestations, sévèrement réprimées, se multiplient et l’Argentine sombre dans le chaos…
Le blues du bandonéiste
Dans un pays dont l’avenir ne cesse de s’obscurcir, celui de Julio apparaît tout aussi compromis. Au carrefour de sa vie, le musicien de tango a le blues, cachant son projet à ses camarades de l’orchestre, qui considèrent les exilés comme des traîtres. Comment rester soi-même quand la réalité se dérobe sous vos pieds et pousse à emprunter une nouvelle voie ? German Kral signe une émouvante tragi-comédie, où son héros, en proie au découragement, se souviendra que rien ne remplace les amis, la famille et le son du bandonéon, un cocktail d’autant plus revivifiant s’il est saupoudré d’un zeste d’amour.
À travers son journal, qui a documenté la terreur judiciaire orchestrée par la Wehrmacht sous l’Occupation, un récit qui interroge l’ambiguïté de ce témoignage.
De l’été 1940 à l’été 1944, le prêtre allemand Franz Stock travaille comme aumônier catholique dans les prisons de la Wehrmacht à Paris, où sont détenus des condamnés à mort parmi lesquels des résistants, des espions présumés et des otages. Parfaitement francophone, l’ecclésiastique, qui a déjà vécu à Paris avant-guerre, accompagne ainsi quelque 800 détenus jusqu’à l’heure de leur exécution. Durant cette période, celui qui est surnommé l’"aumônier de l’enfer" tient un journal au ton très factuel, qui documente avec une précision méthodique tous les événements auxquels il assiste.
Ambivalences
Comment aborder le récit de Franz Stock ? Si l’abbé a parfois apporté un réel soutien aux condamnés, s’arrangeant notamment pour transmettre aux familles les lettres et objets que les détenus lui avaient confiés avant leur exécution, il a aussi contribué à légitimer son effroyable terreur, en se gardant d’une quelconque contestation de l’appareil judiciaire déployé par les Allemands : une ambivalence dont témoignent les historiens Claire Andrieu et Étienne François, la journaliste Dagmar Pöpping ou encore Georges Duffau-Epstein, le fils du militant communiste et résistant Joseph Epstein. À travers l’analyse d’extraits de ce journal et au fil d’images de l’époque tournées par des militaires allemands, un récit tout à la fois glaçant et poignant.