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Les frères Dardenne signent un drame feutré où Adèle Haenel est de tous les plans.
Alors que ses consultations s’éternisent, Jenny Davin, praticienne promise à un brillant avenir, refuse de répondre à la sonnette de son cabinet. Le lendemain, elle apprend que la jeune fille qui s’était présentée à sa porte a été retrouvée morte sur les rives de la Meuse. L’identité de la victime reste inconnue. Traumatisée par l’événement, la jeune médecin cherche obstinément à découvrir le nom qui échappe aux enquêteurs. Alors qu’elle interroge son entourage, un de ses patients lui révèle qu’il a vu la jeune fille se prostituer le soir du drame…
La portée de l’impuissance
Que cache l’obsession du docteur Davin ? Cette disparition fait-elle écho à une tragédie antérieure ? Ou bien la culpabilité de la médecin est-elle si violente qu’elle oxyde son quotidien, empêche le retour à une vie normale ? Nulle explication n’émerge dans ce drame feutré des frères Dardenne, jamais meilleurs que lorsqu’ils sondent de grandes questions au travers de vies minuscules. Dans les décors d’une ville ouvrière en déshérence, Adèle Haenel, de tous les plans, concentre tout le propos du film dans son regard têtu : la portée de l’impuissance et la violence des remords.
À l’heure où Donald Trump menace de mettre en oeuvre ses visées expansionnistes, Pierre Haski nous propose une plongée passionnante dans l'épopée militaire de l’Amérique, nation née dans la guerre avant de s’imposer tardivement en "gendarme du monde" – un rôle désormais contesté.
Les États-Unis, qui aiment se dire pacifiques, ont pourtant presque toujours été en guerre en deux cent cinquante ans d’existence, et continuent de déployer des centaines de milliers de soldats sur tous les continents. D’abord ravagés par des conflits intérieurs – la révolution, la guerre de Sécession, les guerres indiennes –, les États-Unis dépassent leurs frontières en combattant l’Espagne aux Philippines à la fin du XIXe siècle. L’Amérique des pères fondateurs, attachés à la conscription, s’est pourtant longtemps méfiée de l’armée de métier, craignant qu’elle ne se retourne contre le peuple. L’envoi de troupes en Europe en 1917 amorce son nouveau rôle de puissance internationale. En 1941, au lendemain de Pearl Harbour, l’engagement des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale impose durablement l’hégémonie du pays grâce à une industrie de l’armement tournant à plein régime, qui dope son économie, et une propagande relayée par le cinéma hollywoodien, qui nourrit le mythe. Car, sûr d’avoir sauvé le monde de la peste brune – sentiment conforté en 1945 par le choix de New York pour le siège des Nations unies –, le "gendarme du monde" ne remet pas même en cause l’horreur d’Hiroshima. Si sa doctrine de dissuasion nucléaire est bientôt mise à mal par des États, comme l’URSS ou la Chine, qui se dotent à leur tour de l’arme atomique, son leadership s’affirme aussi à travers l’Otan et des centaines de bases militaires, notamment dans les territoires des ex-ennemis vaincus (du Japon à l’Allemagne) ou aux Philippines, face aux ambitions de Pékin. Mais le traumatisme du Viêtnam, avec ses millions de morts, abîme son image de justicier du "monde libre", instillant le doute sur sa légitimité. Son impérialisme ne cessera plus dès lors d’être dénoncé, la contestation de sa mission militaire se renforçant encore après le 11-Septembre avec les "guerres sans fin" en Afghanistan et en Irak. Aujourd’hui comme hier, l’Amérique reste traversée par deux courants antagonistes : l’un jugeant son omniprésence militaire nécessaire, l’autre plaidant pour son repli. Alors que resurgissent des conflits "classiques", du Proche-Orient à l’Ukraine, sans qu’elle intervienne, quel rôle son armée va-t-elle jouer dans la vision de Donald Trump ?
Leçons du passé
Comment la guerre et les engagements militaires de l’Amérique ont-ils façonné sa psyché au fil des générations et imposé sa suprématie depuis 1945 ? À l’heure où celui qui a été (ré)élu comme un "président de la paix" fragilise les alliances et menace les équilibres géopolitiques, ce documentaire, nourri d’analyses d’une trentaine d’experts internationaux – militaires, politiques, historiens –, plonge au cœur de l’histoire des États-Unis pour s’interroger sur les défis qui attendent cette nation fracturée dans un monde devenu multipolaire. À travers les leçons du passé, Pierre Haski éclaire les paradoxes de cette superpuissance militaire et leurs conséquences sur la démocratie et la société civile, en mettant en perspective des choix stratégiques déterminants pour l’avenir du pays et de la planète.