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Les sorties en salles quasi simultanées de La Cache et du Routard, les ultimes films avec Michel Blanc nous ont donné envie de revenir sur la carrière de l’acteur et réalisateur français disparu l’année dernière.
L’officier procède alors avec méthode à sa palpation, devant les yeux consternés et gênés de son amie.
Grand prix au festival de Clermont-Ferrand.
Grand prix au festival de Winterthur.
Dans un village du Périgord, la vie quotidienne des habitants cesse brusquement d'être tranquille. Des femmes sont égorgées. Par qui ? Le boucher, qui a fait les guerres d'Indochine et d'Algerie, semble devenir le suspect numero un aux yeux de la directrice d'école, qui ressentait pour lui de tendres sentiments.
À l’heure où Donald Trump menace de mettre en oeuvre ses visées expansionnistes, Pierre Haski nous propose une plongée passionnante dans l'épopée militaire de l’Amérique, nation née dans la guerre avant de s’imposer tardivement en "gendarme du monde" – un rôle désormais contesté.
Les États-Unis, qui aiment se dire pacifiques, ont pourtant presque toujours été en guerre en deux cent cinquante ans d’existence, et continuent de déployer des centaines de milliers de soldats sur tous les continents. D’abord ravagés par des conflits intérieurs – la révolution, la guerre de Sécession, les guerres indiennes –, les États-Unis dépassent leurs frontières en combattant l’Espagne aux Philippines à la fin du XIXe siècle. L’Amérique des pères fondateurs, attachés à la conscription, s’est pourtant longtemps méfiée de l’armée de métier, craignant qu’elle ne se retourne contre le peuple. L’envoi de troupes en Europe en 1917 amorce son nouveau rôle de puissance internationale. En 1941, au lendemain de Pearl Harbour, l’engagement des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale impose durablement l’hégémonie du pays grâce à une industrie de l’armement tournant à plein régime, qui dope son économie, et une propagande relayée par le cinéma hollywoodien, qui nourrit le mythe. Car, sûr d’avoir sauvé le monde de la peste brune – sentiment conforté en 1945 par le choix de New York pour le siège des Nations unies –, le "gendarme du monde" ne remet pas même en cause l’horreur d’Hiroshima. Si sa doctrine de dissuasion nucléaire est bientôt mise à mal par des États, comme l’URSS ou la Chine, qui se dotent à leur tour de l’arme atomique, son leadership s’affirme aussi à travers l’Otan et des centaines de bases militaires, notamment dans les territoires des ex-ennemis vaincus (du Japon à l’Allemagne) ou aux Philippines, face aux ambitions de Pékin. Mais le traumatisme du Viêtnam, avec ses millions de morts, abîme son image de justicier du "monde libre", instillant le doute sur sa légitimité. Son impérialisme ne cessera plus dès lors d’être dénoncé, la contestation de sa mission militaire se renforçant encore après le 11-Septembre avec les "guerres sans fin" en Afghanistan et en Irak. Aujourd’hui comme hier, l’Amérique reste traversée par deux courants antagonistes : l’un jugeant son omniprésence militaire nécessaire, l’autre plaidant pour son repli. Alors que resurgissent des conflits "classiques", du Proche-Orient à l’Ukraine, sans qu’elle intervienne, quel rôle son armée va-t-elle jouer dans la vision de Donald Trump ?
Leçons du passé
Comment la guerre et les engagements militaires de l’Amérique ont-ils façonné sa psyché au fil des générations et imposé sa suprématie depuis 1945 ? À l’heure où celui qui a été (ré)élu comme un "président de la paix" fragilise les alliances et menace les équilibres géopolitiques, ce documentaire, nourri d’analyses d’une trentaine d’experts internationaux – militaires, politiques, historiens –, plonge au cœur de l’histoire des États-Unis pour s’interroger sur les défis qui attendent cette nation fracturée dans un monde devenu multipolaire. À travers les leçons du passé, Pierre Haski éclaire les paradoxes de cette superpuissance militaire et leurs conséquences sur la démocratie et la société civile, en mettant en perspective des choix stratégiques déterminants pour l’avenir du pays et de la planète.
Éternel amoureux du verbe, Manoel de Oliveira confère à la parole une puissance quasi divine. Avec Chiara Mastroianni, Antoine Chappey et Françoise Fabian.
Affaiblie par une relation douloureuse avec M. de Guise, qu’elle soupçonne de la désirer plus que de l’aimer, Catherine de Chartres suit les conseils de sa mère et épouse un riche médecin, Jacques de Clèves. Habitués aux mondanités et férus de spectacles, les nouveaux époux assistent à une représentation intimiste du musicien portugais Pedro Abrunhosa, qui devient un proche et dont Catherine va vite s’éprendre. Tourmentée, elle se confie régulièrement à une amie chère, devenue religieuse…
Désir à réprimer
Si Manoel de Oliveira a réalisé, dans les années 1970, une série de films qu’il a lui-même intitulée "tétralogie des amours frustrées", La lettre pourrait sans aucun doute s’y inscrire tant son mécanisme narratif se nourrit entièrement de l’insatisfaction de l’héroïne incarnée par Chiara Mastroianni. Or, et c’est certainement ce qui amuse ici le cinéaste, le XVIIe siècle de La princesse de Clèves dont il s’inspire est bien loin : les mœurs ont changé et la modernité, à l’aube du XXIe siècle, est venue percuter les derniers remparts érigés par la haute bourgeoisie. Point de raison donc de se tourmenter pour un désir difficile à réprimer… à moins de craindre qu’un monde ancien, et un certain confort, ne s’écroulent. Dans les cadres composés où sont enserrées Mlle de Chartres, sa mère et sa cour se racontent les règles d’un autre temps qu’elles s’imposent encore, au profit d’une soi-disant vertu garante de leur bonne réputation. Quelle grande friction suscite alors l’arrivée du célèbre compositeur portugais Pedro Abrunhosa, dont les musiques sensuelles, fiévreuses, charrient une liberté aux antipodes des vies prostrées, comme empruntées, des "monsieur et madame de". Même l’Église, qu’incarne la confidente de Catherine devenue religieuse – Leonor Silveira, figure centrale du cinéma d’Oliveira –, enjoint l’héroïne à cesser de se flageller. "C’est mon calvaire", dira celle-ci, en une forme de prophétie autoréalisatrice, la parole ayant ici le don de faire éclore la joie comme de mener au tombeau
Retour sur la genèse de "Thelma et Louise" de Ridley Scott, road-movie féministe devenu immédiatement culte.
L’histoire est née sous la plume d’une débutante, Callie Khouri : Thelma, mariée à un pur macho, et Louise, serveuse indépendante, s’offrent une escapade entre filles qui tourne à la cavale lorsque la seconde, au cours d’une halte dans un bar, abat un homme qui tentait de violer son amie. Mais à l’aube des années 1990, les écrans sont dominés par les opus testostéronés et les studios hollywoodiens rechignent à confier le volant à un duo féminin. Séduit par le scénario, transmis par son associée Mimi Polk, Ridley Scott accepte de produire le film et décide, contre toute attente, de le diriger lui-même. Sous la caméra du cinéaste britannique (Blade Runner, Alien, le huitième passager), les deux hors-la-loi accidentelles, fabuleusement campées par Susan Sarandon et Geena Davis, fuguent à travers l’immensité du Far West, au fil d’une épopée émancipatrice qui les voit défier l’oppression masculine et se révéler à elles-mêmes. À sa sortie en 1991, le film, succès au box-office, fait bondir une partie du public et de la critique, qui l’accusent de misandrie et de promouvoir la violence – laquelle ne leur pose aucun problème quand elle se déchaîne sous les traits d’un Stallone ou d’un Schwarzenegger…
Précurseur
Il faut dire que Thelma et Louise, western féministe plein d’énergie et de drôlerie, pulvérise les stéréotypes machistes de la société et du cinéma américains en inversant tous les codes, à l’instar d’un Brad Pitt relégué sur la banquette arrière et réduit à son sex-appeal ahurissant. Croisant entretiens avec des artisans de ce succès (la productrice Mimi Polk, la cheffe décoratrice Anne Ahrens, les comédiens Christopher McDonald, Stephen Tobolowsky et Jason Beghe…), archives et nombreux extraits analysés – dont des images de la deuxième fin tournée par Ridley Scott –, le documentaire de Leni Mérat et Joséphine Petit rappelle avec force la portée révolutionnaire de cette ode à la liberté et à l’amitié. Près de trente ans avant #MeeToo, le film montre ainsi une agression sexuelle dans toute sa violence et sa banalité, tandis que Louise, tremblante, exprime à l’écran la notion de consentement ("Pour information, quand une femme se débat, c’est qu’elle s’amuse pas !"). Un retour aussi plaisant qu’éclairant sur ce film phénomène, qui posa un jalon majeur dans l’histoire de la représentation des femmes au cinéma.
Siggi Jepsen est enfermé dans une prison pour jeunes délinquants après avoir rendu copie blanche lors d'une épreuve de rédaction. Le sujet : « Les joies du devoir ». Dans l'isolement de sa cellule, il se remémore la période qui a fait basculer sa vie. En 1943, son père, officier de police, est contraint de faire appliquer la loi du Reich et ses mesures liberticides à l'encontre de l'un de ses amis d'enfance, le peintre Max Nansen, privé d’exercer son métier. Siggi remet alors en cause l'autorité paternelle et se donne pour devoir de sauver Max et son œuvre…
Tiré du best-seller mondial de Siegfried Lenz.