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Merci d'avoir dit à notre gouvernement de minables que nous existons, que nos voix comptent..." : ces propos, tenus par Alexeï Navalny, le plus connu des blogueurs russes, retranscrivent la colère et la détermination des dizaines de milliers de manifestants qui se sont pressés dans les rues de Moscou pour demander des élections libres et l'annulation des résultats des législatives du 4 décembre dernier, remportées par le parti au pouvoir. Ce grand mouvement de contestation, inimaginable il y a encore quelques mois, sonnera-t-il le glas de l'ère Poutine ?
Corruption massive
Après la Tunisie, ce deuxième numéro de la collection "I love democracy" nous entraîne dans un road movie à travers la Russie, de Vladivostok à Moscou en passant par Khabarovsk, Irkoutsk et Novossibirsk. Un voyage de plus de 9 000 kilomètres ponctué de rencontres avec des représentants de la société civile qui refusent les diktats du pouvoir et s'insurgent contre la corruption massive. De jeunes entrepreneurs qui n'en peuvent plus d'être "étranglés" par Moscou, des mères en grève de la faim pour obtenir des écoles pour leurs enfants, ou des survivants du goulag fous de rage devant les affiches du Parti communiste (seconde force politique du pays) représentant Staline... : qu'ils soient militants ou simples citoyens, ils forment désormais les bataillons de manifestants qui réclament plus de démocratie. La plupart d'entre eux appartiennent à la classe moyenne, en plein essor. Mais les fers de lance de la contestation, ce sont les jeunes de moins de 30 ans, qui n'ont pas connu l'URSS et qui rêvent d'une "démocratie 2.0", moderne et ouverte sur le monde.
À Moscou, où se poursuit le voyage, des leaders de l'opposition, dont Edouard Limonov, candidat à la présidentielle, des proches du pouvoir comme Andrei Vorobiev (chef des députés Russie unie à la Douma), ou des intellectuels comme Pavel Lounguine s'expriment dans des interviews exclusives. Quel sera l'avenir de ce réveil protestataire ? Le scrutin présidentiel a-t-il une chance de se dérouler dans la légalité, sans bourrages des urnes ni fraudes en tout genre ? Vladimir Poutine se maintiendra-t-il au pouvoir en ouvrant le dialogue avec l'opposition ?
Tourné en 1999, Tout sur ma mère est le treizième long métrage de Pedro Almodóvar. Le réalisateur, qui fut une figure incontournable et turbulente de la Movida – mouvement caractérisé par un renouveau culturel et la libération des mœurs de l’Espagne postfranquiste –, y explore la société barcelonaise au tournant du millénaire par le biais de cinq destins de femmes (dont un travesti) aux prises avec les drames de la vie : le deuil, la drogue, la prostitution et le sida.
Reflet d’une époque et de ses excès, Tout sur ma mère bouscule les conceptions traditionnelles de l’identité, du genre et de la famille. Le cinéaste, pour qui "en chaque homme, il y a une femme", a dédié le film à sa mère, disparue en 1999.
Dans un long entretien, il évoque l’influence qu'elle a eue sur sa carrière – conteuse du village, elle lui a transmis le goût de la fiction – et explique pourquoi les femmes occupent tant d’importance dans sa vie, et pourquoi il mène un véritable combat pour les minorités sexuelles et l’esprit de tolérance. Penélope Cruz, Marisa Paredes, Cecilia Roth et Antonia San se confient également à Antoine de Gaudemar, revenant sur la forte personnalité du cinéaste et l’importance décisive qu’il a eue sur leur parcours. Nouvel opus de la série documentaire cinéphile lancée par Serge July, ce film est une vivante introduction à l’univers si particulier de Pedro Almodóvar, baroque, romanesque, extravagant, mais aussi très attentif à la société contemporaine et à la marche du monde.