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Jérôme est tombé amoureux d'une jeune femme et essaye à tout prix de la séduire. Jour après jour, il raconte l'évolution des opérations et de cette relation à son ami Patrick qui dispense ses conseils et vit par procuration les aventures de son cadet...
Chaque été, ils sont nombreux à transiter par la mer entre la France et l’Algérie, entre Marseille et Alger. Des voitures chargées jusqu’au capot… des paquetages de toutes sortes… des hommes chargés de sacs et d’histoires. En mer, nous ne sommes plus en France et pas encore en Algérie, et vice-versa. Depuis le huis clos singulier du bateau, dans le va-et-vient et la parenthèse du voyage, la traversée replace au cœur du passage ces femmes et ces hommes bringuebalés.
Pour Charles Trenet, tout semblait si facile, tout était léger, fugace, rêvé… "La mer", griffonnée en quelques minutes dans un train entre Narbonne et Carcassonne, fit le tour du monde et le transforma en milliardaire. Mais derrière l’insolente réussite, derrière le chapeau cloche et les yeux qui riboulent, derrière le génie poétique se cachait un autre Charles : un petit pensionnaire abandonné par sa mère, un homme secret, un "pédéraste" à une époque où l'homosexualité n’était pas tolérée. Alors, il se réfugiait dans le monde des rêves, avant d’être durement ramené à la réalité. C’est ce Charles Trenet-là que le film raconte, ce Trenet blessé, mystérieux, solitaire. Celui qui traversa le siècle sans jamais vouloir se livrer, par élégance, par désinvolture, par horreur d’avoir à se justifier. Car, sa vie durant, l'homme a été poursuivi par les ragots. Collabo pour les uns, pédophile pour les autres, Trenet n’a jamais daigné répondre. Il a souffert en silence et chanté sans relâche pour faire taire les grincheux. Karl Zéro et Daisy d’Errata font revivre ce vieux galopin sulfureux, poète dont le masque joyeux cachait mal les désespoirs, artiste solaire qui dédaignait toute forme de conventions, à travers des archives inédites et oubliées, et les témoignages de ses amis proches, parmi lesquels Charles Aznavour, Jean-Jacques Debout et Georges El Assidi.
Vingt ans plus tôt, à l’endroit même où s’ébattent des estivants en short, un garçon déprimé tout juste sorti de sa fac de cinéma tournait dans le blizzard un premier film d’une étonnante maturité, d’une déchirante tristesse. S’il éclaire de façon comme toujours passionnante l’œuvre et son auteur, ce nouveau volet de la collection "Un film et son époque", en explorant les rues ensoleillées de Little Odessa, apporte aussi, de l’hiver à l’été, un contrepoint joyeux à la tragédie glacée qui a immortalisé pour toujours ce quartier de Brooklyn. Comme s’ils exorcisaient après coup la tension d’un tournage au budget resserré, effectué lors "du pire hiver qu’ait connu New York depuis longtemps" et mettant en scène tant de violence et de douleur, tous les protagonistes, James Gray en tête, semblent partager une forme d’allégresse rétrospective.
Saynètes avec accents
Celui-ci, tout en évoquant en détail ses influences, ses intentions ou la manière dont son histoire personnelle a inspiré le scénario, émaille le récit de désopilantes saynètes avec accents (germanique pour Maximilian Schell, italien quand il croque ses mésaventures de pied-tendre à la Mostra de Venise). À son mélange d’autodérision et d’assurance répond la fierté des autres protagonistes, Tim Roth et Vanessa Redgave en tête, d’avoir participé à une aventure alors plus qu’hasardeuse, mais tout de suite entrée par la grande porte dans l’histoire du cinéma. Pour peindre l’atmosphère si particulière du quartier, l’acteur évoque ainsi drôlement la "petite vieille dame" féroce qui vint cracher sur ce qu’elle croyait être un cadavre, lors du tournage dans la rue d’une scène d’assassinat. Maximilian Schell, qui ne cessa de grommeler dans l’oreille du cinéaste lors de la première officielle à quel point il détestait le film, et qui vient de s’éteindre le 1er février, ne témoigne pas ici, pas plus qu’Edward Furlong, dont ce fut peut-être le plus beau rôle. Mais Paul Webster, le producteur, ou le chef-opérateur Tom Richmond, apportent sur le même mode guilleret de précieuses indications sur la genèse du film ou le déroulement du tournage. Pétillant d’humour et d’intelligence, ce récit polyphonique, à l’image du cinéaste, son principal narrateur, livre la source de l’émotion si forte transmise par le film, mais la tient constamment à distance.