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L’une des conséquences du changement climatique est l’élévation du niveau de la mer. Comment prendre en compte cette nouvelle donne dans les politiques d’aménagement du territoire ? Le dessous des cartes s’interroge sur la question à travers les exemples de la Belgique et des Pays-Bas.
Cette chronique familiale dans une communauté rurale du Nicaragua s’ouvre sur un plan surprenant – un paysage à la beauté si paisible que seule une énorme tête de statue émergeant des eaux suggère la gravité de l’inondation qui l’a dévasté. Dans le quotidien de don Sebastian, de son épouse et de leur cadet (le seul de leurs dix enfants à n’avoir pas quitté le pays), les allées et venues des volailles, le cochon à tuer ou les matchs de football télévisés tissent une temporalité cyclique, hors de l’Histoire. La énième victoire électorale des Sandinistes entendue aux nouvelles semble participer de ce retour du même qui confine à l’absurde. Pourtant, comme l’inondation qui ouvre le film, ce fragment de vie politique dont la radio se fait le faible écho, constitue l’un des rares liens avec l’extérieur.
« Ce pays étrange ne m’est pas étranger » : de la banlieue où il a vécu une partie de son enfance, Mehdi Benallal retient la rectitude des rues, dont la toponymie– en écho à la présence à Bois d’Arcy des Archives françaises du film – porte sans conviction les noms de Chaplin, Tati, Lang ou Von Stroheim. Si le cinéaste n’avait pas conscience, comme il le dit dans une voix off ciselée dans une colère froide, que Bois d’Arcy abritait l’une des plus grandes prisons de France, il l’a toujours ressenti confusément : dans cette zone filmée comme stérile, où seul le ciel ménage des ouvertures, il a fallu, fils d’Algérien, endurer un racisme ordinaire dont de menus signaux marquent, encore aujourd’hui, les murs, le mobilier urbain.
Depuis Pong (1972), inventé à l'origine sur un oscilloscope, le jeu vidéo est devenu la première industrie culturelle au monde. Et, avec la 3D, les kinects, les écrans tactiles et surtout Internet, sa puissance de feu s'est démultipliée. Les jeux en réseau – comme les incontournables Word of warcraft ou Final fantasy – ont ainsi créé de nouveaux types d'usages, devenant de véritables réseaux sociaux, ainsi que de nouveaux profils de joueurs, comme les "cosplays", jeunes gens costumés comme leurs avatars. Des phénomènes analysés par le sociologue Étienne Armand Amato et la jeune psychologue spécialiste des jeux vidéo Vanessa Lalo. Mais cette mode du jeu en ligne a aussi produit de nouveaux métiers. Ainsi, ces gold farmers chinois, jeune main-d’œuvre recrutée par les businessmen du virtuel : ils tuent des monstres à longueur de journée afin d'obtenir les pièces d’or qui contribueront à renforcer la puissance de leurs avatars, trésor vendu ensuite à d’autres joueurs sur un marché financier parallèle. Mais le jeu vidéo, ce n'est pas que du fric, de la baston et des courses de voitures ! Comme le prouve Jenova Chen, jeune designer shanghaïen vivant à Los Angeles, à l'origine de jeux poétiques, qui nous ouvre ici les portes de l'univers fascinant de la création informatique.
FMI, BCE, Triple A, Libor, CDS, G20… : criblé d’abréviations mystérieuses et de sigles compliqués, le discours économique est d’autant plus difficile à contester qu’il est malaisé à comprendre. Mais ses alphabets étranges et ses formules cryptiques dissimulent quelques-uns des grands choix politiques de notre temps. Et si on se les réappropriait ? Déchiffrage éclaire les enjeux de l’économie contemporaine pour mieux permettre au citoyen spectateur de les mettre en question, en mêlant archives décalées, séquences d’animation originales, reportages sur le vif et entretiens approfondis, assortis de datavisualisations claires et simples consultables sur un second écran. Déchiffrage interroge la notion à géométrie très variable de croissance, en esquissant au préalable un portrait remarquablement limpide de l’économie mondialisée et financiarisée. Réalisation inspirée, propos riche et dense, une salutaire réflexion en images qui propose, à l’instar de l’homme de l’art Jean Gadrey dans ce premier numéro, de "remettre les économistes sur le siège arrière".
De Montreuil à Bangalore
Entre les partisans de la croissance à tout crin et ceux qui lui préfèrent une pause, voire même la "décroissance", pas facile de s’y retrouver. Quel est le prix à payer pour une croissance mondiale posée comme seul étalon du progrès et du bien-être ? Quels sont les modèles alternatifs ? La taxe carbone doit-elle servir de modèle pour la protection de l’environnement ? À court et moyen terme, peut-on imaginer raisonnablement la prospérité sans la croissance ? Pour son premier numéro, Déchiffrage nous fait voyager de Montreuil à Berlin en passant par Bangalore, afin de mieux questionner les vertus et les méfaits de la croissance. Avec, entre autres, outre Jean Gadrey, les économistes Daniel Cohen, Joseph Stiglitz, Jean Pisani-Ferry, Gosta Esping Andersen ? spécialiste de la protection sociale ? et le physicien Dennis Meadows, directeur du projet Club de Rome en 1970.
Les réalisateurs nous conduisent sur les rives du Jourdain, à la rencontre de touristes israéliens. Hommes et paysages restent marqués par la politique, la religion et les valeurs sionistes. Weiss et Borenstein interrogent leur propre rapport avec Israël, qu'ils ont quitté il y a dix ans. Une quête subtile, une narration sobre et ludique sous une apparence faussement légère et une manière élégante d'évoquer ces endroits chargés d'histoire et de mythes.
Première partie : On appelait "internationalistes" les combattants cubains engagés sur les fronts de la guérilla en Afrique et en Amérique latine. Dans les années 60, les interventions en Afrique ont été nombreuses, mais restent méconnues. C'est au Congo, peu après l'assassinat du leader indépendantiste Patrice Lumumba, que Che Guevara reprend le maquis pour prêter main-forte aux rebelles. Opérant sous une fausse identité ("Tatu", un prénom swahili), le guérillero, secondé par une centaine de Cubains noirs, tente, en 1965, de faire tomber le pouvoir "néocolonialiste" installé à Kinshasa. Cette première aventure se solde par un fiasco militaire. Mais un an plus tard, La Havane s'attaque au maillon faible de l'empire lusophone, la Guinée, et fournit un soutien technique aux troupes d'Amilcar Cabral, dont la lutte aboutit à l'indépendance du pays en 1974.
Une délégation indienne, dirigée par Kuldip Badhwar, se rend en France pour concrétiser l'achat de quatre réacteurs nucléaires nouvelle génération. Le représentant indien est accueilli à la centrale de Cateneau par Blandine Maurizet, chargée par le ministère de l'Industrie d'organiser la visite du site. Kuldip Badhwar exige des garanties sur la sûreté des installations et demande un test d'arrêt d'urgence du réacteur. Le ministère, sûr de sa technologie, donne son accord. Mais la manœuvre, qui ne devait être qu'une simple opération de routine, vire au cauchemar... Quand la réalité rattrape la fiction : le 30 septembre 2008, le premier ministre indien Manmohan Singh et le président français Nicolas Sarkozy ont signé un accord de coopération dans le domaine du nucléaire civil. Pour la France, les retombées commerciales seraient énormes : on estime que, en contrepartie, les entreprises françaises pourraient rafler 20 milliards d'euros de contrats en Inde dans les quinze prochaines années.