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Le 8 mai 2002, à Karachi, au Pakistan, un attentat tue onze employés de la Direction des constructions navales de Cherbourg. Aussitôt, l'organisation terroriste al-Qaida est désignée comme responsable.
Dix ans après les faits, l'enquête va faire surgir, notamment grâce aux révélations de la presse et aux investigations du juge antiterroriste Marc Trévidic qui a repris le dossier en 2007, une seconde affaire : un éventuel financement illicite lors de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur en 1995. Quatre contrats d'armement avec l'Arabie Saoudite et le Pakistan auraient servi à financer celle-ci, moyennant le versement de commissions dont les bénéficiaires auraient rétrocédé un pourcentage au staff de Balladur. Après trois ans d'enquête, les juges du pôle anti-corruption du tribunal de Paris ont réussi à percer, à force de témoignages et de preuves accablantes, les secrets de l'un des plus grands détournements d'argent gouvernemental sur des ventes d'armesMONDE PARALLÈLEInspirée de l'ouvrage de Fabrice Arfi et Fabrice
L'homme - Le contrat
Karachi, l'affaire que Sarkozy voudrait oublier, paru chez Stock, cette remarquable enquête raconte avec pédagogie l'imbroglio politico-économique à l'origine de ce scandale d'État. Elle s'appuie, entre autres, sur des pièces à conviction troublantes (un document du ministère de la Défense listant les commissions, des notes contradictoires des services secrets français…) et fait défiler à la barre la plupart des acteurs clés des deux dossiers : les juges Bruguière et Trévidic, les ministres de la Défense Charles Millon, Alain Richard et Hervé Morin, d'ex-agents secrets, les filles des victimes, un survivant de l'attentat, etc. Au fur et à mesure se dessine un monde parallèle assez éloigné de la démocratie, où l'on s'arrange entre politiques pour valider des comptes de campagnes illégaux, où l'on infantilise les familles de victimes et où la corruption est usuelle pour conclure un contrat d'armement avec certains pays. Sans oublier les circuits tortueux suivis par les commissions et les rétro-commissions, brouillés par une myriade de sociétés offshore. Dans une mise en scène ironique, certaines images d'actualité apparaissent dans un théâtre de poche, allusion aux propos de Nicolas Sarkozy qui, en 2009, avait qualifié le lien entre l'attentat et la campagne Balladur de "fable". Certains épisodes sont d'ailleurs contés par le comédien Éric Caravaca. La morale de la fable reste en revanche à écrire, car le juge Trévidic attend toujours la déclassification de documents secret défense…Sur le Web, jouez à L’Intermédiaire, un newsgame qui met en lumière les mécaniques de la corruption. Le joueur incarne un intermédiaire fictif intervenant dans les négociations menées entre États sur des grands contrats d’armement. Comme tout bon intermédiaire qui se respecte, son objectif est simple : profiter de sa position influente pour s’enrichir.
Au rythme des saisons, des hommes et des animaux semblent s’épier. Le réalisateur Denis Côté offre avec "Bestiaire" une exploration poétique et silencieuse d’éléments entrechoqués, tranquilles et indéfinissables. "Un zoo, ce n'est ni triste ni cruel, dit le réalisateur. Le personnel de celui où j'ai tourné ne vit que pour son amour des animaux. Un zoo, c'est simplement absurde : des humains s'organisent entre eux pour montrer, moyennant finances, des animaux à d'autres humains et assouvir leur sentiment de supériorité vis-à-vis des bêtes. Mais alors pourquoi tourner là plutôt que dans un centre commercial par exemple ? J'ai décidé de me placer sur le terrain du regard : comment regarder un animal ? Comment le filmer ?"
Merci d'avoir dit à notre gouvernement de minables que nous existons, que nos voix comptent..." : ces propos, tenus par Alexeï Navalny, le plus connu des blogueurs russes, retranscrivent la colère et la détermination des dizaines de milliers de manifestants qui se sont pressés dans les rues de Moscou pour demander des élections libres et l'annulation des résultats des législatives du 4 décembre dernier, remportées par le parti au pouvoir. Ce grand mouvement de contestation, inimaginable il y a encore quelques mois, sonnera-t-il le glas de l'ère Poutine ?
Corruption massive
Après la Tunisie, ce deuxième numéro de la collection "I love democracy" nous entraîne dans un road movie à travers la Russie, de Vladivostok à Moscou en passant par Khabarovsk, Irkoutsk et Novossibirsk. Un voyage de plus de 9 000 kilomètres ponctué de rencontres avec des représentants de la société civile qui refusent les diktats du pouvoir et s'insurgent contre la corruption massive. De jeunes entrepreneurs qui n'en peuvent plus d'être "étranglés" par Moscou, des mères en grève de la faim pour obtenir des écoles pour leurs enfants, ou des survivants du goulag fous de rage devant les affiches du Parti communiste (seconde force politique du pays) représentant Staline... : qu'ils soient militants ou simples citoyens, ils forment désormais les bataillons de manifestants qui réclament plus de démocratie. La plupart d'entre eux appartiennent à la classe moyenne, en plein essor. Mais les fers de lance de la contestation, ce sont les jeunes de moins de 30 ans, qui n'ont pas connu l'URSS et qui rêvent d'une "démocratie 2.0", moderne et ouverte sur le monde.
À Moscou, où se poursuit le voyage, des leaders de l'opposition, dont Edouard Limonov, candidat à la présidentielle, des proches du pouvoir comme Andrei Vorobiev (chef des députés Russie unie à la Douma), ou des intellectuels comme Pavel Lounguine s'expriment dans des interviews exclusives. Quel sera l'avenir de ce réveil protestataire ? Le scrutin présidentiel a-t-il une chance de se dérouler dans la légalité, sans bourrages des urnes ni fraudes en tout genre ? Vladimir Poutine se maintiendra-t-il au pouvoir en ouvrant le dialogue avec l'opposition ?