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En 1958, alors que le pays, pris dans la tourmente de la guerre d'Algérie, se déchire, le président René Coty appelle le "plus illustre des Français", le général de Gaulle, à former un gouvernement. Celui-ci met alors en place la Ve République, régime qui demeure unique au monde et s'appuie sur l'élection du président au suffrage universel. Celui-ci concentre un nombre impressionnant de pouvoirs. Depuis, la France continue, à chaque élection présidentielle, à chercher l'homme providentiel. Dès le début, ce système a suscité de nombreuses critiques, qui ont grandi durant "l'hyperprésidence" de Nicolas Sarkozy et n'ont pas disparu avec la "normalité" prônée par François Hollande.
Tous pour un ?
Ce documentaire donne la parole à de fins connaisseurs de la vie politique hexagonale et des arcanes constitutionnelles : Guy Carcassonne, professeur de droit public, le journaliste Edwy Plenel, le député Europe Écologie Les Verts Bastien François, Paul Alliès, qui milite pour la VIe République, le philosophe Marcel Gauchet, etc. Ils pointent, parfois avec humour, les défauts du régime présidentialiste à la française : l'affaiblissement du Parlement, qui s'est aggravé avec l'instauration du quinquennat en 2000, les effets de cour, le modèle patriarcal qui essaime dans toute la société française. Mais la constitution de 1958 trouve aussi des défenseurs, notamment Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, qui rappelle qu'elle a mis fin à l'instable IVe République qui faisait et défaisait les gouvernements à un rythme effréné. Des images d'archives soulignent la solennité élyséenne : Pompidou écouté religieusement par ses ministres, Valéry et Anne-Aymone Giscard d'Estaing présentant leurs vœux distingués, Mitterrand entouré de courtisans… En les confrontant à d'autres vidéos, celles, notamment, du mouvement des Indignés, ce documentaire souligne le décalage entre ce monde hors du temps et la société d'aujourd'hui, connectée, participative, et moins encline qu'autrefois à se plier à la volonté du chef unique et adulé.
« Ce pays étrange ne m’est pas étranger » : de la banlieue où il a vécu une partie de son enfance, Mehdi Benallal retient la rectitude des rues, dont la toponymie– en écho à la présence à Bois d’Arcy des Archives françaises du film – porte sans conviction les noms de Chaplin, Tati, Lang ou Von Stroheim. Si le cinéaste n’avait pas conscience, comme il le dit dans une voix off ciselée dans une colère froide, que Bois d’Arcy abritait l’une des plus grandes prisons de France, il l’a toujours ressenti confusément : dans cette zone filmée comme stérile, où seul le ciel ménage des ouvertures, il a fallu, fils d’Algérien, endurer un racisme ordinaire dont de menus signaux marquent, encore aujourd’hui, les murs, le mobilier urbain.
Depuis Pong (1972), inventé à l'origine sur un oscilloscope, le jeu vidéo est devenu la première industrie culturelle au monde. Et, avec la 3D, les kinects, les écrans tactiles et surtout Internet, sa puissance de feu s'est démultipliée. Les jeux en réseau – comme les incontournables Word of warcraft ou Final fantasy – ont ainsi créé de nouveaux types d'usages, devenant de véritables réseaux sociaux, ainsi que de nouveaux profils de joueurs, comme les "cosplays", jeunes gens costumés comme leurs avatars. Des phénomènes analysés par le sociologue Étienne Armand Amato et la jeune psychologue spécialiste des jeux vidéo Vanessa Lalo. Mais cette mode du jeu en ligne a aussi produit de nouveaux métiers. Ainsi, ces gold farmers chinois, jeune main-d’œuvre recrutée par les businessmen du virtuel : ils tuent des monstres à longueur de journée afin d'obtenir les pièces d’or qui contribueront à renforcer la puissance de leurs avatars, trésor vendu ensuite à d’autres joueurs sur un marché financier parallèle. Mais le jeu vidéo, ce n'est pas que du fric, de la baston et des courses de voitures ! Comme le prouve Jenova Chen, jeune designer shanghaïen vivant à Los Angeles, à l'origine de jeux poétiques, qui nous ouvre ici les portes de l'univers fascinant de la création informatique.
FMI, BCE, Triple A, Libor, CDS, G20… : criblé d’abréviations mystérieuses et de sigles compliqués, le discours économique est d’autant plus difficile à contester qu’il est malaisé à comprendre. Mais ses alphabets étranges et ses formules cryptiques dissimulent quelques-uns des grands choix politiques de notre temps. Et si on se les réappropriait ? Déchiffrage éclaire les enjeux de l’économie contemporaine pour mieux permettre au citoyen spectateur de les mettre en question, en mêlant archives décalées, séquences d’animation originales, reportages sur le vif et entretiens approfondis, assortis de datavisualisations claires et simples consultables sur un second écran. Déchiffrage interroge la notion à géométrie très variable de croissance, en esquissant au préalable un portrait remarquablement limpide de l’économie mondialisée et financiarisée. Réalisation inspirée, propos riche et dense, une salutaire réflexion en images qui propose, à l’instar de l’homme de l’art Jean Gadrey dans ce premier numéro, de "remettre les économistes sur le siège arrière".
De Montreuil à Bangalore
Entre les partisans de la croissance à tout crin et ceux qui lui préfèrent une pause, voire même la "décroissance", pas facile de s’y retrouver. Quel est le prix à payer pour une croissance mondiale posée comme seul étalon du progrès et du bien-être ? Quels sont les modèles alternatifs ? La taxe carbone doit-elle servir de modèle pour la protection de l’environnement ? À court et moyen terme, peut-on imaginer raisonnablement la prospérité sans la croissance ? Pour son premier numéro, Déchiffrage nous fait voyager de Montreuil à Berlin en passant par Bangalore, afin de mieux questionner les vertus et les méfaits de la croissance. Avec, entre autres, outre Jean Gadrey, les économistes Daniel Cohen, Joseph Stiglitz, Jean Pisani-Ferry, Gosta Esping Andersen ? spécialiste de la protection sociale ? et le physicien Dennis Meadows, directeur du projet Club de Rome en 1970.
Aires est le journal d'une errance. Feu, fumée, lumière, matières, paysages et mouvements s'assemblent dans un art sensuel du fragment comme autant de haïkus visuels. Avec ce film, François Daireaux poursuit une écriture documentaire et poétique singulière saturée d'histoires possibles qui se déploient quelque part dans notre imaginaire.
Mal connu, le Bangladesh est un pays complexe. Le Dessous des cartes analyse les différentes réalités de cet État d’Asie du Sud, entre dynamisme économique et poussée démographique, et s’intéresse aux défis qui l’attendent pour le XXIe siècle, notamment ceux liés au changement climatique.
Vingt ans après la chute du mur de Berlin, la démographie allemande porte-t-elle toujours les traces de la division du pays ? Quelles sont les perspectives pour les prochaines décennies ? Analyses et prospectives.
Le cinéaste filme à sa fenêtre dans trois villes du Moyen Orient, Ramallah, Bagdad et Erbil : le ballet d’hommes et de machines raconte aussi l’histoire d’une résilience.
Avec les paroles de Londoniens médiatisées par un présentateur loufoque, Xiaolu Guo interroge la gentrification du quartier de l’East End et l’impact du capitalisme globalisé sur les existences ordinaires.