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Les réalisateurs nous conduisent sur les rives du Jourdain, à la rencontre de touristes israéliens. Hommes et paysages restent marqués par la politique, la religion et les valeurs sionistes. Weiss et Borenstein interrogent leur propre rapport avec Israël, qu'ils ont quitté il y a dix ans. Une quête subtile, une narration sobre et ludique sous une apparence faussement légère et une manière élégante d'évoquer ces endroits chargés d'histoire et de mythes.
Dans la collection créée par Serge July, ce documentaire propose un regard particulièrement pertinent sur le film qui valut à Michael Haneke sa première Palme d’or. Dixième long métrage du cinéaste autrichien, "Le ruban blanc" montre la violence éducative pratiquée en Allemagne au début du XXe siècle, et en quoi elle porte en germe le nazisme. Haneke renvoie ainsi les Allemands à leur propre histoire, mais aussi les Autrichiens, dont le leader populiste Jorg Haider, mort en 2008, était coutumier de propos antisémites et d’éloges d’Hitler.
Extraits choisis et interviews s’entrecroisent pour approcher au plus près ce film ample et complexe, porteur de multiples implications. Quelques-uns de ses acteurs et techniciens, mais aussi un historien et une psychanalyste, commentent la genèse d’une œuvre longuement mûrie. Ils en dévoilent les coulisses artistiques, l’arrière-plan historique et les possibles interprétations. On y découvre aussi de précieuses images d’Haneke au travail (le casting avec les enfants est un moment admirable), assorties de détails biographiques qui éclairent sa démarche. L’art du cinéaste témoigne d’une rigueur méthodique, qui offre un contraste amusant avec sa tranquille bonhomie. Film après film, il travaille à questionner en profondeur notre regard, en nous rendant témoins d’événements implacablement mis en scène.
L’Ouzbékistan est le seul pays d’Asie centrale à posséder une frontière commune avec tous les pays de la région. Cette position géopolitique si particulière, qui a influencé son riche passé, pourrait désormais influencer son avenir. Le dessous des cartes fait le point sur ce pays, considéré comme l’un des pires régimes autoritaires de la planète.
En 2011, la république du Soudan du Sud est devenue la plus jeune nation du monde et le 193e membre des Nations Unies. Après une guerre de cinquante ans qui a opposé les musulmans de Khartoum, au Nord, aux rebelles animistes et chrétiens du Sud, et qui a fait 2 millions de morts et 4 millions de déplacés, les attentes sont immenses. Le pays a déjà son drapeau et une capitale mais, le jour de l'indépendance, tout reste encore à faire : le tracé des frontières, l’établissement d’une armée, d’une justice... Comment construit-on un État là où il n’y a rien ? Après le Kosovo et le Timor-Oriental, les professionnels onusiens accompagnent la naissance du Soudan du Sud grâce à des feuilles de route chiffrées en milliards de dollars. Les réalisatrices ont suivi pendant un an la représentante de l’ONU, Lise Grande, et Riek Machar, un ancien chef de guerre devenu vice-président du pays, alors qu’ils tentent de mettre la théorie en pratique pour façonner cette jeune démocratie.
Le poids de la réalité
"Au début on n'y croit pas. Ensuite, il faut s'adapter et c'est compliqué !", constate calmement Riek Machar, ancien chef de guerre devenu vice-président de la République du Soudan du Sud, tout nouvel État indépendant créé le 9 juillet 2011. La séparation à peine achevée avec les habitants du Nord, il lui faut apprendre à construire et gérer un pays (presque) en paix. Certes, la population est en joie, et Riek Machar se prend à rêver d’un aéroport international, d’un musée national protégé par digicode et d’une grande capitale moderne – matérialisée par la maquette démesurée qui trône dans son bureau ! Mais l'urgence est de jeter les bases d'un État démocratique dans un pays ravagé par un demi-siècle de conflit sanglant. Lise Grande, experte-conseil aguerrie en "fabrication d'État" de l'ONU, est là pour ramener le gouvernement sur terre... Avec son sourire et son air décontracté, elle tente avec ses équipes d'adapter les dogmes de la démocratie occidentale à une nation qui ignore tout des droits de l'homme, de la justice et de l'impôt, et dont les soldats ne désarment pas. Mais son "plan Marshall" est bientôt mis à mal par le poids de la réalité, surtout quand l'exploitation du pétrole ravive les tensions entre les deux Soudan…
Créée il y a dix ans par Bartabas au château de Versailles, l’Académie du spectacle équestre est à la fois un lieu de création, d’apprentissage, de travail et de vie. Les écuyers, principalement des femmes, y apprennent l’art équestre et l’associent à d’autres disciplines artistiques comme le chant, la danse, l’escrime et le tir à l’arc japonais. La réalisatrice a passé une année avec ces pensionnaires hors du commun, qui ont le privilège de chevaucher dans les allées désertes du parc au petit matin, et perfectionnent leur art en sublimant une relation homme-animal qui mûrit avec les années.
École de la sensation
Le documentaire nous fait découvrir le quotidien d’une petite communauté qui vit et travaille ensemble six jours sur sept, à travers, notamment, les yeux brillants d'enthousiasme de Maïlys Fourgneux, nouvelle venue dont on suit l'installation dans un joli mobil-home à proximité du château, les premiers pas, une audition avec Bartabas… Ici, chaque pensionnaire est salarié et met la main à la pâte en passant de longs moments à s'occuper des chevaux. Des interviews de Bartabas, de Laure Guillaume, écuyère titulaire, et de nombreux autres pensionnaires, novices ou confirmés, donnent un aperçu complet de la philosophie des lieux, une école de la sensation, où l'on apprend en faisant. "Ça ne sert à rien d'expliquer les choses, il faut que les gens les ressentent et les vivent", explique Bartabas. Une occasion unique de découvrir l’intimité de ce corps de ballet, dans le superbe décor du château de Versailles, poétiquement rendu par la caméra.
Depuis la naissance du système solaire il y a 4,5 milliards d’années, des mutations de tous ordres se sont enchaînées, sans jamais s’arrêter. Nous ne sommes pourtant qu’à la moitié de notre histoire, l'implosion du soleil étant prévue dans 4 milliards d'années. À quoi ressemblerons-nous d'ici là ? À quelles nouvelles mutations devons-nous nous attendre ? Quels problèmes jurodiques et d'éthiques cela soulève-t-il ? Comment allons-nous nous adapter au changement climatique et à la crise des énergies fossiles ? Quel habitat, quelle nourriture seront à notre disposition ? Quelle agriculture et quel modèle économique peut-on envisager ? Serons-nous obligés de vivre sur d'autres planètes ? Parcourant le monde en passionné candide, extraits de films d'anticipation et animations 3D à l'appui, le designer Philippe Starck dialogue avec des visionnaires qui évoquent leur monde de demain. Notamment Kevin Warwick, le chercheur "cyborg" anglais qui expérimente sur lui-même des implants placés sous sa peau et connectés à un ordinateur ; George Church, l'un des premiers scientifiques à avoir séquencé le génome humain, qui rêve d'un homme "réparable à l'infini" ; l'expert en géopolitique François Gemenne avec qui le designer évoque notamment les villes flottantes autosuffisantes imaginées par l'architecte belge Vincent Callebaut pour lutter contre les phénomènes de surpopulation et les migrations climatiques ; un restaurateur certain que les insectes seront la nourriture de demain ; l'Américain Jérémy Rifkin qui prône "la troisième révolution industrielle" alliant communication Internet et énergies renouvelables ; l'astronaute Jean-François Clervoy qui envisage la vie hors de la Terre, en cas d'impossibilité de survie ici-bas…
L'énergie hydraulique est la troisième source d'électricité dans le monde et la première d'origine renouvelable. Les barrages hydroélectriques répondent à des besoins essentiels, mais leur impact environnemental fait débat. Illustration avec deux cas de figure différents, l’un en Turquie, l’autre au Niger.
Situé au cœur de la péninsule indochinoise, le Laos est l’un des derniers États centralisés autour d’une idéologie communiste, incarnée par un parti unique.Aujourd’hui, le pays sort de son isolement et son économie se développe rapidement. Le Dessous des cartes s’interroge sur l'avenir du Laos : pourrait-il devenir un nouvel émergent en Asie du Sud-Est ?
En 1958, alors que le pays, pris dans la tourmente de la guerre d'Algérie, se déchire, le président René Coty appelle le "plus illustre des Français", le général de Gaulle, à former un gouvernement. Celui-ci met alors en place la Ve République, régime qui demeure unique au monde et s'appuie sur l'élection du président au suffrage universel. Celui-ci concentre un nombre impressionnant de pouvoirs. Depuis, la France continue, à chaque élection présidentielle, à chercher l'homme providentiel. Dès le début, ce système a suscité de nombreuses critiques, qui ont grandi durant "l'hyperprésidence" de Nicolas Sarkozy et n'ont pas disparu avec la "normalité" prônée par François Hollande.
Tous pour un ?
Ce documentaire donne la parole à de fins connaisseurs de la vie politique hexagonale et des arcanes constitutionnelles : Guy Carcassonne, professeur de droit public, le journaliste Edwy Plenel, le député Europe Écologie Les Verts Bastien François, Paul Alliès, qui milite pour la VIe République, le philosophe Marcel Gauchet, etc. Ils pointent, parfois avec humour, les défauts du régime présidentialiste à la française : l'affaiblissement du Parlement, qui s'est aggravé avec l'instauration du quinquennat en 2000, les effets de cour, le modèle patriarcal qui essaime dans toute la société française. Mais la constitution de 1958 trouve aussi des défenseurs, notamment Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, qui rappelle qu'elle a mis fin à l'instable IVe République qui faisait et défaisait les gouvernements à un rythme effréné. Des images d'archives soulignent la solennité élyséenne : Pompidou écouté religieusement par ses ministres, Valéry et Anne-Aymone Giscard d'Estaing présentant leurs vœux distingués, Mitterrand entouré de courtisans… En les confrontant à d'autres vidéos, celles, notamment, du mouvement des Indignés, ce documentaire souligne le décalage entre ce monde hors du temps et la société d'aujourd'hui, connectée, participative, et moins encline qu'autrefois à se plier à la volonté du chef unique et adulé.