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Comment le Qatar, petit royaume du golfe Persique immensément riche, a-t-il conquis sa place dans le concert des nations ? À travers le portrait de la famille régnante, ce documentaire explore les paradoxes d'un pays dont l’ascension fascine autant qu'elle effraie.
C'est un État minuscule aux ambitions démesurées. En trois décennies, le Qatar, territoire désertique tenaillé entre l'Arabie saoudite et l'Iran, s’est imposé comme l'un des pays les plus riches au monde. Autrefois province ottomane reculée puis protectorat anglais, le royaume proclame son indépendance en 1971 par la voix de son futur émir Khalifa ben Hamad al-Thani. En 1995, ce dernier est renversé par son fils Hamad, qui investit dans l’exploitation du gaz, modernise le pays à marche forcée, et use de ses capitaux illimités et des outils du soft power pour affermir l’influence du Qatar à l’étranger, jusqu’à obtenir l’organisation de la Coupe du monde de football 2022. Affaibli par la crise des printemps arabes – après avoir encouragé les mouvements révolutionnaires, le Qatar a été critiqué pour son soutien à la confrérie radicale des Frères musulmans –, Hamad abdique en 2013 au profit de son fils Tamim. Le jeune cheikh au profil de gendre idéal résiste aux tempêtes (scandales autour du Mondial, mais surtout embargo total imposé par l’Arabie saoudite et ses alliés contre le pays de 2017 à 2021) et parvient, à la faveur du retrait des troupes américaines d’Afghanistan et de la guerre en Ukraine, à s’affirmer comme un partenaire indispensable des Occidentaux.
Sociologie et géopolitique
À travers le portrait de la dynastie Al-Thani et de trois générations de dirigeants, ce documentaire raconte, de l’intérieur, le destin d’une nation assise sur le plus important gisement gazier de la planète, propulsée sur l’échiquier mondial par le pouvoir de l’argent et une habile diplomatie. Alors que le coup d’envoi du Mondial est prévu le 20 novembre, le film s’immerge dans une société ultrahiérarchisée où l’opulence des uns (les 300 000 Qatariens, à 80 % fonctionnaires, bénéficient copieusement du ruissellement des richesses) côtoie la misère des exploités. Entre conservatisme bédouin et modernité occidentale, entre success-story et zones d’ombre, une plongée dans les paradoxes du royaume aux côtés de Qatariens (dont des membres de la famille régnante), d’experts internationaux et de travailleurs étrangers.
C’est le pays des Pharaons et l’actuel président aime à le rappeler. Abdel Fattah al-Sissi, à la tête de l’Égypte depuis 2013, prend la suite d’une série de présidents tous épris de grandeur. Mehmet Ali, Nasser, Sadate, Moubarak, Morsi… tous ont en lancé de pharaoniques projets et ont tenté de retrouver un leadership régional. Le Dessous des Cartes vous emmène au pays des pyramides, sur les traces des dirigeants de l’Égypte contemporaine et pose la question : y-a-t-il un modèle politique égyptien ?
Abdel Fattah al-Sissi notamment s’est arrogé tous les pouvoirs en 2013, se lançant dans une série de projets d’infrastructures ambitieux, comme le doublement du canal de Suez. Mais l’autocrate doit faire face à une jeune population frappée par la pauvreté, en mal de libertés et à un pays très dépendant sur le plan alimentaire.
Royaume de France, au début du XVIIIe siècle. Jeune homme discret, et probablement trop pour certains membres de son entourage, Mathurin Milan finit par payer un lourd tribut à ce comportement trop erratique pour le commun des mortels. Conscient du danger, le jeune homme se voit contraint de prendre la fuite à travers bois, tentant en vain d'échapper à une Maréchaussée qui lui met bientôt la main dessus. Jugée scandaleuse, la singularité de cette existence parsemée de séquences marquées par une délicatesse qui l'éloigna lentement mais sûrement du monde des hommes provoque son internement à l'hôpital de Charenton le 31 août 1707...
D’après l’ouvrage de Michel Foucault, la chute d’un homme condamné pour infamie.
Un regard unique sur la vie de la célèbre autrice américaine Patricia Highsmith, d'après ses journaux intimes et ses carnets de notes, ainsi que les réflexions intimes de ses amantes, amis et famille. Se concentrant sur la quête d'amour de Highsmith et son identité troublée, le film jette un nouvel éclairage sur sa vie et son écriture.
La question de la vaccination est aujourd’hui plus que jamais un enjeu de société. Analysant ses bénéfices et ses risques, ce film explore les avancées scientifiques et les questionnements sur l’immunité avec des médecins et des chercheurs de renom.
Dans les années 1870, la découverte des microbes par Louis Pasteur a constitué une révolution pour la médecine scientifique. En expliquant la cause des maladies infectieuses, le chercheur comprenait en même temps quel devait être leur antidote : la vaccination. Son succès fut tel que cette technique visant à stimuler le système immunitaire est devenue depuis le porte-drapeau de la médecine scientifique, jusqu’à dessiner une ligne de partage entre lumière et obscurantisme, science et superstition. Comment prendre du recul sur la question quand les invectives de ces dernières années ont rendu tout débat inaudible ? Pour autant, la vaccination ne peut se soustraire à tout questionnement. Agit-elle sur l'organisme au-delà de la protection contre une maladie ? Sait-on que l’ordre dans lequel les vaccins sont administrés influence leur efficacité et leur éventuelle nocivité ? Faut-il vacciner tout le monde ? Les laboratoires instrumentalisent-ils la peur ? Qu’en est-il des effets sur le long terme à l’échelle des populations ?
Vaccination et politiques publiques
Loin des querelles manichéennes entre pro et antivax, ce documentaire d’une grande densité s’attache à mettre en lumière la complexité d’un débat aux multiples enjeux. Explorant les avancées scientifiques et les questionnements sur l’immunité, il prend en compte les bénéfices et les risques de la vaccination, et analyse la pertinence des politiques publiques. À rebours des clichés et des croyances, médecins et chercheurs de renom insistent notamment sur la nécessité de revoir notre rapport aux pathogènes et d’imaginer à l’avenir une vaccination plus ciblée et individualisée. L’OMS quant à elle, affirme que pour regagner la confiance des populations, les scientifiques doivent travailler en pleine lumière et partager leurs interrogations. Des vaccins et des hommes contribue largement à ouvrir ce débat nécessaire.
Marilyn n’est pas née Marilyn, elle l’est devenue. Elle se dévoile dans ce portrait inédit, avec ses mots à elle : une femme lucide et déterminée, reflet mouvant des diktats qui continuent à définir la féminité.
D'abord il y a la naissance d'un corps. À 12 ans, Norma Jeane Mortensen, qui a grandi dans les foyers d'accueil des quartiers pauvres de Los Angeles, prend conscience qu'elle en paraît 17. C’est l'éclosion en elle d'une autre personne, qui attire le regard des hommes et ne semble pas lui appartenir. Cette métamorphose, accompagnée de l'intuition fulgurante d'un destin, va déterminer sa vie. Dès lors, il s'agira pour elle de devenir celle dont elle ignore encore le nom : Marilyn Monroe. Une quête d'accomplissement à la fois lucide et douloureuse, inextricablement mêlée aux diktats d'une époque et du désir masculin.
De la pin-up à l’icône
La célèbre scène de Sept ans de réflexion, où Marilyn voit sa robe soulevée au-dessus d’une grille de métro, marque l'achèvement de la métamorphose. La pin-up promue actrice à force d’acharnement était déjà un sex-symbol. Elle est désormais une icône pour le monde entier. La suite est une autre histoire. Prenant le parti de mettre de côté certains aspects de la vie de l'actrice, Michèle Dominici (L'histoire oubliée des femmes au foyer) choisit de se concentrer sur les mécanismes de la construction d'une identité. Choisie ? Subie ? Le miroir tendu par Marilyn a de multiples reflets. Ce portrait s’attache à les saisir, et, par un savant montage d'archives traversant les époques, montre à quel point le mythe continue de nourrir nos imaginaires. Les mots de Marilyn accompagnent les images, fragments d'autobiographie, de poèmes et d'interviews, qui dévoilent une femme surprenante de lucidité, à la fois reine et victime d'un monde régi par la toute-puissance des hommes.
Longtemps considérée comme trop hostile pour que l'homme s’y installe, la forêt amazonienne abritait pourtant plusieurs millions d’individus à l’arrivée des Européens au XVe siècle. Cette vaste enquête met en lumière un chapitre oublié de l’histoire de l’humanité.
La forêt amazonienne a longtemps été considérée comme vierge de toute culture ancienne. Pourtant, depuis plusieurs décennies, les chercheurs distinguent des traces d’occupation humaine passée. Ils estiment qu’en 1492, au moment de l’arrivée des Européens sur le continent, l’Amazonie comptait entre 8 millions et 10 millions d’individus, bientôt décimés par les virus apportés du Vieux Continent. Aujourd’hui, les archéologues découvrent et étudient des urnes funéraires précolombiennes en céramique ornées de mystérieux et complexes dessins aux formes humaines et animales. L'analyse stylistique de ces urnes a permis d’identifier des centaines de cultures différentes qui peuplaient le bassin de l’Amazonie. Toutes ont en commun la personnification des animaux qu’ils représentent (les couleuvres forment les bras d’un homme, les scorpions, ses yeux…), ce qui suggère, selon les scientifiques, qu’elles étaient animistes. La faune représentée pourrait aussi symboliser des esprits qui interagiraient avec l’humain dans le monde des morts. Mais de nombreux mystères subsistent. La forêt amazonienne pousse sur un sol pauvre, impropre à l’agriculture. Les chercheurs suggèrent que les civilisations précolombiennes auraient fait usage de la terra preta, un sol très fertile issu d’un assemblage d’ingrédients brûlés liés à l’activité humaine. On en retrouve aujourd’hui sur 10 % de la surface totale de l’Amazonie.
Passé révélé
Quels étaient les modes de vie et les croyances des cultures précolombiennes ? Pourquoi ont-elles sombré dans l'oubli ? Pour répondre à ces questions, cette vaste enquête plonge dans les profondeurs de la jungle guyanaise, longe les rives de l’Amazone, explore une grotte ornée de l'État du Pará, au Brésil, et interroge scientifiques et communautés amérindiennes héritières de ces peuples. Dans les pas de l'archéologue français Stéphen Rostain, pionnier de l’archéologie amazonienne, Marc Jampolsky et Marie Thiry (Vatican – La cité qui voulait devenir éternelle) mettent en lumière un chapitre oublié de l’histoire de l’humanité que les nouveaux moyens d'investigation de l'archéologie révèlent petit à petit.
Raconté de l'intérieur par des Maliens et des Français, cet état des lieux de neuf ans d'une guerre perdue contre le djihadisme éclaire les raisons et les enjeux de la rupture entre Bamako et Paris.
Le 2 mai 2022, la junte au pouvoir au Mali déclare rompre les accords de défense avec la France et ses partenaires européens : c’est l'épilogue d’un processus de rupture commencé avec l’annonce de la fin de l’opération "Barkhane", le 2 février de l’année précédente. Accueillie en libératrice en janvier 2013, lorsque le président François Hollande lançait l'opération "Serval" pour libérer le nord du pays des groupes armés djihadistes, l'armée française, engagée neuf ans durant aux côtés des soldats maliens, puis des 11 000 casques bleus déployés par l'ONU, n'aura pu empêcher de larges portions du territoire de retomber sous l'emprise des combattants islamistes, confrontée au "syndrome afghan" d’une guerre ingagnable. La démocratie malienne, elle, aura dans son effondrement abandonné à son sort le nord et le centre du pays, laissant la main libre aux djihadistes. L’"engrenage" précipitera la rupture entre les deux pays, au profit de la Russie, dont l’entreprise de déstabilisation du monde occidental se nourrit d'un partenariat étroit avec les putschistes installés au pouvoir à Bamako, via la milice paramilitaire privée Wagner. Une nouvelle élection présidentielle, initialement prévue pour 2022, a été annulée, laissant le pouvoir au président de la transition Assimi Goïta jusqu’en 2027.
Fuite en avant
Au début des années 2000, des guerriers islamistes algériens qui refusent de négocier avec le gouvernement franchissent la frontière poreuse de 1 300 kilomètres?qui sépare leur pays du Mali. Trafic de drogue et prises d'otages aidant, les groupes djihadistes prospèrent dans l'indifférence de l'État malien. En 2011, après l’intervention occidentale en Libye et la chute de Kadhafi, quelques milliers de soldats touareg ayant servi le régime de Tripoli regagnent le Mali avec leurs armes. Les djihadistes, au sein desquels va émerger Iyad Ag Ghali – aujourd’hui le terroriste le plus recherché au Mali – s'allient alors (provisoirement) avec les indépendantistes touareg pour conquérir le nord du Mali. L'État malien s'effondre, la France intervient et libère les grandes villes du nord, Ménaka, Tombouctou, Gao, Kidal... Pour dérouler sur plus de deux décennies le drame en trois actes qui a consommé la rupture entre Bamako et Paris, Jean Crépu (Coup de poker sur l'essence) donne la parole à de très nombreux acteurs, observateurs et citoyens maliens, et, en contrepoint, à des militaires, diplomates et analystes français. De la capitale aux confins septentrionaux du pays, du haut au bas de l'échelle sociale, il donne ainsi à voir et à entendre comment les Maliens ont vécu, et surtout subi, les événements.
Mars 2008. Dans la jungle colombienne, la plus vieille guérilla communiste au monde vit ses derniers instants. Raul Reyes, numéro 2 des FARC, est tué dans un bombardement par l'armée colombienne et la CIA. Il laisse derrière lui un document inouï : dix ans de correspondance où se croisent tous les acteurs du conflit, témoignage d'une lutte acharnée pour la révolution.