Pourquoi tout le monde change-t-il soudainement de comportement ? Etsuko est-elle la seule à se rendre compte que son amie, son patron, son mari ne sont plus tout à fait les mêmes ? Peu à peu, elle réalise que les humains sont en train de perdre leurs émotions... 

Un film fantastique intimiste et troublant par le réalisateur de Shokuzai.

Emmanuèle Bernheim et Alain Cavalier sont liés par trente ans d’amitié. Ils préparent un film d’après le livre autobiographique de la romancière : Tout s’est bien passé. Elle y raconte comment son père lui a demandé " d’en finir " à la suite d’un accident cardio-vasculaire. Cavalier lui propose de tenir son propre rôle et que lui, soit son père. Un matin d’hiver, Emmanuèle téléphone à Alain ; il faudra retarder le tournage jusqu’au printemps, elle est opérée d’urgence.

Avant 12 jours, les personnes hospitalisées en psychiatrie sans leur consentement sont présentées en audience, d’un côté un juge, de l’autre un patient, entre eux naît un dialogue sur le sens du mot liberté et de la vie.

Autrefois, la décision d’hospitaliser une personne contre son gré reposait sur le seul psychiatre. En 2013, la loi les a obligés à soumettre au juge des libertés leurs décisions. Raymond Depardon filme pour la première fois la mise en application de cette loi qui rend publique une parole autrefois réservée aux psychiatres. Une parole qui témoigne de l’histoire intime mais aussi, à sa façon, de l’histoire politique, sociale et morale de la France.

Après San Clemente, Urgences, Faits divers, Délits flagrants et 10e chambre, à  la croisée de la justice et de la psychiatrie, 12 jours est une oeuvre profondément humaine et marquante.

Récompenses : Sélection officielle au Festival de Cannes 2017 – César 2018 : nomination du Meilleur documentaire

Un vieux poète, qui loge dans un hôtel au bord d’une rivière, fait venir ses deux fils, pensant que sa fin est proche. Lieu de retrouvailles familiales, l’hôtel est aussi celui d’un désespoir amoureux : une jeune femme trahie par l’homme avec qui elle vivait vient y trouver refuge et demande à une amie de la rejoindre…

1977 : trois jeunes anglais croisent dans une soirée des créatures aussi sublimes qu’étranges, venues d'une autre planète pour un étrange rite de passage. En pleine émergence de la scène punk, ils découvrent l’amour, cette contrée inconnue et tentent de répondre à cette épineuse question : comment parler aux filles en soirée ?

En pleine guerre de Cent Ans, une jeune fille révoltée par le sang chrétien versé apprend qu'elle a été choisie pour mettre un terme au massacre. Film pastoral musical, une perle inclassable signée Bruno Dumont.

1425. Les royaumes de France et d'Angleterre s'opposent lors d'une guerre sans merci. Jeannette, petite bergère, vit à Domrémy, en Lorraine. Révoltée par les souffrances infligées à ses compatriotes, elle souhaite rencontrer Mme Gervaise, une jeune femme recluse dans un couvent, pour obtenir une réponse à la question qui la taraude : "Comment des chrétiens peuvent-ils être ennemis, enfants du même Dieu ?" Il n'y a qu'une solution pour stopper une guerre : la faire et la mener. Les exactions se poursuivent et, un jour, le village de Jeannette est réduit en cendres. Des saints lui apparaissent alors et lui annoncent qu'elle a été choisie pour chasser les Anglais du royaume de France. Il lui faudra désormais accepter son destin, aussi lourd soit-il.

 

Grâce et beauté
Il n'est pas ici question de la Jeanne guerrière, mais de la petite fille gardienne de moutons visitée par des saints, de sa révélation mystique et de l’incrédulité de ses proches. Bruno Dumont relève le défi de tourner un film chanté et dansé en plein air par des enfants et des adolescents, tous non professionnels et choisis dans les terres du Nord du réalisateur. Le sens du cadre et la matière sonore du cinéma de Dumont, toujours aussi admirables, accueillent les chorégraphies de Philippe Decouflé et la musique d’Igorrr au même titre que les corps juvéniles et les paysages de dunes. Passé l’effet de surprise provoqué par l’injection de danses contemporaines et de rythmes techno dans une époque médiévale stylisée, le résultat est plus sidérant qu’excentrique, et frappe par sa paradoxale harmonie. Tout est grâce dans Jeannette, tout est beauté.