Son meilleur album ? oui ! Mathieu Boogaerts, 30 ans de carrière, huit albums studio, plus de mille concerts à travers le monde, des chansons pour Camélia Jordana, Zaz, Vanessa Paradis. Son style, souvent qualifié de " chanson française alternative ", se distingue par sa simplicité raffinée, son inventivité et un groove inimitable. Grand Piano est le titre de son neuvième album, et c'est un oxymore : "Figure de style qui vise à rapprocher deux termes que leurs sens devraient éloigner". GRAND car il l'a voulu ainsi : franc, épais, puissant, plus de matière, de volume que ses prédécesseurs... Plus âgé ? Une batterie, une basse électrique, une basse synthétique, une guitare électrique, une guitare acoustique, un synthétiseur, un saxophone, une flûte, un accordéon, un choeur, des percussions, un piano électrique et un piano droit : la gamme de couleurs qu'il lui a fallu pour dépeindre en détails les sentiments qu'il déploie. Mais PIANO, car toujours sur le ton de la confidence, léger, fragile, doux, nuancé. Écrit et composé entre septembre 2020 et mars 2023 dans de nombreux endroits (Londres, Paris, Istanbul, Amsterdam, Budapest...), le disque a été enregistré à La Frette Studio puis mixé par Renaud Letang (Alain Souchon, Feist, L'impératrice) à Ferber.

Le premier roman graphique de Will McPhail dessinateur du New Yorker est un récit vivifiant et émouvant centré sur la personne de Nick, un jeune homme renfermé qui va lentement s'éveiller au monde. Nick est un jeune citadin, illustrateur, dont la vie oscille entre ses projets personnels et un travail alimentaire au sein d'une agence de publicité. Il prend la pose dans des cafés et des bars à bière artisanale, conscient que quelque chose manque à sa vie, et que ce quelque chose ce sont les autres et leurs mondes intimes. Bien plus qu'un critique ou un récit autobiographique simpliste de la vie d'un millénial parmi les millénials, cette tranche de la vie de Nick s'attarde sur le fossé qui nous sépare tous les uns des autres. Qu'il s'agisse du barista au coin de sa rue, des membres de sa famille ou de Wren, une oncologue dont le chemin croisera douloureusement le sien, Nick ne peut s'empêcher de penser qu'il existe un monde caché d'interaction humaine hors de sa portée. Nick s'ouvrira finalement aux autres au moment le plus tragique de sa jeune vie. Illustré à la fois en noir et blanc et en couleurs dans le style immédiatement reconnaissable de McPhail, " Au-dedans " est poignant autant que frais et hilarant. Ce dessinateur phare du New Yorker transmute ici le roman graphique avec une compassion déchirante, écho incarné de nos sociétés où flotte le spectre de l'isolement. @Bdfugue

Quelle place occupe la violence en politique ? C'est en Inde que s'est rendu l'auteur pour répondre à cette question dans un document graphique saisissant. Joe Sacco, initiateur du genre documentaire en bande dessinée, relate une série d'incidents violents entre musulmans et hindous dans la région indienne de l'Uttar Pradesh. Ce périmètre restreint lui permet de réaliser de nombreux entretiens : dirigeants politiques, chefs de village, mais aussi les victimes, généralement des paysans sans terre. « Ce reportage traite d'une série d'incidents violents entre musulmans et hindous ayant eu lieu dans trois districts de l'Uttar Pradesh, en Inde, en 2013. Comparé à d'autres épisodes violents, ce qu'on appelle l'émeute de Muzaffarnagar a été une affaire grave mais à relativement petite échelle - plusieurs dizaines de personnes ont été tuées et plusieurs dizaines de milliers de personnes déplacées. Son périmètre géographique relativement restreint m'a permis de m'entretenir avec des représentants du gouvernement, des dirigeants politiques et des chefs de village, ainsi qu'aux victimes, qui étaient généralement des paysans sans terre. Dans mes ouvrages précédents, j'ai eu l'occasion de raconter des affrontements violents, y compris des massacres, mais cette émeute m'a touché car c'est l'archétype de ce qui s'est produit auparavant et de ce qui se reproduira très certainement. Bien que l'histoire soit spécifique à l'Inde, ses implications sont plus larges et ses thèmes sous-jacents sont les suivants : quels récits les auteurs construisent-ils pour expliquer leur participation à la violence ? Quel est le rôle de la violence dans une démocratie ? Comment les foules, par opposition aux dirigeants, influencent-elles la direction des événements ? » Joe Sacco

INFINITE est un projet musical qui célèbre l'interaction, la puissance de la composition et la joie du jeu collectif. Ce quartet, dirigé depuis plusieurs années par le pianiste et compositeur Jean-Pierre Como, réunit Christophe Panzani (saxophones), Rémi Vignolo (batterie) et Bruno Schorp (contrebasse). Porté par une authenticité remarquable, le quartet atteint une nouvelle dimension avec cet opus, grâce aux compositions uniques de chacun de ses membres. Chaque pièce contribue à créer des atmosphères inédites et à susciter des émotions singulières. INFINITE Vol. II est le fruit de cette alchimie complice, célébrant une musique en mouvement, un jazz contemporain aux paysages sonores en perpétuelle évolution. Ce quartet est une véritable pépite, éveillant des émotions profondes, intimes et puissantes. En neuf morceaux originaux, l'auditeur est invité à vibrer au rythme de moments poétiques et de tempêtes rythmiques. La pochette de l'album, une oeuvre photographique de Georges Rousse, établit un lien entre l'hypnotisme de l'infini visuel et celui de la musique du quartet. INFINITE Vol. II est une ode à la vie, à l'amour, et à un certain bonheur tout aussi éphémère qu'éternel.

Cerise et sa famille recomposée visitent l'Europe, l'Afrique et l'Amérique du Sud. Au cours de ce voyage autour du monde, Cerise se confronte à ses dragons intérieurs, découvre la force de l'entraide et cultive sa conscience écologique.

"Small changes" est le quatrième album de Michael Kiwanuka, la suite très attendue du troisième album "Kiwanuka", récompensé par le Mercury prize et nommé aux Grammy awards. "Small changes" a été produit avec Danger Mouse et Inflo, l'équipe à l'origine de "Kiwanuka" et de son prédécesseur "Love & hate", tous deux acclamés dans le monde entier. Le nouvel album a été enregistré entre Londres et Los Angeles. Le trio de base composé de Kiwanuka et de ses fidèles coproducteurs s'est élargi comprenant le légendaire bassiste Pino Palladino (D'Angelo, John Mayer, Beyoncé) et Jimmy Jam de l'emblématique duo d'auteurs-compositeurs et de producteurs Jam and Lewis (Janet Jackson, Prince, SOS Band).Un retour tant attendu pour l'un des auteurs-compositeurs les plus talentueux, l'un des chanteurs les plus reconnaissables et l'un des guitaristes les plus virtuoses de Grande-Bretagne.

Franz Ferdinand annonce la sortie de son nouvel album studio The human fear dont la sortie est prévue le 10 janvier 2025 sur Domino. Produit par Mark Ralph, qui avait déjà travaillé avec le groupe sur l'album Right thoughts, right words, right action (2013), ce nouvel album présente Franz Ferdinand à son apogée, alliant énergie, puissance et euphorie tout en embrassant pleinement son côté pop sans jamais renoncer à son style emblématique. Enregistrés aux studios Ayr en Ecosse, les 11 titres de The human fear explorent chacun nos peurs profondes et comment les affronter peut contribuer à façonner et définir nos vies. A propos de l'album, Alex Kapranos de Franz Ferdinand déclare : "Faire cet album a été l'une des expériences les plus exaltantes de ma vie, mais il s'appelle The human fear. La peur te rappelle que tu es vivant. Je pense que nous sommes tous accros, d'une manière ou d'une autre à l'adrénaline qu'elle peut nous procurer. Notre manière de l'affronter reflète notre humanité. Voici donc une série de chansons à la recherche de ce frisson que l'être humain peut ressentir à travers ses peurs. Mais cela ne saute peut-être pas aux oreilles dès la première écoute." Depuis leurs débuts, lorsqu'ils organisaient des fêtes clandestines dans des bâtiments abandonnés de Glasgow, les Franz Ferdinand se sont toujours distingués par une approche novatrice, audacieuse et tournée vers l'avenir, teintée d'une approche transgressive issue des écoles d'art, mais avec une passion pour les grands morceaux. The human fear reste fidèle à cette tradition : à la fois unique et novateur, cet album continue de repousser les limites, tant sur le plan musical que créatif. Cet album est le premier à inclure Audrey Tait et Dino Bardot, et marque aussi la participation active de Julian Corrie à l'écriture des chansons aux côtés d'Alex Kapranos et de Bob Hardy. Le groupe attache autant d'importance à l'esthétique qu'au son, comme en témoigne une fois de plus la pochette de l'album, inspirée de l'autoportrait 7 Twists de l'artiste hongroise Dora Maurer. Cette oeuvre les a attirés car elle reflète ce qu'ils recherchent dans leur musique : une immédiateté frappante, associée à une profondeur et une vulnérabilité qui se révèlent à nouveau à chaque écoute. Cet album aborde peut-être le thème de la peur, ou bien il s'agit simplement d'une nouvelle collection de morceaux percutants d'un groupe qui continue de marquer son époque. Y a-t-il vraiment de quoi en avoir peur ?

Futur proche. Le continent européen est victime de catastrophes multiples, des réfugiés de tous les pays s'amassent au port du Havre, lieu de transit vers un hypothétique salut. L'Islande est encore épargnée, mais pour combien de temps ? Liam, qui a déjà tout perdu, va tenter sa chance en subtilisant le pass d'une migrante, sans savoir que l'Islande aussi se déchire à leur sujet. Ballotté dans le chaos du monde, Liam découvrira qu'il a pris la place d'une femme impliquée dans un mystérieux projet, "Islander" ; sa rédemption, si Liam et ses nouveaux compagnons parviennent à survivre. Après Sangoma, le duo explosif formé par Caryl Férey et Corentin Rouge est de retour avec une trilogie sous haute tension. Un récit d'anticipation plus réaliste que jamais, qui nous emporte vers des terres gelées où espoir, conscience politique et drames intimes se côtoient. Les auteurs inversent l'ordre du monde tel que nous le connaissons aujourd'hui dans un premier tome aussi haletant que prémonitoire.

De la même manière qu'on ressent le besoin de reprendre une conversation là où on l'avait laissée, parfois on se rend compte qu'on n'a pas encore tout dit dans un album, il est temps de remettre une pièce dans le juke-box... Casting 5 étoiles pour ce nouveau disque de Lescop AFTER PARTI, une façon pour lui d'amener de nouveaux éléments à une conversation ouverte en février 2024 et adoubée par les médias: Rolling stones, Libération, les inrocks… On y retrouve le réalisateur de "Rêve Parti" Thibault Frisoni, collaborateur de Bertrand Belin et Franky Gogo, toujours plus inspiré mais aussi des remix ultra tripant de Yuksek ainsi que Baida Baida et Kenzi Bourras des Acid Arab. Cette édition deluxe vient creuser le sillon qui offre une place si particulière à Lescop dans l'industrie musicale française, dans une addictive mécanique techno pop cold wave. Après un retour réussi il y a un an, Lescop enchaîne brillamment, et ses nouveaux textes et tournures musicales sont si puissants que cela nous donne presque l'impression folle d'un best of fou. Les titres Message Acide, Extatique, Mélancolie, tout comme les remixes sont taillés pour la transe. Ça sent la nuit, l'amour, la sueur, le danger et ça nous fait dire que les jeunes gens modernes sont de nouveaux de jeunes gens modernes.