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Une identité forte fondée sur un siècle de maroquinerie, une créativité à toute épreuve et un parfum de scandale persistant. Sur cette efficace trinité, Gucci a bâti un empire du luxe resté debout malgré les turbulences. Née en 1921 à Florence, la marque n’est au départ qu’une modeste boutique de bagages en cuir. Mais elle se démarque en ciblant une clientèle fortunée et internationale, dont son fondateur Guccio Gucci, qui donnera plus tard ses initiales au monogramme maison, a pressenti l’envie de voyager léger et avec chic. L’entreprise prend un nouvel essor sous l’influence de ses fils Aldo et Rodolfo : elle s’internationalise, fait des stars ses ambassadrices – rebaptisant même l’un de ses sacs "Jackie" (Onassis) – et se diversifie dans les accessoires et le prêt-à-porter. Les choses se gâtent avec la génération suivante. Croulant sous les licences, les affaires finissent par péricliter et la dynastie prend l’habitude de laver son linge sale sur la place publique. Des luttes intestines conduisent en 1993 à l’éviction du dernier Gucci du groupe, Maurizio, assassiné en 1995, un meurtre commandité par son ex-femme Patrizia, surnommée "la veuve noire".
DA jetables
Repris par un tandem fonceur, Domenico de Sole aux affaires et Tom Ford à la création, Gucci fonde alors son succès sur le transgressif "porno chic". Exit la bourgeoise coincée, vive la jet-setteuse sexy… Mais la réussite éclatante du duo attise la convoitise des magnats du luxe et va faire entrer Gucci dans l’ère de la finance reine et des directeurs artistiques brillants mais jetables, Tom Ford (débarqué en 2004) en tête. Pour une légère contre-performance, le styliste romain à la créativité débordante Alessandro Michele prendra la porte en 2022 alors que ses silhouettes gender fluid aux inspirations poétiques ont démultiplié les marges du groupe. Aidé de savantes fashionistas (la styliste Carine Roitfeld, proche collaboratrice de Tom Ford, l’historienne de la mode Salomé Dudemaine, Sara Gay Forden, l’autrice de House of Gucci…), Olivier Nicklaus (Fashion !) déroule avec peps la saga de cette maison centenaire, des débuts florentins à son plus récent mercato. Début 2025, Sabato De Sarno a ainsi cédé la place à Demna Gvasalia, nouveau designer passé par Balenciaga, dont la capacité à réinventer la griffe est attendue au tournant.
Portrait amer de l’Amérique et "road-movie" rugissant, porté haut par Clint Eastwood et Jeff Bridges, le premier film et coup de maître de Michael Cimino ("Voyage au bout de l'enfer", "La porte du paradis").
Longtemps après le braquage d’une banque réalisé à l’aide d’un canon antichar, spécialité qui vaut à John Doherty le surnom de "Canardeur", le magot demeure introuvable. L’ancien truand, devenu pasteur, est poursuivi par ses anciens coéquipiers qui le soupçonnent de les avoir trahis. Dans sa fuite, il grimpe dans la voiture du jeune Lightfoot, un marginal exubérant. Ce dernier rêve de faire un grand coup et demande à Doherty de l'initier aux braquages. Mais les temps ont changé…
Casser la banque
Premier plan : une voiture, un cheval et un magnifique paysage à l’horizon montagneux – la trinité selon Michael Cimino. Après avoir scénarisé le film écolo Silent Running en 1972 et l’énergique Magnum Force en 1973, celui-ci passe derrière la caméra pour révéler d'emblée tout ce qui fait la force de son œuvre, et d'abord un saisissant talent de peintre. À cela s’ajoute un œil d’entomologiste, une capacité à capter et relire toute la toile identitaire des signes, historiques et légendaires, constitutifs de son pays. Avec Le canardeur, il réalise un western moderne à dos de Pontiac porté par deux bons méchants, deux visages dissemblables de l'Amérique. Clint Eastwood en incarne la face désenchantée, que peinent à égayer les éclairs de générosité du jeune Lightfoot (Jeff Bridges). Film d’action, fresque sombre et poétique, Le canardeur est aussi une invitation au voyage à travers toute la filmographie à venir de Michael Cimino.
Avec Stellan Skarsgard, un polar nordique psychologique, qui inspirera un remake à Christopher Nolan.
Des cadavres, le commissaire suédois Jonas Engström en a vu passer beaucoup au cours de sa carrière. Aussi le meurtre d’une lycéenne dans le nord de la Norvège, sur lequel il est chargé d’enquêter en compagnie de son collègue Erik Vik, ne l’émeut pas spécialement. Il est davantage gêné par la lumière de cette région boréale, qui l’empêche de dormir. Dès le début des investigations, Engström comprend qu’il a affaire à un tueur retors, lequel a méthodiquement nettoyé sa victime, lui lavant même les cheveux pour effacer toute trace du crime. Le policier parvient à lui tendre un piège. Encerclé dans une grange, le meurtrier s’échappe par une issue souterraine. Dans leur chasse à l’homme, les policiers sont retardés par un épais brouillard et Engström abat par mégarde son collègue. Sans réfléchir, il maquille la bavure pour laisser croire que Vik a été à son tour victime du tueur…
Passé trouble
Star du cinéma scandinave à la carrière internationale, Stellan Skarsgard campe avec beaucoup de nuances le personnage du Suédois Jonas Engström, flic marginal et renfermé au passé obscur. Le réalisateur montre comment l’état psychique et physique du personnage, miné par l’insomnie, se dégrade peu à peu. Son arrogance initiale laisse peu à peu place à une violence mal contenue, y compris sexuelle. Cette dérive le rapproche de l’assassin, brouillant lentement la frontière entre le bien et le mal. Un polar nordique à la dimension psychologique plus appuyée que le remake américain réalisé en 2002 par Christopher Nolan, avec Al Pacino et Robin Williams.
Si la plage est synonyme de vacances et de détente, elle revêt aussi une importance capitale pour les animaux et les plantes qui s’y épanouissent. Entre serviettes humides, parasols et châteaux de sable, les véritables autochtones de ces étendues dorées ont mis au point d’étonnantes stratégies pour s’adapter à l’agitation touristique. Qu’il s’agisse de chats errants, de mouettes, de phlébotomes (des moucherons piqueurs semblables à des moustiques), de pieuvres ou de crabes, toutes les espèces parviennent à s’accommoder de l’invasion estivale de leur habitat, qu’elles préfèrent tirer profit de la présence humaine ou l’ignorer superbement. En s’appuyant sur l’exemple d’une plage méditerranéenne, ce documentaire brosse un portrait étonnant et humoristique de ce littoral, vu sous l’angle de ses plus petits occupants.
Ce documentaire fouillé dresse un état des lieux de la situation, tout en plongeant dans l'histoire du pays pour mieux saisir les enjeux actuels.
Le 22 avril 2025, une attaque terroriste visant des touristes indiens au Cachemire ravivait le conflit qui oppose New Delhi et Islamabad autour de cette région himalayenne âprement disputée depuis 1947 et la partition de l'Empire britannique des Indes. S'il s'est achevé par un cessez-le-feu conclu le 10 mai, ce violent épisode, qui a causé la mort de plusieurs dizaines de personnes de chaque côté de la frontière, a fait resurgir le spectre d'une guerre nucléaire entre les deux voisins, tous deux détenteurs de l’arme ultime. Pour le Pakistan, cette menace s'ajoute aux multiples périls intérieurs qui pèsent sur l'avenir du pays. Dans ce territoire à majorité musulmane, les islamistes ne cessent leur montée en puissance, particulièrement depuis l'ère Zia-ul-Haq, président de 1978 à 1988, qui avait instauré la loi islamique. Parallèlement, celui-ci avait massivement renforcé le pouvoir de l'armée, notamment grâce à Washington, allié d'Islamabad pour combattre l'URSS en Afghanistan. Or, après avoir longtemps entretenu des liens ambigus avec les islamistes, l'État pakistanais et l'armée ont désormais pris leurs distances avec ces derniers, si bien que certaines mosquées fondamentalistes de la capitale exhortent aujourd'hui les fidèles à renverser le gouvernement en place.
Défis multiples
Alors que près de la moitié de la population pakistanaise est âgée de moins de 18 ans, la jeunesse du pays fait face à une forte stagnation économique et à un système scolaire défaillant. Parallèlement, l'islamisme gagne du terrain et l'armée continue d'étendre son influence, affaiblissant de plus en plus les institutions démocratiques – comme en témoignent les élections législatives contestées de 2024. Tourné en partie à la frontière avec l'Inde, actuellement considérée comme l'une des plus dangereuses au monde, ce documentaire sillonne le territoire et dresse un état des lieux édifiant de la crise, rappelant également qu'un nouveau défi promet de fragiliser davantage le Pakistan : le changement climatique.
Cette dernière étape de leur 81e tournée, intitulée The End, marquait la fin d’une ère. À l’été 2025, le groupe emblématique est revenu pour un ultime concert historique. Peu de temps après, le 22 juillet, le chanteur légendaire Ozzy Osbourne nous quittait. Retour sur ses adieux avec Black Sabbath en 2017, moment marquant de sa carrière.