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Ce film marque la dernière apparition de Charlot en porte-parole immortel des sans-voix.
Milieu des années 1930 : alors qu’à Hollywood le cinéma parlant vit une florissante jeunesse, la société américaine, marquée par de profondes inégalités, peine à sortir de la Grande Dépression, premier retour de bâton d’un libéralisme effréné. Dans ce contexte, Charlie Chaplin, alors au sommet de sa carrière cinématographique, s’interroge sur son art. Que faire de Charlot, quand les décideurs et le public réclament désormais des vedettes qui parlent comme dans la vraie vie ? Revigoré par sa rencontre avec l’actrice Paulette Goddard, il se remet malgré tout à l’ouvrage et commence à développer une comédie portant justement sur le thème du progrès. Avec, puisqu’il le faut, un Charlot parlant…
Le silence, un outil de résistance
Les temps modernes sera pourtant un film muet. Les craintes de Chaplin étaient fondées, et il se rend à l’évidence en tournant les premières scènes : il ne trouve pas le ton juste pour faire parler Charlot. Il va alors prendre un risque inédit, celui d’un film hybride, où les seules voix entendues seront celles des puissants, retransmises à travers des machines (haut-parleurs et phonographe). Celle du mutique vagabond ne se dévoilera, réinventée avec une fantaisie dévastatrice, que dans une unique scène qui deviendra mythique… L’auteur du futur Dictateur se passe de grands discours pour affirmer que le silence, l’humour et la poésie sont des outils de résistance à résonance universelle, dont chacun peut s’emparer. Nourri par de précieux commentaires de Charlie Chaplin lui-même, ce documentaire retrace comment cette œuvre unique est née à force de travail et d’audace, en dehors de toute mode et pourtant en prise directe avec son temps.
Sa rencontre accidentelle avec Meg, une adolescente rebelle et reine de la débrouille, va le révéler à lui-même lors d’un voyage chargé à dans tous les sens du terme. Portée avec intensité par Tim Minchin et l’étonnante Milly Alcock, cette road-série australienne met subtilement en miroir deux personnages antinomiques mais unis par une même souffrance : celle du deuil impossible.
Épisode 1
Un accident de la route scelle la rencontre de ces deux héros antinomiques.
Retrouver les autres épisodes de la série en cliquant ici.
La scène de sexe est-elle en voie d’extinction, ou de réinvention ? En compagnie de professionnels du cinéma et de chercheurs, décryptage d’une tendance qui en dit long sur l’évolution du secteur et de nos sociétés.
Après trois décennies régies par le code de censure Hays (1934-1966) – que certains réalisateurs contournèrent avec beaucoup d’inventivité –, le cinéma américain renoue avec la nudité et la sexualité à la fin des années 1960, qui voit la mise en place d’un système de classification des films par âge. Tandis qu’à l’étranger des créateurs vont explorer nos tabous dans des œuvres radicales (Salo ou les 120 journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini, L’empire des sens de Nagisa Oshima, Romance de Catherine Breillat…), Hollywood réduit le plus souvent les femmes à des objets de désir, cédant aux assauts des hommes. Dans les années 1990, les scènes de sexe deviennent l’élément central d’un nouveau genre : le thriller érotique, imprégné du sentiment d’angoisse provoqué par l’épidémie de sida, qui alimente le jeune marché des VHS tout en cartonnant dans les salles, à l’instar de Basic Instinct. Mais le tournage des séquences charnelles s’accompagne fréquemment de comportements déplacés. Après l’émergence de #MeToo, certains pays imposent une coordination d’intimité quand le scénario comporte une dimension érotique. Alors que certains cinéastes dénoncent une entrave à leur liberté, les productions hollywoodiennes, de leur côté, se détournent de la sensualité... Comment expliquer ce vent de pudeur ?
Double mouvement
En quête de rentabilité, les studios cherchent à toucher un public familial mais aussi international, en façonnant des œuvres adaptables à tous les marchés. Mais si l’érotisme se fait plus rare, il n’a pas disparu pour autant des écrans. Répondant aux aspirations de la jeune génération, des séries produites pour les plates-formes de streaming et des films indépendants s’écartent des normes dominantes et du lissage numérique pour montrer des corps et des sexualités dans toute leur diversité. Remontant aux origines du septième art, ce documentaire retrace l’évolution de son rapport à la volupté et éclaire le double mouvement à l’œuvre aujourd’hui en donnant la parole à des chercheurs et des professionnels : les cinéastes Ben Lewin et Catherine Breillat, la productrice Judi Levine ou encore la coordinatrice d’intimité Ita O’Brien et le réalisateur Dominic Leclerc, qui ont travaillé ensemble sur la série plébiscitée Sex Education.
Mais des fragilités économiques, sociales et démographiques accentuent les tensions locales et les inégalités avec l'Hexagone. Retour sur des territoires divers et complexes aux défis multiples.
Rassemblant plus de 2,8 millions d’habitants, ces territoires sont riches en ressources naturelles et constituent un atout de taille pour l’influence française dans le monde. Les départements et collectivités d’Outre-mer sont confrontés à des défis multiples : chômage élevé, dépendance économique à l'Hexagone, inflation. Si la Guyane est marquée par une explosion démographique liée à l’immigration, la Martinique et la Guadeloupe subissent quant à elles un vieillissement accéléré de leur population. Des territoires divers et complexes, à explorer avec nos cartes.
Réalisé par Wolfgang Staudte en 1946, un grand classique du cinéma allemand d’après-guerre et l'une des premières productions de la Defa.
Berlin, 1945. Susanne Wallner, une jeune photographe rescapée des camps de concentration, rentre chez elle. Son appartement est occupé par Hans Mertens, un ancien soldat qui noie ses souvenirs dans l’alcool. Susanne s’installe avec lui et l’aide à se reconstruire. Un jour, l’ancien commandant de Mertens, qui, en 1942, a fait assassiner des civils sur le front russe, réapparaît. Il dirige désormais une entreprise prospère qui recycle les vieux casques. Mertens décide que Brückner doit expier ses péchés…
Réalisme froid
Premier film allemand de l’après-guerre, Les assassins sont parmi nous est projeté le 15 octobre 1946 à Berlin. Il répond parfaitement aux visées didactiques et critiques de la Deutsche Film AG (Defa), le studio de la RDA créé la même année, pour lequel il représente une production majeure. La Defa lance à cette occasion sa première star, Hildegard Knef. Le cinéaste Wolfgang Staudte y affirme son style, cultivant un réalisme sobre et froid, ponctué de séquences brèves et de contrastes qui font apparaître le monde comme totalement désorienté. Traitant en profondeur la question des crimes de guerre, de la culpabilité et de la conscience, Staudte a obtenu un succès extraordinaire avec ce film.
Elle devient accro à son téléphone et addict à un homme toxique. Va-t-elle finir comme un produit en promotion au rayon frais d'un petit supermarché ?
Autour de trois beaux portraits de femmes blessées (Sandrine Kiberlain, Nicole Garcia et Mathilde Seigner), Claude Miller orchestre un chassé-croisé aux ressorts inattendus.
Après plusieurs années passées à New York, Betty, jeune romancière couronnée de succès, rentre vivre en région parisienne avec Joseph, son fils de 4 ans. Alors qu’elle héberge pour quelque temps sa mère, Margot, dont les troubles psychiatriques entravent douloureusement leur relation, Joseph perd brutalement la vie dans un accident. Pour tenter d’alléger la peine de sa fille, accablée par le chagrin et la solitude, Margot lui ramène un jour un petit garçon du même âge que celui qu’elle vient de perdre, pioché à la sortie de l’école… De l’autre côté de la ville, la jeune mère de l’enfant enlevé, Carole, semble vivre ce drame avec un étonnant détachement.
Variations sur la maternité
Adapté d’un roman de la prolifique Britannique Ruth Rendell, le douzième long métrage de Claude Miller assume avec malice les tours improbables de son scénario, oscillant entre drame, comédie douce-amère et thriller psychologique. Cet inclassable chassé-croisé n’en offre pas moins trois poignants portraits de femmes abîmées par la vie, variations sur l’amour maternel dans ses nuances, ses ambivalences et ses tabous, toutes magistralement interprétées : Betty (Sandrine Kiberlain), mère fusionnelle et fragile accablée par le deuil ; l’égocentrique Margot (Nicole Garcia), qui, faute de savoir exprimer la tendresse, maquille un rapt d’enfant en geste d’amour ; et Carole (Mathilde Seigner), serveuse hédoniste embarrassée par sa progéniture, pour qui cette disparation fait presque l’effet d’une délivrance. Autour de ce trio évoluent de savoureux seconds rôles, comme celui d’Alex, faussaire, gigolo et arnaqueur à la petite semaine, incarné par Édouard Baer dans un plaisant contre-emploi.
Comment s’est-elle imposée au cœur de la confrontation commerciale et géopolitique entre Pékin et Washington ? À l'approche de la décision sur l'avenir de Tiktok aux États-Unis, cette plongée dans les arcanes de la plate-forme révèle la guerre des données que se livrent les États.
Épisode 1 - Naissance d’un géant chinois
En 2012, Zhang Yiming, un brillant ingénieur de Pékin, crée sa start-up, Bytedance, avec l’ambition d’égaler les leaders de la Silicon Valley. À cette époque, la Chine, intégrée au commerce mondialisé, mise sur l’innovation, associée à une certaine forme de libéralisme économique. Profitant de ce contexte, Zhang se lance sur le marché de la presse en ligne avec l’application Toutiao ("Les titres du jour"), qui rencontre un succès fulgurant. Puis, en 2016, ce sera au tour de Douyin, une plate-forme de partage de vidéos dont la réplique mondiale, Tiktok, basée sur le même algorithme révolutionnaire, déferle sur la planète l’année suivante. Entre-temps, le Parti communiste chinois (PCC) a pris le contrôle de Bytedance et d'autres entreprises de la tech, sommées de mettre à disposition leurs données et applications. L’objectif est double pour Xi Jinping : asseoir son pouvoir, en plaçant ces sociétés au cœur du système de surveillance et de répression du PCC, et contester l’hégémonie numérique et économique des États-Unis.