252 résultat(s) trouvé(s)
Vous souhaitez nous faire une suggestion d’achat ? Remplissez le formulaire !
Retour sur la trajectoire de battante de Sharon Stone, actrice prolifique qui s’est imposée dans un monde d’hommes sans foi ni loi. Un documentaire éclairant, raconté par Julie Gayet.
Devenue célèbre grâce à sa prestation explosive dans Basic Instinct, Sharon Stone est inscrite à jamais dans l’inconscient collectif comme un sex-symbol. Mais derrière cette image encombrante se révèle une actrice brillante au caractère bien trempé. La réduire à une femme fatale à la filmographie inégale, passant du délectable Broken Flowers à l’improbable Sliver, revient ainsi à passer à côté du mystère de cette comédienne devenue iconique. Adolescente déterminée à s’arracher à un milieu modeste et violent, elle quitte tôt la campagne de Pennsylvanie pour rejoindre New York, où elle cumule petits boulots et étude des beaux-arts. Pour lancer sa carrière, elle accepte d'incarner le stéréotype de la blonde un peu sotte avant de décrocher plusieurs grands rôles qui lui permettent de décoller, dont le mythique Casino, aux côtés de Robert De Niro et Joe Pesci. Au-delà du jeu, elle s’invente un personnage public bourré d’humour, qui ne manque pas de repartie.
Trouver sa place
S’imposer dans un monde d’hommes a été le combat de sa vie. Que ce soit à Hollywood, sur les plateaux de télévision ou dans son intimité, Sharon Stone a fait face, tout au long de sa carrière, à une misogynie décomplexée, qu'elle évoque notamment dans l’émission d’Oprah Winfrey Super Soul Sunday en 2021, à la suite du mouvement #MeToo. Parce qu’elle les défie en réclamant l’égalité salariale, les patrons des studios iront jusqu'à la surnommer "les plus grosses couilles de Hollywood". Tissant des images d’archives et des interviews dans lesquelles elle se raconte avec un humour ravageur, ce documentaire retrace la carrière d’une star batailleuse et résiliente face aux traumatismes de l’enfance, à la maltraitance médiatique et au machisme insondable des studios hollywoodiens.
À sa sortie d’un centre de détention pour mineurs, Wellington se retrouve seul et à la dérive dans les rues de São Paulo, sans nouvelles de ses parents et sans ressources pour commencer une nouvelle vie. Il fait la rencontre de Ronaldo, un homme mûr qui lui enseigne de nouvelles façons de survivre. Peu à peu, leur relation se transforme en passion conflictuelle.
Dans le sillage de deux artistes noirs, le danseur étoile Guillaume Diop et la contrebassiste Sulivan Loiseau, une saison dans un Opéra de Paris qui s’ouvre timidement à la diversité. Un film intimiste, qui laisse place à la danse et aux questionnements.
Le 11 mars 2023, Guillaume Diop est nommé danseur étoile à l’issue d’une représentation de Giselle à Séoul. Une première pour l’Opéra de Paris qui n’avait jamais accordé ce titre à un homme noir. Pour ce jeune métis, la pression est double. Il doit tenir à la fois son rang de soliste et celui de symbole. Lui qui a manqué de “rôle modèle” durant sa jeunesse a conscience d’incarner un espoir pour beaucoup d’enfants issus de la diversité. “Je reçois plein de messages. Je suis fier de représenter cela mais cela me fait peur aussi. Je viens d’avoir 23 ans. Il faut déjà que je me connaisse avant de pouvoir représenter les autres”, analyse-t-il. Coauteur en 2020 avec d’autres danseurs d’un manifeste explosif sur la discrimination raciale à l’Opéra de Paris, Guillaume Diop accepte ce rôle qu’il n’a pas choisi sans cacher ses doutes et le sentiment d’illégitimité qui l’assaille parfois. “C’est pour ça que j’ai travaillé comme un malade, je ne voulais pas qu’on dise qu’on m’avait mis là juste parce que je suis noir”, confie-t-il. Jeune contrebassiste martiniquaise, Sulivan Loiseau, elle, vient d’intégrer l’orchestre de l’Opéra de Paris, où elle est la seule personne de couleur. Une situation qu’elle prend avec une décontraction mêlée de lucidité, encourageant ses collègues à éviter l’euphémisme “black”. “Noir, c’est pas une insulte. C’est ma couleur de peau, et elle est stylée”, lance-t-elle.
Révolution de velours
Laissant une large place à la danse, ce documentaire suit ces deux brillants artistes durant une saison ponctuée de répétitions, de tournées, d’interviews ou des délicates réunions du comité consultatif “diversité” de l’Opéra de Paris. Comment vaincre les résistances des professeurs ? Faut-il assouplir les codes esthétiques de la maison ? Comment coiffer les interprètes de la “danse chinoise” de Casse-Noisette sans tomber dans le cliché ? Ce film intimiste et tout en subtilité raconte en filigrane la révolution de velours qui se joue dans l’auguste maison. Cette dernière a entrepris de dépoussiérer, sans l’altérer, un répertoire hérité du XIXe siècle avec ce que cela suppose de stéréotypes et de préjugés. À travers les témoignages de Sulivan et de Guillaume se dessine aussi le portrait d’une nouvelle génération d’artistes noirs qui assume son statut de “pionnière” tout en aspirant à la normalité.