Enfant, Fritz Knobel sait déjà exploiter la crédulité des autres pour faire des affaires qui vont rapidement devenir florissantes. Jeune garçon, il place auprès de sa clientèle des "souvenirs" du Führer qu'il a fabriqués lui-même. Plus tard, devenu marchand d'art et antiquaire, il étend ses activités à la peinture de tableaux de maître. Mais son plus grand coup, il le réussit le jour où il cède à Hermann Willié, reporter un peu écervelé du magazine HH-Press, les fameux Carnets d'Adolf Hitler. Avec ce prétendu journal intime du dictateur nazi, chacun flaire l'affaire de sa vie et la machine s'emballe…
Faussaire
L’interjection Schtonk ! est tirée du film Le dictateur de Chaplin, mot pseudo-germanique désignant quelque chose ou quelqu’un à interdire, voire à éradiquer. Le scénario de ce film est inspiré de l’histoire vraie d’un certain Konrad Kujau, qui avait commencé, au début des années 1970, à vendre en RFA des objets de l’époque nazie qu’il allait chercher en RDA. Peintre, il représentait aussi ses clients dans des scènes de guerre. Plus tard, il a décidé de contrefaire des écrits de dignitaires nazis, avant de se lancer dans sa plus ambitieuse opération : ces fameux Carnets d'Adolf Hitler, rédigés à partir de 1976 et acquis dans des conditions rocambolesques par un journaliste du Stern en vue d’une publication en 1983.