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Des années durant, il a pédalé en tête, essorant tous ses concurrents. Retour sur la carrière du plus grand des cyclistes, 80 ans tout rond, et sur la cruauté du public à l'égard de celui qui gagnait trop.
Il roulait "pour gagner". Le "Cannibale", comme l’ont surnommé ses concurrents au fil d'un long règne sans partage au sommet du cyclisme sportif, a cumulé les exploits, remportant entre 1969 et 1974 cinq victoires consécutives du Tour de France, Everest du cyclisme. "Tour de France", c'était déjà le surnom à l'école de ce petit Belge hyperactif auquel le vélo aura servi de cadre. Après avoir remporté le Championnat du monde amateur en 1964, il amorce sa gloire professionnelle en gagnant le Paris-Nice, puis son premier Tour de France. Au total, le géant Merckx a remporté 525 courses sur route, battu tous les records et imprimé sa marque sur le monde du cyclisme, pour qui il reste le plus grand, près de cinquante ans après avoir quitté la compétition.
Sur "son petit surhomme de chemin"
"Exact au rendez-vous que sa jeune légende lui a prescrit, sans hargne, rogne ou grogne, par le jeu naturel de dons hors du commun, Eddy Merckx allait son petit surhomme de chemin", disait de lui Antoine Blondin dans ses chroniques pour L'Équipe. Grâce aux images d'archives et aux témoignages de sa famille ou d'anciennes gloires du cyclisme (comme Bernard Thévenet, auréolé de son statut de "tombeur de Merckx"), le documentaire de Christophe Hermans et Boris Tilquin revient sur la formidable carrière du champion, qui a célébré ses 80 ans le 17 juin, sans occulter le scandale de dopage qui aura sali son entrée dans l'arène. En miroir, les documentaristes racontent également, par de stupéfiantes images d'archives où l'on voit Merckx conspué, agoni d'insultes, frappé à son passage par les spectateurs du Tour, la cruauté à son égard d'un public lassé de ses succès qui, au pic de sa gloire, espérait le voir s'effondrer. Sic transit…
Une savoureuse comédie pince-sans-rire, où l'on retrouve Michael Palin et Maggie Smith, deux ans après "Drôle de missionnaire".
1947, dans un village du Yorkshire. Si l'Angleterre a gagné la guerre, les temps restent durs pour les sujets de la couronne britannique, soumis à un rationnement alimentaire de plus en plus strict – pas plus d’une tranche de bacon par semaine ! Aussi, dans l’austérité ambiante, la nouvelle du mariage de la jeune princesse Elizabeth avec Philip, duc d'Édimbourg, fait-elle l'effet d'une bouffée d'oxygène. Pour célébrer l'événement, un grand banquet est organisé par les notables du coin pour des invités triés sur le volet. La viande servie proviendra d’un réseau clandestin déjà bien rodé, que surveille de près l’opiniâtre inspecteur Wormold… Observant ces manigances au fil de ses visites à domicile, et encouragé par les rêves de grandeur de son épouse, le débonnaire Gilbert Chilvers, pédicure de son état, se met en tête de subtiliser le porc engraissé clandestinement pour le festin…
Coups bas et cochonnailles
Situé dans une période assez rarement traitée au cinéma, Porc royal choisit à dessein un sujet des plus triviaux pour esquisser une satire particulièrement bien sentie d’une société britannique d’après-guerre écrasée par les privilèges de classe. Une comédie pince-sans-rire, avec un soupçon de l'esprit foutraque des Monty Python, qui prêtent à l'entreprise l'un de leurs dignes représentants, Michael Palin. Comme dans Drôle de missionnaire, deux ans plus tôt, il forme avec la délicieuse Maggie Smith un couple curieusement assorti, surnageant au milieu d’une galerie de personnages rivalisant de mesquineries et de coups bas.
Une bulle euphorique qui fait le pied-de-nez aux tragédies sociales et au contexte politique tendu de l'Angleterre thatchérienne. De 1979 à 1986, le groupe Madness enflamme les scènes et les cœurs avec sa fusion délirante de punk anglais hérité des Sex Pistols et de blue beat, l'appellation générique qui regroupe le shuffle, le ska, le rocksteady et le reggae popularisés par l'immigration jamaïcaine. "One Step Beyond", "Our House", "Night Boat to Cairo"… : égérie du jeune label 2 Tone Records aux côtés de The Specials, Madness pond des tubes au kilomètre et fait souffler un vent de folie dans les oreilles anglaises, à grands coups de danses désarticulées, de rythmes bondissants, de clips déjantés et d'énergie scénique. La police et les secours, appelés par des habitants terrifiés par un tremblement de terre en cours, évacueront ainsi trois immeubles londoniens... avant de découvrir qu'il ne s'agissait que d'un concert des nutty boys ("gamins débiles", l'un de leurs surnoms).
Taper du pied
Peu de formations auront su durer comme Madness : si une pause a été nécessaire aux Londoniens en 1986, l'éclatant succès de leur retour sur scène en 1992, suivi d'un best of qui s'est arraché, a démontré l'importance du groupe dans le cœur des Britanniques et ouvert la voie à cinq nouveaux albums et des tournées triomphales. En 2012, le sextet s'est même produit pour le jubilé de diamant d'Élisabeth II, depuis le toit de Buckingham Palace ! Le documentaire de Christophe Conte, qui alterne images d'archives de l'Angleterre des années 1980 et témoignages des grandes figures de la vague ska punk, se regarde comme on écoute un disque du groupe : sourire aux lèvres et en tapant du pied.
M. Hire vit depuis des années dans le même appartement, ni pauvre ni riche. Il attend. Alice, qui loge dans un studio juste en face, se rend brusquement compte qu'il l'observe depuis des mois. Il sait tout d'elle et en tombe amoureux, alors qu'Alice est éprise d'Emile et prête a tout pour le protéger.
Agressée sexuellement par son beau-père, Nismet, 16 ans, fugue et fonce droit devant elle. Philippe Faucon restitue avec justesse l'histoire véridique d'une émancipation, portée par un farouche instinct de survie.
Pas à pas
C'est la véritable Nismet, Hrehorchuk de son nom d'épouse, qui a demandé à Philippe Faucon de porter son histoire à l'écran, pour rendre justice à sa mère, broyée par un système judiciaire sourd à sa détresse, après avoir subi la violence d'un mari puis d'un compagnon. Mais l'inspiratrice de cette minisérie, qui a collaboré à l’écriture et joue le rôle de Brigitte, la directrice du foyer, voulait aussi donner aux enfants "de la Ddass" et aux jeunes filles violentées, comme elle le fut dès l'enfance, des raisons de croire en soi-même et en autrui. Face à la jeune Emma Boulanouar, dont le jeu tout en retenue porte ce récit d'apprentissage à la fois âpre et lumineux, Loubna Abidar incarne, elle, le personnage de la mère. Pour restituer sans spectaculaire la brutalité des faits, Philippe Faucon (Fiertés, Fatima) a choisi une forme d'épure. Il retrace pas à pas le chemin accompli par son héroïne, portée par un instinct de survie hors du commun, pour tenir le désespoir en respect et garder le contrôle de son existence. Contée avec la justesse et le souci d'authenticité qui caractérisent le réalisateur, cette histoire d'une émancipation, aux sens propre et figuré, a été couronnée au Festival de la fiction de La Rochelle.
Meilleure série de 52 minutes au Festival de la Rochelle 2024.
Silva traverse le désert à cheval pour retrouver Jake qu’il a connu vingt-cinq ans plus tôt lorsqu’ils étaient tous deux tueurs à gages. Silva souhaite renouer avec son ami d’enfance désormais shérif mais ces retrouvailles ne sont pas sa seule motivation…