Paru en 1978, ce roman ne fut pas pionnier seulement dans le fait d'avoir une thématique LGBT au sein de la SF, mais encore mieux, en proposant une société galactique où bisexualité ou homosexualité ne sont pas des enjeux, intégrés naturellement dans les mœurs. Seul Samuel Delany auparavant avait osé bousculer ainsi le machisme traditionnel de la SF américaine.Elizabeth A. Lynn n'a écrit que durant une poignée d'années, mais en étant très remarquée, avec plusieurs prix. Nous rééditerons bien entendu d'autres de ses romans.  Dans ce roman, l'espace n'est pas un lieu militaire et martial mais un lieu de balade et de rencontre avec l'autre, un endroit d'introspection où la parole et les sentiments se libèrent.Le personnage principal est fascinant, doux, désarmé, éloigné de ses compagnons aguerris, avec sa vision propre du spectacle cosmique.Plutôt qu'une pseudo réflexion parascientifique, le livre s'intéresse au deuil, celui qu'un malade doit faire de lui même face à sa propre fin et à la continuité des autres, à l'amour et à la nature humaine.L'autrice nous questionne sur la vision de l'inconnu, le fossé de compréhension qui sépare parfois les peuples étrangers, et la manière dont l'art crée des passerelles.  À l'écoute des retours que nous avons eu sur notre collection La Bibliothèque des vertiges, nous avons pris la décision de refondre la charte graphique de celle-ci.  En 2024, nous proposons des couvertures plus figuratives, en accord avec les codes contemporains du genre, mais toujours avec l'approche visuelle qui fait le cœur de notre maison.