En 2004, Anna, trentenaire londonienne, découvre qu'elle est atteinte d'une maladie rare qui la contraint à vivre recluse dans le noir le plus complet car l'intégralité de sa peau est devenue hypersensible à la lumière. Témoignage sur son quotidien difficile dans une chambre noire, entrecoupé de courtes périodes de rémission, et sur les transformations psychologiques et physiques.

Récit du périple entrepris par l'auteure au coeur de la Laponie et de l'hiver. Elle a marché pendant soixante et onze jours, parcourant 1.200 kilomètres en traînant une pulka de 71 kilos afin de démontrer que cette nature n'est pas seulement hostile et qu'une préparation méticuleuse permet de réaliser des projets a priori inaccessibles.

R. Sténuit, archéologue sous-marin, évoque son parcours de chercheur d'épaves et de trésors engloutis. Il raconte ses plongées mythiques, notamment la découverte de l'Invincible Armada espagnole au large de l'Angleterre.

Sara a 27 ans. Il y a un an, cette jeune yézidie préparait son mariage dans son village de Sinjar en Irak. Mais début août, les hommes en noir de Daech ont déferlé sur les terres des yézidis. Ils ont tué les hommes et emmené les femmes. Sara a été leur prisonnière pendant deux mois. Elle a subi violences, humiliations, souffrances. Malgré le danger, elle a réussi à s'échapper.

Seul survivant d'une expédition à l'Everest en 1996, le médecin raconte comment ce traumatisme a sauvé son couple et amélioré sa relation avec ses enfants tout en le sortant de la dépression. Le témoignage de sa femme, Peach, complète le sien. Porté à l'écran en 2015 par B. Kormakur.

Réflexions inspirées par la Coupe du monde de football au Japon en 2002 où l'auteur décrit comment il a ressenti cette parenthèse d'un mois, et comment le temps abstrait du sport s'est entremêlé à sa réalité. Il dépasse la dimension commune et périssable du football pour lui donner une forme poétique, emprunte de la nostalgie du temps qui passe et des souvenirs d'enfance.

Engagée au New World de J. Pulitzer, la journaliste se fait interner au Blackswells Island Hospital de New York, un asile psychiatrique pour femmes, réalisant le premier reportage infiltré dont le modèle sera repris par la suite. Elle y met en lumière les méthodes utilisées par le personnel et les mauvaises conditions de vie des patientes (nourriture avariée, eau souillée, bâtiments infestés).

« Trente-cinq ans que je cours le monde et ses tourments. La première fois que j'ai vu l'exode d'une population, en dehors d'une guerre, c'était les boat-people qui fuyaient le régime d'Hanoï. Des jonques en bambou sur la Mer de Chine, les naufrages, tous les éléments étaient déjà là. Mais ces migrants étaient des réfugiés politiques et le monde les regardait d'un ︢il bienveillant et attentif.
Avec le temps, l'exode des migrants n'est plus devenu un phénomène exceptionnel. Et le monde s'est lassé. J'ai suivi les barques, les pateras qui affrontaient le détroit de Gibraltar, les pirogues de la mort pour les Canaries, les zodiacs de Turquie vers l'île grecque de Lesbos, le flot des épaves vers le Canal de Sicile. Jusqu'à Lampedusa, caillou submergé par le flux. J'ai suivi le sillage de ces bateaux ivres, sur mer et sur terre, dès leur point de départ, un village subsaharien, un désert érythréen de la corne de l'Afrique, une capitale arabe, une montagne d'Afghanistan ou de Syrie. Je voulais faire le récit choral de ces centaines de milliers d'hommes et de femmes qui ne voient qu'une seule issue, partir, pour la grande traversée, à travers notre mer, la méditerranée. Nous, Européens, nous hésitons toujours, entre aveuglement volontaire, compassion et répression. Sans parvenir à définir une attitude réaliste, une politique commune. Pendant ce temps-là, ils partent. Avec la force des désespérés ou des conquérants. Et rien ne les arrêtera. »

Témoignage d'un homme qui a décidé de devenir auxiliaire de puériculture, un métier presque exclusivement féminin. Il décrit la réaction de son entourage suite à sa reconversion, la méfiance des parents des bébés de la crèche, la nécessité qu'il ressent de justifier de ses compétences en permanence. Cette expérience permet de rendre compte du regard que la société porte sur la masculinité.